Le mentorat
Le
mentorat est un dispositif de soutien à l’insertion professionnelle très
populaire. Il se caractérise, pour l’essentiel,
par une relation continue et de relative proximité entre le mentor et le
mentoré. Le succès de ce dispositif – un soutien apprécié du
mentoré –repose sur la qualité de cette relation. Plus
spécifiquement, dans le cadre de cette recherche, le mentorat est envisagé
comme un processus d’accompagnement qui implique la croyance dans le fait que
l’enseignant chevronné peut fournir une aide à l’enseignant qui débute. Le
mentorat se traduit par un ensemble d’activités de soutien : rencontres en dyade, partage de matériel pédagogique, échanges par
courriel, etc. Les finalités poursuivies dans le cadre du mentorat peuvent
varier. Certains aspects ressortent néanmoins, notamment le développement des
compétences professionnelles, la création de liens entre savoir
théorique et savoir pratique en enseignement ou encore le dépassement du stade
de survie, période transitoire par laquelle passent les enseignants qui
débutent. Il est recommandé que l’adhésion au dispositif de
mentorat se fasse sur une base volontaire. Par ailleurs, certaines conditions semblent déterminantes quant à
l’efficacité du mentorat. On pense notamment à une durée minimale de 2 ou 3
ans, l’accès à une communauté d’apprentissage, la disponibilité et le soutien
administratif. En outre, on l’aura compris, le rôle
du mentor est ici central. Il apparaît en fait que les conceptions initiales
des mentors concernant leur rôle d’accompagnateur serviraient en grande partie
à construire leur pratique d’accompagnement. Certains aspects de leurs rôles
semblent prédominer : offrir du
soutien pédagogique et psychologique aux mentorés, servir de modèle, rendre la
culture institutionnelle explicite.
LA RELATION MENTORALE
LA RELATION MENTORALE
En tant que dispositif de
soutien à l’insertion professionnelle, le mentorat repose sur la relation entre
le mentor et le mentoré. À ce propos, les recherches mettent en évidence
l’importance du partage d’une conception similaire de l’enseignement et de
l’apprentissage chez le mentor et le mentoré.
Les auteurs font remarquer que le mentorat n’est toutefois pas une formule
magique et que la qualité de la relation mentorale n’est pas seulement
influencée par les attentes et les compétences du mentor, mais aussi par les
attentes et le désir d’apprendre du novice. Or, il ressort que les perceptions
de chacun concernant l’accompagnement diffèrent souvent : l’accompagnateur
se voit comme un «répondant» ou collègue tandis que le débutant voit
l’accompagnateur comme un «initiateur» qui lui permet de «se façonner» en lui
apportant son expertise. Plusieurs obstacles peuvent donc nuire
au bon déroulement de la relation mentorale (conceptions différentes des
diverses composantes de l’acte d’enseigner, opportunités de rencontre rendues
difficiles, méconnaissance des attentes du mentor et des besoins du mentoré,
etc.). Enfin, il nous
semble intéressant de souligner que lorsque des mentors identifient des
difficultés qu’ils ont vécues dans la relation mentorale, celles-ci font généralement
référence à des aspects de la tâche enseignante qui semblent difficiles à
«transmettre» : la relation avec les parents, l’enseignement auprès d’élèves en
difficulté ou doués, la gestion de classe, la culture scolaire et
l’encadrement.
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