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30 avril 2012

Science et vérité

Si la science ne peut prouver le vrai, elle peut néanmoins démontrer le faux.

Culture et santé de l'esprit

La culture est la nourriture de l'esprit. Elle ne peut en garantir la santé mais, la santé de l'esprit est bien difficile à atteindre sans elle.

Un projet bien orchestré

Contrairement à ce que de trop nombreux dirigeants souhaitent nous faire croire, le capitalisme - en lui-même et, surtout, tel qu'il se développe depuis quelques décennies - n'est pas une fatalité. C'est plutôt un projet orchestré par la classe sociale la mieux organisée et la plus solidaire, celle qui comprend et protège le mieux ses intérêts : «les économiquement puissants».

28 avril 2012

Du droit divin à la loi du marché

De nos jours, la loi du marché a remplacé le droit divin comme argument pour justifier la domination des puissants.

Pour contrer l'inculture de l'économisme

Quelques ouvrages pour penser autrement que dans la doxa néolibérale, utilitariste et mercantile :
Aktouf, O. (2002). La stratégie de l’autruche. Post-mondialisation, management et rationalité économique. Montréal : Les Éditions Écosociété.
Baillargeon, N. (2011). Je ne suis pas une PME. Plaidoyer pour une université publique. Montréal : Les éditions Poètes de brousse.
Balandier, G. (2009). Le dépaysement contemporain. L’immédiat et l’essentiel. Entretiens avec Joël Birman et Claudine Haroche. Paris : PUF.
Cornellier, L. (2011). À plus forte raison. Chroniques de L’Action. Québec : PUL.
Cornellier, L. (2003). À brûle-pourpoint. Interventions critiques. Québec : Septentrion.
Côté, J.E., Allahar, A. L. (2010). La tour de papier. L’université, mais à quel prix? Montréal : Logiques. Paru originellement en anglais en 2007.
Courtemanche, G. (2011). Le camp des justes.  Chroniques. Montréal : Boréal.
David, F. (2011). De colère et d’espoir. Carnets. Montréal : Écosociété.
De Gaulejac, V. (2005). La société malade de la gestion. Idéologie gestionnaire, pouvoir managérial et harcèlement social. Paris : Seuil.
Dubet, F. (2004). Les inégalités multipliées. Paris : Éditions de l’aube. Première édition parue en 2000.
Freitag, M. (2008). L’impasse de la globalisation. Une histoire sociologique et philosophique du capitalisme. Propos recueillis par Patrick Ernst. Montréal : Écosociété.
Freitag, M. (2002). L’oubli de la société. Pour une théorie critique de la postmodernité. Québec : Les Presses de l’Université Laval.
Freitag, M. (1995). Le naufrage de l'Université. Et autres essais d'épistémologie politique. Québec/Paris : Nuit Blanche/La Découverte.
Galbraith, J.K. (2004). Les mensonges de l’économie. Paris : Grasset.
Hedges, C. (2012). L’Empire de l’illusion. La mort de la culture et le triomphe du spectacle. Montréal : Lux. Paru originellement en anglais en 2009. 
Hobsbawm, E.J. (1999). Les Enjeux du XXIe  siècle. Entretien avec Antonio Polito. Bruxelles : Éditions Complexe.
Hobsbawm, E.J., Spire A. (2003). L’optimisme de la volonté. D’un siècle à l’autre. Latresne : Le bord de l’eau.
Honneth, A. (2008). La société du mépris. Vers une nouvelle Théorie critique. Paris : La Découverte. Première édition française parue en 2006.
Honneth, A. (2007). La réification. Petit traité de Théorie critique. Paris : Gallimard. Paru originellement en allemand en 2005.
Kempf, H. (2011). L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie. Paris : Seuil.
Keucheyan, R. (2010). Hémisphère gauche. Une cartographie des nouvelles pensées critiques. Montréal : Lux. Collection Futur proche.
Lagandré, C. (2009). L’actualité pure. Essai sur le temps paralysé. Paris : PUF.
Lisée, J.-F. (2012). Comment mettre la droite K.O. en 15 arguments. Montréal: Stanké.
Maalouf, A. (2009). Le dérèglement du monde. Paris : Grasset.
Maalouf, A. (1998). Les Identités meurtrières. Paris : Grasset.
Malatesta, E. (2004). L’anarchie. Montréal : Lux. Publié originellement à la fin du 19e siècle.
Martel, Y. (2011). 101 lettres à un premier ministre. Mais que lit Stephen Harper ? Montréal : XYZ. Traduit de l’anglais par Nicole et Émile Martel.
Ombrosi, O. (2007). Le crépuscule de la raison. Benjamin, Adorno, Horkheimer et Levinas à l’épreuve de la Catastrophe. Paris : Hermann.
Petrella, R. (2007). Pour une nouvelle narration du monde. Montréal : Écosociété.
Petrella, R. (2000). L’éducation victime de cinq pièges. À propos de la société de la connaissance. Montréal : Fides.
Riemen, R. (2011). L’éternel retour du fascisme. Paris : Nil éditions.
Riemen, R. (2009). La noblesse de l’esprit. Un idéal oublié. Paris : Nil éditions.
Séguin, P. (2000). La mondialisation sonne-t-elle le glas du politique ? Montréal : Fides.
Sennett, R. (2008). La culture du nouveau capitalisme. Paris : Hachette. Paru pour la première fois en anglais en 2006.
Stiglitz, J. (dir.) (2010). Le rapport Stiglitz. Pour une vraie réforme du système monétaire et financier international. Paris : LLL.
Stiglitz, J. (2010). Le triomphe de la cupidité. Paris : LLL.
Stiglitz, J. (2006). Un autre monde. Contre le fanatisme du marché. Paris : Le livre de Poche.
Stiglitz, J. (2003). Quand le capitalisme perd la tête. Paris : Le livre de poche.
Stiglitz, J. (2002). La grande désillusion. Paris : Le livre de poche.
Taylor, C. (1992), Grandeur et misère de la modernité. Montréal : Bellarmin.
Yunus, M. (2008). Vers un nouveau capitalisme. Paris : JC Lattès. 

