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22 octobre 2013

Vivre la relation mentorale : une question complexe

Le mentorat
Le mentorat est un dispositif de soutien à l’insertion professionnelle très populaire. Il se caractérise, pour l’essentiel, par une relation continue et de relative proximité entre le mentor et le mentoré. Le succès de ce dispositif – un soutien apprécié du mentoré –repose sur la qualité de cette relation. Plus spécifiquement, dans le cadre de cette recherche, le mentorat est envisagé comme un processus d’accompagnement qui implique la croyance dans le fait que l’enseignant chevronné peut fournir une aide à l’enseignant qui débute. Le mentorat se traduit par un ensemble d’activités de soutien : rencontres en dyade, partage de matériel pédagogique, échanges par courriel, etc. Les finalités poursuivies dans le cadre du mentorat peuvent varier. Certains aspects ressortent néanmoins, notamment le développement des compétences professionnelles, la création de liens entre savoir théorique et savoir pratique en enseignement ou encore le dépassement du stade de survie, période transitoire par laquelle passent les enseignants qui débutent. Il est recommandé que l’adhésion au dispositif de mentorat se fasse sur une base volontaire. Par ailleurs, certaines conditions semblent déterminantes quant à l’efficacité du mentorat. On pense notamment à une durée minimale de 2 ou 3 ans, l’accès à une communauté d’apprentissage, la disponibilité et le soutien administratif. En outre, on l’aura compris, le rôle du mentor est ici central. Il apparaît en fait que les conceptions initiales des mentors concernant leur rôle d’accompagnateur serviraient en grande partie à construire leur pratique d’accompagnement. Certains aspects de leurs rôles semblent prédominer : offrir du soutien pédagogique et psychologique aux mentorés, servir de modèle, rendre la culture institutionnelle explicite.
LA RELATION MENTORALE
En tant que dispositif de soutien à l’insertion professionnelle, le mentorat repose sur la relation entre le mentor et le mentoré. À ce propos, les recherches mettent en évidence l’importance du partage d’une conception similaire de l’enseignement et de l’apprentissage chez le mentor et le mentoré. Les auteurs font remarquer que le mentorat n’est toutefois pas une formule magique et que la qualité de la relation mentorale n’est pas seulement influencée par les attentes et les compétences du mentor, mais aussi par les attentes et le désir d’apprendre du novice. Or, il ressort que les perceptions de chacun concernant l’accompagnement diffèrent souvent : l’accompagnateur se voit comme un «répondant» ou collègue tandis que le débutant voit l’accompagnateur comme un «initiateur» qui lui permet de «se façonner» en lui apportant son expertise. Plusieurs obstacles peuvent donc nuire au bon déroulement de la relation mentorale (conceptions différentes des diverses composantes de l’acte d’enseigner, opportunités de rencontre rendues difficiles, méconnaissance des attentes du mentor et des besoins du mentoré, etc.). Enfin, il nous semble intéressant de souligner que lorsque des mentors identifient des difficultés qu’ils ont vécues dans la relation mentorale, celles-ci font généralement référence à des aspects de la tâche enseignante qui semblent difficiles à «transmettre» : la relation avec les parents, l’enseignement auprès d’élèves en difficulté ou doués, la gestion de classe, la culture scolaire et l’encadrement.

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