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28 février 2016

Populisme

Populisme, une notion souvent entendue...mais de quoi s'agit-il exactement ? Pour y voir un peu plus clair, je recommande ce petit ouvrage (90 pages) qui regroupe les contributions de cinq spécialistes français de la question :

Colliot-Thélène, Catherine; Guénard, Florent (Dir.). (2014). Peuples et populisme. Paris : PUF. Collection «La vie des idées».

26 février 2016

Pour une approche riche et intéressante de la recherche qualitative

Dumez, Hervé (2013). Méthodologie de la recherche qualitative. Les 10 questions clés de la démarche compréhensive. Paris : Vuibert.

Pour comprendre les mensonges du discours sur l'austérité

Deneault, A., de Gaulejac, C., Jacob, S., Nadeau-Dubois, G., Pineault, É., Posca, J., Scarfone, D. (2015). L'austérité au temps de l'abondance. Un dossier de la revue Liberté. Montréal : Liberté.

22 février 2016

QUESTIONS D’ÉCHANTILLONNAGE EN RECHERCHE COMPRÉHENSIVE


Une démarche « scientifiquement valide » ne peut être définie dans l’absolu, en faisant abstraction des postulats et des cadres épistémologiques partagés par une communauté scientifique. Ainsi, une démarche scientifiquement valide en recherche compréhensive est celle qui étudie un objet à partir :
du point de vue de l’acteur; 
qui considère l’objet d’étude dans sa complexité; 
qui tente de donner sens à un phénomène;  
en tenant compte du jeu des interactions. 
On comprend alors que la fonction de la méthodologie n’est pas de dicter des règles absolues de savoir-faire, mais surtout d'aider le chercheur à réfléchir pour adapter ses méthodes, les modalités d’échantillonnage et la nature des données à l’objet étudié.
L’échantillon désigne une petite quantité d’une population qui permet d’étudier certains aspects généraux dans le cadre d’une recherche. L’idée de l’échantillon est intimement liée à l’idée de la transférabilité des connaissances produites dans le cadre de la recherche.
L’échantillonnage constitue, pour sa part, l’ensemble des décisions sous-jacentes au choix de l’échantillon
On peut distinguer deux actions – lesquelles sont intimement liées – par lesquelles un chercheur décide quand il échantillonne : l’action de sélectionner et l’action d’échantillonner comme tel.
Un échantillonnage scientifiquement valide?
·        Le processus d’échantillonnage peut être vu comme une opération par laquelle le chercheur décide d’abord de la pertinence de travailler sur un cas unique (acteur, lieu, événement) ou à partir de cas multiples.
·   Pour le choix du cas unique, les critères de la pertinence théorique, la qualité intrinsèque et l’exemplarité du cas, sa valeur heuristique, son intérêt social et son accessibilité.
·   Dans la situation de cas multiples, deux enjeux sont poursuivis : celui de la diversification et celui de la saturation
La constitution de l’échantillon peut être définie en tant qu’opération stratégique, évolutive. En ce cas, il y aura différents types d’échantillon en prenant pour critère de classification les moments de l’étude :
·  Un premier ensemble de types d’échantillons renvoie à ceux qui sont faits au début d’une étude. Les buts poursuivis par ces formes d’échantillon visent la recherche de représentativité des points de vue ou la volonté d'effectuer des comparaisons.
·  Le deuxième moment est celui de l’échantillonnage effectué pendant l’étude. Cette deuxième position renvoie à la volonté du chercheur de vérifier ses interprétations naissantes.
D’autres critères peuvent entrer en ligne de compte pour échantillonner :

- l’intention du chercheur face aux cas à étudier (recherche de cas extrême ou homogène) visant une comparaison;
- construction théorique qui rend opérationnel l’objet d’étude et justifie, théoriquement parlant, l’échantillon (ensemble de critères, de balises théoriques qui permettent d’étayer le choix);
- groupe de critères est d’ordre logistique (l’accessibilité, la facilité d'entrée, le calendrier, les échéances, la disponibilité, les coûts).

Au fond, tout échantillonnage tente de répondre aux questions suivantes :
-       Qui approcher ?
-       Quels sont les buts visés?
-       Quelles considérations sont à prendre en compte?
-       Quel est le cadre méthodologique?