27 avril 2012

L'objet

L'objet comble notre désir mais, une fois comblé le désir fait place à un vide qui nous met en quête d'un autre objet. Dans l'expérience de satisfaction du désir, l'objet est utilisé pour sa valeur d'usage et aussi, souvent, pour sa valeur symbolique. L'objet n'est donc pas quelque chose d'univoque, de simple, de transparent.

Idées et écriture

Pour écrire un texte il faut avoir un minimum d'idées mais, une fois la rédaction commencée, l'écriture génère elle-même des idées.

Notre pouvoir-faire

«On sait de mieux en mieux faire. On sait peu où conduit ce pouvoir-faire rapidement croissant» (p. 106).
Georges Balandier

Le dépaysement contemporain. L'immédiat et l'essentiel. Entretiens avec Joël Birman et Claudine Haroche. Paris, PUF, 2009.

Bonne gouvernance

«Admettre qu'un gouvernement peut se borner à faire de la bonne gouvernance, c'est admettre qu'il a peu à voir avec les grandes perspectives du vrai politique» (p. 59).
Georges Balandier

Le dépaysement contemporain. L'immédiat et l'essentiel. Entretiens avec Joël Birman et Claudine Haroche. Paris, PUF, 2009.

26 avril 2012

L'individu incertain selon Ehrenberg

L’individu contemporain semble confronté à un double problème de distance :

face à lui-même et à son intériorité;

face à autrui et aux relations interpersonnelles.

L’individu aurait alors de plus en plus de difficulté à se situer, à trouver la bonne distance à l’égard de lui-même et à l’égard des autres.

Cela s’expliquerait notamment par la pression de plus en plus grande à la réussite, à la performance, au bonheur et également par la perte des repères tant traditionnels que familiaux ou culturels.

Pour en savoir plus, on peut consulter :

