Bienvenue



Pour me rejoindre :

Stemar63@gmail.com

23 mars 2022

Et Dieu ?

Je suis depuis longtemps fasciné par la question de l'existence de Dieu. Dans nos sociétés laïques, la «mode» est plutôt à l'athéisme ou, à tout le moins, à l'agnosticisme, c'est dire que cette question est plutôt laissée de côté.

Pour ceux que ça intéresse, je propose ici deux ouvrages qui abordent cette question de deux points de vue totalement différents : 

Bolloré, M.-Y., Bonnassies, O. (2021). Dieu, la science, les preuves : l’aube d’une révolution. Paris : Guy Trédaniel.

Quand les découvertes scientifiques récentes tendent à rendre l’explication purement matérialiste du monde insoutenable.

Feser, E. (2020). La dernière superstition : une réfutation du nouvel athéisme. Montréal : Campagne Québec-vie. 

Dans ce dernier cas, nous avons affaire à une argumentation basée sur les thèses d’Aristote et de Thomas d’Aquin. En se réclamant de la doctrine de la loi naturelle, l’auteur propose une morale ultra traditionnelle qui n’est pas sans heurter.

17 mars 2022

Fermeture

 Dans le monde universitaire, il est plus fréquent de rencontrer des esprits fermés que des esprits ouverts.

Faible profondeur

En matière de production de connaissances, le vedettariat est en général inversement proportionnel à la profondeur.

Produire toujours produire

Chez les professeurs d'université, tous veulent «produire de la connaissance» mais bien peu s'attardent à fréquenter sérieusement (et donc longuement) la connaissance produite par les autres. 

Une production dont la qualité est en danger

La production intellectuelle ou savante est quelque chose de difficile, d'exigeant, de laborieux, qui exige du temps et de l'humilité. Force est de constater que l'évolution du métier de professeur d'université et la place et le rôle réservés à la pensée dans l'espace public nuisent considérablement à la qualité de cette production. 

15 mars 2022

Certitude et violence

Les réseaux sociaux sont remplis de gens persuadés d'avoir raison. Et, leur violence verbale est à la hauteur de leur conviction.

Pluralisme des idées

Le pluralisme des idées est essentiel. C'est lui qui permet de tenir en respect la tyrannie de la pensée unique.

08 mars 2022

Quelques caractéristiques de l'université entreprise

  • Gestion en totalité ou en partie par des « non académiques »;
  • Diminution du pouvoir des professeurs au profit des cadres et des divers « services »;
  • Élimination complète ou partielle du principe de cogestion et de collégialité;
  • Vision de l'étudiant principalement comme client;
  • Augmentation des frais de publicité et de marketing;
  • Compétition avec les autres universités pour un occuper des « parts du marché »;
  • Vision de l'université comme organisation produisant principalement de main-d'œuvre qualifiée;
  • Vision de la recherche comme devant être avant tout au service de l'entreprise (ou de l'État);
  • Déclin de la recherche libre au profit de la recherche commanditée et ciblée;
  • Fermeture des programmes « non rentables »;
  • Multiplication des programmes orientés exclusivement sur les besoins du marché du travail;
  • Université de moins en moins conçue comme un service public pour le bien commun.


02 mars 2022

Pour une épistémologie de la pertinence

Dans son ouvrage intitulé « L'anthropologie en l'absence de l'homme », le sociologue et philosophe québécois Fernand Dumont propose une épistémologie de la pertinence pour les sciences humaines et sociales (les SHS qu'il regroupe sous le vocable « anthropologie ») en lieu et place d'une épistémologie axée uniquement sur l'analyse des méthodes et de la construction de l'objet. Pour lui, « l'épistémologie de la vérité » (qui domine presque sans partage le monde scientifique, même en SHS) comporte de sérieuses limites dont celle de trop laisser de côté les questions - pourtant cruciales pour les humains - de l'éthique et de la pertinence. C'est dire que « l'épistémologie de la vérité » relègue au second plan le travail pour la communauté des humains (la pertinence de qui est produit comme savoirs). Ainsi, les savoirs produits sont appréciés sur la seule base de leur vérité indépendamment de leur pertinence pour la communauté humaine. Or, si cela est problématique pour toutes les sciences, cela l'est d'autant pour les SHS. Ces dernières, en assumant explicitement les questions éthiques, donc en adoptant une épistémologie de la pertinence, seraient directement traversées non pas seulement par la question de la vérité des savoirs mais aussi par la question de la pertinence de ceux-ci. Les SHS, alors, travailleraient non seulement à la vérité mais aussi et surtout à une vérité signifiante (pertinente) pour les communautés humaines.