Qui approcher :
Le caractère intentionnel du processus d’échantillonnage de la recherche compréhensive met le chercheur en position de vouloir approcher « l’acteur social compétent ». On peut par exemple choisir «l’acteur social compétent» sur la base de sa réputation.
Quels sont les buts visés :
Élaborer un échantillon est un travail stratégique. Si son échantillon est homogène, le chercheur pourra, lors de la discussion des résultats, dégager une compréhension riche pour un groupe donné d’individus…mais pour ce groupe là seulement. Si son échantillon est contrasté, la discussion impliquera nécessairement une comparaison.
Quelles sont les considérations à prendre en compte :
En recherche compréhensive la question du nombre ne se pose pas comme en recherche quantitative. Le nombre importe moins que la pertinence des participants et la qualité de la relation établie avec eux. On doit aussi prendre en compte la question des intervalles temps. Il peut s’avérer utile voire nécessaire d’échantillonner des moments de collecte de données. Enfin, il est parfois opportun d’échantillonner des types d'activités.
Le cadre méthodologique :
Dans le processus d’échantillonnage en recherche compréhensive, il est important que tenir compte du cadre méthodologique adopté. À titre d’exemple :
La théorie ancrée
On utilise ici la notion d’échantillonnage théorique. Il s’agit du processus de collecte de données en vue de la formulation d’une théorie. Le chercheur mène simultanément les opérations de collecte, de codification et d’analyse dans le but de décider de l’orientation à donner à la collecte des données et pour guider la formulation de la théorie émergente. Le mécanisme de comparaison constante est essentiel pour comprendre l’échantillonnage théorique. Le chercheur tente, par ce mécanisme, de recueillir des données auprès de groupes plus ou moins différents dans le but de vérifier ses hypothèses d’interprétation.
L’ethnométhodologie
L’ethnométhodologie porte attention aux mécanismes subtils, constitutifs des interactions entre les personnes. Ces mécanismes sont à l’oeuvre dans la vie quotidienne et ils font en sorte que le tissu social et culturel fonctionne ou est en rupture (lorsque les codes habituels de comportement et d’interaction sont perturbés). Au plan de l’échantillonnage, l’ethnométhodologie va donc chercher à observer des comportements, des actions, des interactions qui sont « dans le code », c’est-à-dire conformes aux attentes implicites de l’autre, compétent dans cette culture, ou « en rupture » avec les attentes habituelles. Le processus d’échantillonnage se fera ainsi à partir d’un certain répertoire de comportements suscitant des interactions ou à partir de l’expression de pratiques à l’intérieur desquelles on analyse l’incident critique, révélateur du code/ des codes.
L’ethnographie
L’objet de l’étude de l’ethnographie est la culture telle que certains groupes ou sous-groupes la vivent. On voit apparaître dans la définition de l’ethnographie deux contraintes en regard du processus d’échantillonnage. La première est celle d’accéder à un milieu où la culture que l’on cherche à étudier est présente. La seconde est celle de trouver un/ des « informateurs » au sens ethnographique du terme. La recherche des « informateurs » se ferait alors selon des critères de familiarité que la personne possède avec son groupe d'appartenance, de sa capacité de prendre une distance face à son propre milieu et de son désir de rendre cette connaissance intelligible pour un « étranger », le chercheur en l’occurrence.
La phénoménologie
L’objet d’étude de la phénoménologie est de dégager l’essence d’un phénomène tel que certains individus l’ont vécu. Il s’agit de révéler à la conscience (dans le sens d’intelligibilité) l’expérience vécue. La question qui s’avère centrale lors du processus d’échantillonnage est « comment puis-je m’assurer que les personnes choisies ont une expérience vécue du phénomène étudié? » et les questions associées peuvent être liées à la diversité de l’expérience (type, degré, contexte).


19 février 2016

Élaboration du sens

¡Les humains agissent à l’égard des choses, des faits, des événements en fonction du sens qu'ils ont pour eux.

¡Ce sens est dérivé ou provient en grande partie des interactions de chacun avec autrui.

¡C’est donc dans un processus d’interprétation mis en œuvre par chacun dans le traitement des «objets» rencontrés que ce sens est manipulé et modifié.

18 février 2016

Rôle pour les sciences humaines et sociales (SHS)

• Les SHS ont un rôle capital à jouer dans l’éducation et l’élaboration des orientations collectives.
• Les SHS sont un agent essentiel de l’autoréflexivité collective.
• Pour jouer entièrement ce rôle, les SHS doivent tourner le dos à la fois au scientisme classique et à l’orientation gestionnaire (dominante actuellement).
• Ce faisant, les SHS se reconnecteraient à la tradition des «humanités» dont elles sont issues.
• En assumant pleinement leur héritage, les SHS pourraient alors jouer pleinement leur rôle pédagogique.

Dérive des sciences humaines et sociales (SHS)

•De nos jours, les SHS sont le plus souvent réduites à produire des connaissances dans une perspective opérationnelle («problem solving»).
•Elles perdent alors leur capacité :
•de distance critique;
•de synthèse générale.