ALAIN EHRENBERG (1995). L’INDIVIDU INCERTAIN. PARIS : CALMANN-LÉVY

Quelques observations sur la pédagogie

La pédagogie a une origine datable dans l'histoire
À la suite de Gauthier (1993), nous faisons la supposition que la pédagogie apparaît réellement au dix-septième siècle. En effet, c'est à ce moment que les problèmes scolaires conduisent à une codification des façons de faire l'école (qui deviendra tradition). Il apparaît donc que dès ses débuts, la pédagogie comporte une préoccupation pragmatique liée à une activité de mise en ordre d'un collectif (les élèves) et un souci de formation des futurs enseignants (recueillir le savoir des praticiens afin qu'il ne se perde pas et puisse servir aux nouveaux enseignants). 
 Il y a une situation pédagogique fondamentale
Cette situation pédagogique fondamentale met en scène un enseignant en rapport obligatoire avec un groupe d'enfants dans le but de transmettre une tradition culturelle. La pédagogie est un travail qui porte sur l'humain en collectif (un auditoire). Cet aspect lui confère une dimension rhétorique et interactive.
La pédagogie a une histoire
La pédagogie, parce qu'elle s'est constituée depuis le dix-septième siècle, offre au praticien et au chercheur le visage d'une discipline dont les savoirs se sont construits au fil d'une histoire particulière. Il y a donc une historicité des savoirs sur la façon d'enseigner : par exemple de la pédagogie traditionnelle à la nouvelle pédagogie. Dans l'esprit de l'herméneutique, histoire et tradition forment une culture commune compréhensible et pouvant être dépassée.
La pédagogie a une identité
La pédagogie a une identité qui lui est propre bien que cette discipline éprouve visiblement des difficultés à se dire et à se définir. La pédagogie n'est pas une science et n'est pas un art. Elle est beaucoup plus discours d'ordre en vue d'une activité précise : l'éducation et l'instruction. Ce discours, relevant de la raison pratique, repose, non pas uniquement mais en grande partie, sur l'interprétation et l'argumentation.
 Il faut chercher à fonder la pédagogie autrement que sur la tradition ou sur la science
Pourquoi ? Parce que d'une part, la tradition finit toujours par ne plus correspondre à la réalité et, d'autre part, les pédagogues font appel à des savoirs qui ne sont pas uniquement — principalement — scientifiques. En conséquence, la pédagogie apparaît comme une activité langagière argumentative qui se sert à la fois de la tradition et de la science — mais aussi de bien d'autres types de savoirs — pour nourrir le jugement. Les savoirs du pédagogue sont pluriels et sa rationalité ne se limite pas à la rationalité scientifique.
La pédagogie met en scène une technique aux modulations infinies : la séduction
La pédagogie s'inscrit dans un rapport à l'autre. Ce rapport à l'autre s'actualise dans un but premier : l'apprentissage. Comme l'autre ne partage pas obligatoirement le même but, la pédagogie cherche donc à le contrôler. Pour assurer ce contrôle, elle doit ruser, séduire, afin de gagner la joute de l'apprentissage. Parler de ruse et de séduction c'est parler de persuasion. Or, il s'agit là d'éléments qui commandent un encadrement éthique. La pédagogie comportera donc une forte dimension éthique.
 La pédagogie appelle une écriture qui lui est propre
La pédagogie exerce une action qui modifie l'autre dans un sens précis. Cette modification n'est possible que dans la mesure où elle réussit à persuader l'autre que le but qu'elle poursuit (l'apprentissage d'un contenu culturel particulier) s'avère légitime. Pour ce faire, elle doit déployer des arguments qui dépassent la logique : elle nécessite un travail sur la manière de dire, sur la façon d'organiser le récit. Par le fait même, la pédagogie est une activité discursive rhétorique.
 La pédagogie est une affaire de jugement
L'activité éducative est d'une extrême complexité car elle se réalise dans un contexte mouvant. Elle ne peut donc être saisie totalement par la tradition et la science. C'est pourquoi, face au contingent, le pédagogue se doit d'exercer son jugement. Or, il semblerait que le jugement ne s'enseigne pas, ne peut pas s'apprendre, mais il s'exerce. L'exercice de ce jugement peut constituer une jurisprudence : une mise en ordre du savoir d'expérience. Par conséquent, le jugement pourrait nourrir un savoir et se nourrir de lui.
La pédagogie présuppose la culture
Si le jugement ne s'apprend pas, il peut tout de même être soutenu. Ce sera justement là le rôle de la culture. En effet, cette dernière permet de s'alimenter en connaissances en vue d'une action. La culture du pédagogue sera constituée bien sûr de ce qu'on appelle la culture générale mais aussi des savoirs propres à son champ d'activité : savoirs professionnels, curriculaires, disciplinaires, d'expérience.
La pédagogie a un but
La pédagogie est une discipline qui cherche à accroître son efficacité afin que les élèves apprennent plus, plus vite et mieux. Elle est centrée sur l'action et prend tout son sens dans cette recherche de l'amélioration de la pratique d'enseignement en classe. La pédagogie fait donc appel à la praxéologie.
RÉFÉRENCE : Clermont Gauthier, Tranches de savoir, Montréal, Éditions Logiques, 1993.


25 avril 2012

Le mensonge

Nous détestons le mensonge non seulement parce que celui-ci nuit à la qualité de notre vie mais aussi parce que, une fois connu, il nous conduit à douter de nous-mêmes.

La vérité que l'on aime

Nous aimons la vérité parce que celle-ci nous aide non seulement à vivre mais aussi à vivre mieux.

Leçon venue du passé

Notre époque a grand besoin de se souvenir de la leçon de l'Athènes ancienne, celle du Ve siècle avant J.-C., à savoir que, pour bien agir, il faut un effort constant de la pensée.

Violence

Ce que l'histoire nous apprend c'est que la violence est toujours contestée à moins qu'elle ne soit le monopole des puissants.

Le pouvoir

Le pouvoir, ce n'est pas seulement la puissance de contraindre par la force, c'est aussi la capacité à dire et donc à contraindre par le discours.

24 avril 2012

Société

Une société est un débat éthique permanent.
Référence :
Dumont, F. (1987). Le sort de la culture. Montréal : L'Hexagone.

Un monde réduit...

Qui a dit qu'il fallait absolument réduire le monde au faisable ?

Perte de mémoire

L'un des plus grands dangers que court notre monde c'est l'effacement de la mémoire collective...la perte de ce qui en nous peut encore permettre de surmonter les illusions dans lesquelles on nous fait vivre.

Crise ou pas !

Certains disent que nous sommes entrés depuis quelques décennies dans une crise sociale et culturelle profonde, d'autres refusent ce diagnostic. Une chose est certaine, il est de plus en plus difficile de penser les fins dernières dans un monde qui n'en a plus que pour ce qui peut être «géré», comptabilisé.

23 avril 2012

Il faut lire l'ouvrage de Chris Hedges

Un ouvrage percutant sur la décadence de la société américaine qui est aussi notre décadence. Portrait d'un monde dominé par l'oligarchie des puissances de l'argent :

Hedges, Chris (2012). L’Empire de l’illusion. La mort de la culture et le triomphe du spectacle. Montréal : Lux. Paru originellement en anglais en 2009.

Le vrai journalisme

Le véritable journalisme, ce n'est pas celui qui réduit son rôle à n'être qu'une simple courroie de transmission des mensonges des puissants de l'économie et de la politique, qui retransmet avec complaisance la litanie du pouvoir, c'est plutôt celui qui cherche à débusquer la vérité cachée derrière les mensonges. Ce type de journalisme, aujourd'hui, est très marginal.

22 avril 2012

Des universités mal en point

La tendance actuelle est à réduire les universités aux simples rôles de centres de formation professionnelle ou de départements «recherche et développement» pour les entreprises privées.

Conditionnement

Une grande partie des médias n'informe pas, son travail consiste plutôt à conditionner aux idées reçues.

Capitalisme et démocratie

Le capitalisme n'est associé à la démocratie que de manière contingente. En fait, depuis le 19e siècle, les puissances de l'argent n'ont eu de cesse de limiter la démocratie afin d'asseoir leur pouvoir.

La valeur d'une personne

La valeur d'une personne se mesure de nos jours à sa célébrité, son utilité ou sa richesse; trois critères de très haut niveau sur le plan moral. Et certains veulent nous faire croire que nous vivons dans un monde merveilleux ?

Culpabilité

Nous vivons à l'intérieur d'un immense système de culpabilisation de l'individu.

Pris entre deux feux

D'un côté les fous de Dieu, intégristes de tous poils, qui veulent nous ramener au Moyen Âge. De l'autre, les nihilistes qui nous disent que la seule chose vraiment importante dans la vie c'est l'accumulation des biens et de l'argent.

21 avril 2012

Politique spectacle

Avec la politique spectacle, l'illusion se substitue à la réalité, l'apparence prend la place de la vérité.

20 avril 2012

Des aspirations qui changent

Au 19e siècle, l'individu aspirait à la sincérité, valeur cardinale. Dans la première moitié du 20e siècle, l'individu aspirait à l'authenticité, valeur capitale. Depuis l'avènement de ce que certains nomment le postmodernisme et surtout depuis la montée fulgurante de la télé-réalité et des réseaux sociaux, l'individu aspire essentiellement à la visibilité, valeur centrale.

19 avril 2012

Conflit social

Tout conflit social implique une dimension morale et pas seulement des dimensions économiques et politiques.

Penser l'éducation autrement

Pour qui veut réfléchir autrement sur l'éducation, je recommande la lecture de:

Fabre, Michel (2011). Éduquer pour un monde problématique. La carte et la boussole. Parie : PUF. Collection l’interrogation philosophique.

Si la vie...

«Je sais que toute quête implique l'autre, de même que toute parole peut devenir prière. Si la vie n'est pas une célébration, à quoi bon s'en souvenir ? Si la vie - la mienne ou celle de mon prochain - n'est pas une offrande à l'autre, que faisons-nous sur cette terre ?»

Élie Wiesel

Coeur ouvert, Paris, Flammarion, 2011, p. 88.

17 avril 2012

L'historicité

Dans l'analyse d'un phénomène, on doit toujours prendre en compte son historicité.

L'intolérable

Devant l'intolérable, il faut innover.

Science et culture

On dit souvent que l'école forme mal - et pas assez - à la culture scientifique mais on ne se demande jamais si la (les) science (s) forme (ent) une véritable culture.

16 avril 2012

Problème et apprentissage

En matière d'apprentissage, le problème n'est pas un mur que l'on frappe, c'est un tremplin sur lequel on rebondit.

15 avril 2012

Spectacle

Notre époque a la fâcheuse habitude de faire de tout évènement un spectacle.

14 avril 2012

Herméneutique et action

Le monde est un vaste texte qu'il faut non seulement interpréter mais aussi réécrire, constamment.

Comprendre

Pour comprendre il faut questionner.

Polémique

La raison n'est pas d'abord certitude, assurance, confort... elle est avant tout polémique.

Éducation et raison

Pour éduquer, il faut croire en la raison.

Douter

Le doute n'est possible que si l'on a des certitudes.

13 avril 2012

La vérité comme horizon

La poursuite de la vérité est une valeur admirable mais dans cette quête il est dangereux de croire que l'on peut la posséder une fois pour toute. Il est plutôt préférable de prendre acte que la vérité est moins un résultat qu'un horizon, un idéal toujours à atteindre qu'un état dans lequel on s'installe.

10 avril 2012

Un défi unique dans l'histoire

De manière très pertinente le philosophe K. O. Apel nous rappelle que pour la toute première fois de son histoire l'humanité est confrontée concrètement à la tâche d'assumer à l'échelle planétaire la responsabilité collective des conséquences - que l'on sait pouvoir être catastrophiques - de son activité. Il s'agit là d'un problème éthique inédit et primordial car notre survie comme espèce dépend désormais de notre capacité à lui donner une réponse satisfaisante.

Référence :

Apel, K.O. (1987). L'éthique à l'âge de la science. Lille : Presses universitaires de Lille. Édition originale datant de 1973.

Polythéisme des valeurs

Par cette expression, le philosophe et sociologue allemand Max Weber (1864-1920), faisait référence au fait que la culture de son temps - l'oeuvre en question date de 1919 - voyait son unité se disloquer. Selon lui, si dans les sociétés antérieures, les composantes cognitives, morales et expressives de la culture étaient vues et vécues comme indissociables, le début du 20e siècle voit l'accentuation du mouvement de distinction qui tend à en faire trois sphères de l'activité et de la pensée humaine séparées. Ainsi, les sciences se réservent le domaine du cognitif, la morale le champ du normatif et, enfin, les arts la composante expressive de la culture.

Cette séparation des trois sphères est l'expression - toujours selon Weber - de l'autonomisation de la science, de la morale et de l'art au sein de la culture occidentale.

Pour Weber, ces trois sphères de valeurs prétendent désormais posséder une validité universelle selon un registre propre à chacune. C'est ainsi que la science prétend à la vérité, la morale à la justesse normative et l'art à l'authenticité expressive. Il faut voir là, selon le célèbre penseur, l'expression du déclin de l'universalité de la raison et la montée du risque de destruction du fondement rationnel du lien social.

Le moins que l'on puisse dire c'est que l'histoire du 20e siècle et celle du début du 21e semblent lui donner pleinement raison.

Référence :

Weber, M. (1963). Le savant et le politique. Paris : 10 / 18.

Morale et communication

Le philosophe allemand Jürgen Habermas a proposé une éthique de la communication.

Son objectif est de passer d'une éthique fondée sur une philosophie de la conscience à une éthique fondée sur le langage et l'intercompréhension.

Pour lui, l'entente n'est possible entre individus qu'au prix d'une argumentation reposant sur la Raison (une activité communicationnelle).

L'horizon - la finalité - de cette argumentation est la constitution et le maintien du lien civil (lequel repose sur des convictions et des savoirs communs).

Référence :

Habermas, J. (1986). Morale et communication. Paris : Cerf.

Lévinas et l'éthique

Pour Emmanuel Lévinas l'éthique :

1- repose sur l'expérience d'autrui;
2- ne peut être pensée à partir de la logique du «Même».

L'éthique repose sur l'expérience d'autrui signifie que le lien que je noue avec autrui est un lien de responsabilité. Je suis responsable d'autrui bien avant d'être responsable envers autrui. Cette responsabilité ne nécessite pas mon acceptation, ni même ma conscience. Elle est là. Et, elle ne s'accompagne aucunement d'attente de réciprocité. Elle m'interpelle directement.

L'éthique ne peut être pensée à partir de la logique du «Même» signifie que l'Autre doit être pensé comme altérité pleine et entière. Penser l'Autre comme identité (le «Même») serait nier sa liberté, plus encore, ce serait s'interdire de penser l'Autre. L'éthique c'est justement la rencontre de l'altérité, la non rencontre de ma propre identité.

Référence :

Lévinas, E. (1982). Éthique et infini. Paris : Fayard.

09 avril 2012

Le siècle des Lumières

Le 18e siècle - connu sous le nom de siècle des Lumières - a fait couler beaucoup d'encre. Encore aujourd'hui, nous nous réclamons régulièrement de la pensée philosophique de ce siècle qui a jeter les bases des nos sociétés modernes. Cependant, cette filiation, bien réelle, peut être trompeuse car elle se nourrit de mythes et d'approximations.

Pour ceux qui veulent découvrir la pensée de ce siècle haut en couleurs tout en se gardant des erreurs courantes à son sujet, je recommande la lecture de l'ouvrage de Jean M. Goulemot (professeur émérite en France) Adieu les philosophes. Que reste-t-il des Lumières ? (Paris, Seuil, collection l'Avenir du passé, 2001, 215 pages). Il s'agit d'un ouvrage dont la lecture est agréable (sans jargon savant) et qui ébranle nos idées reçues sur le siècle de Voltaire.

06 avril 2012

La vie et le livre

Si la vie est un livre à écrire, le livre est la vie à lire.

05 avril 2012

La véritable tolérance

La tolérance authentique ne réside pas dans le relativisme absolu c'est-à-dire l'acceptation de tout, uniformément. La tolérance véritable, c'est plutôt la capacité à accepter la faillibilité de nos idées sans renier l'attachement que nous avons envers elles.

04 avril 2012

Anathéisme

Pour ceux qui veulent réfléchir au delà des deux camps opposés que sont le théisme et l'athéisme, je recommande chaudement la lecture de l'ouvrage du philosophe irlandais Richard Kearney :
Dieu est mort, vive Dieu. Une nouvelle idée du sacré pour le IIIe millénaire : l'anathéisme (Paris, NIL, 2011). Ouvrage exigeant mais oh combien stimulant.

03 avril 2012

Encadrer le pouvoir

Dans nos systèmes politiques démocratiques (ou supposés l'être), nous attendons l'homme ou la femme providentiel, celui ou celle qui sera honnête et travaillera vraiment pour le peuple. Or, cette manière de voir les choses comporte de grandes lacunes dont celle de ne pas modifier l'organisation du pouvoir. Nous devrions plutôt nous inspirer de certaines sagesses traditionnelles. Celles-ci savaient que le pouvoir corrompt, qu'il porte à l'abus, qu'il présente toujours un risque pour le peuple et que, par conséquent, il s'agit moins d'attendre un sauveur à qui on donne beaucoup de pouvoirs que de mettre en place un système politique où celui à qui on délègue le pouvoir ne peut l'exercer contre le peuple. Ces sociétés traditionnelles avaient donc des systèmes de chefferie où le chef est faible et soumis au peuple et non l'inverse. À méditer !

02 avril 2012

Sagesse et ignorance

Si la culture ne mène pas assurément à la sagesse et ne peut nous prémunir contre la bêtise, l'ignorance, pour sa part, n'est pas la voie royale conduisant à l'illumination.