Position historiciste

•Un historicisme qui n’est pas téléologisme.
•Une vision de l’histoire qui s’inscrit contre toute forme d’évolutionnisme.
•Une vision de l’histoire qui considère toutefois que le développement historique ne s’opère pas n’importe comment.
•De manière rétrospective, il est possible de reconstruire les développements historiques et d’en saisir la logique interne.
•Cependant, cette reconstruction ne répond en rien à une «nécessité historique» comme c’est le cas dans les visions évolutionniste ou téléologique de l’histoire.
•C’est dire qu’en matière d’histoire, les possibles sont toujours possibles. 
(inspirée de la pensée de Michel Freitag)

Ma position épistémologique sur le savoir sociologique

En accord avec l'oeuvre de Michel Freitag :

Refus de la coupure épistémologique typique du positivisme et de son avatar actuel le postpositivisme.
Il n’y a pas de démarcation radicale entre science et sens commun.
Le savoir sociologique se déploie dans le même champ ontologique que les autres pratiques sociales.
Ce qui ne conduit pas à annuler la spécificité du regard sociologique.
L’interprétation et la pratique sociologiques (comme pour les SHS en général)  ne sont pas en extériorité par rapport à la société de sorte que la théorie est un moment de la praxis.

16 février 2016

Cynthia Fleury

Une philosophe toujours intéressante...

Fleury, C. (2015). Les irremplaçables. Paris : Gallimard.
Fleury, C. (2010). La fin du courage. Paris : Fayard.
Fleury, C. (2005). Les pathologies de la démocratie. Paris : Fayard.

Ce que veulent les pouvoirs

Les pouvoirs veulent des individus, pas des citoyens.

Relations

On nous veut autistes, quand nous sommes relations.

14 février 2016

Un monde si faux

Nous sommes entourés de mensonges. Nous sommes abrutis de bêtises. Nous sommes manipulés sans répit. Triste est ce monde si faux.

10 février 2016

L’action humaine vue comme le résultat d’un calcul stratégique

Le capitalisme actuel renvoie à un mode de reproduction décisionnel-opérationnel (voir les travaux du sociologue MICHEL FREITAG) lequel est un mode historique d’organisation sociale qui se caractérise par le fait que la légitimation ne se fait plus via une référence transcendantale. Le réel y est conçu unilatéralement comme la somme des problèmes empiriques. Ces derniers appellent une gestion technico-économique. Dit autrement, l’opérativité capitaliste réifie l’action humaine vue comme le résultat d’un calcul stratégique. Toute action est alors ramenée à sa seule dimension instrumentale : donc mesurable.

Dans le technologisme et le technocratisme (où nous sommes englués), la technique n’est plus déterminée de l’extérieur (par exemple, par le culturel, le politique, le social) mais se caractérise par son autofinalisation. 

La société (et, par conséquent,  le politique) se dissout alors au profit de la gestion et de la production du social. On assiste à l’encadrement de la vie publique et plus largement de toute la vie sociale par des formes de régulation à caractère technique et non plus normatif-expressif.

Où sont les courageux ?

La politique demande du courage, pourquoi y retrouvons-nous si souvent des lâches ?

L'éducation qui ne va pas bien

En décembre 2014, le Conseil supérieur de l’Éducation témoigne des obstacles majeurs rencontrés dans la Réforme (cycle 2000-2020) du système scolaire québécois. 

1.Manque de clarté et de partage des objectifs consensuels (sic) issus des États généraux sur l’éducation (1995);
2.Problèmes d’organisation scolaire des grilles-matières;
3.Importantes difficultés dans l’élaboration, l’ implantation et l’appropriation du Programme de formation de l’école québécoise;
4.Exercice ardu du jugement professionnel ou l’adaptation de l’évaluation des compétences;
5.Cycles d’apprentissage peu établis;
6.Leadership pédagogique aléatoire des directions d’établissement;
7.Formation initiale et continue du personnel enseignant demeurant problématique;
8.Conciliation ambiguë de l’autonomie professionnelle des enseignants, de leur formation continue et de leur développement professionnel;

9.Pilotage du changement de même que des réformes du curriculum et des programmes gravement problématique par manque de cohérence et de transparence.

09 février 2016

Sur l'entrée dans la profession enseignante

Plus de 40 % des enseignants se trouve en situation précaire. De ce nombre, une grande proportion est composée d'enseignants en début de carrière. Ceux-ci vont être sur appel et peuvent travailler dans différentes écoles. Ils doivent s’adapter constamment à un nouveau milieu, à une nouvelle classe. Et pour en rajouter, ils risquent de se retrouver avec les groupes difficiles lorsqu’ils réussissent à décrocher un premier contrat. Contrairement à d’autres professions, ce n’est pas une entrée graduelle dans la carrière où la prise en charge des difficultés s’effectue par étapes. Tout de suite, on demande aux nouveaux enseignants d’afficher la même performance que les plus expérimentés. Pour pallier ces difficultés, une meilleure continuité entre la formation initiale et l’insertion professionnelle serait souhaitable.

07 février 2016

Culture tolérée

Notre monde tolère la culture que lorsqu'elle se fait industrie.

06 février 2016

Détestation de soi

Le Québec francophone est rendu à un stade si avancé de «détestation de soi» qu'on se demande s'il survivra. Chaque jour qui passe, on lui demande de s'excuser pour sa spécificité. Une semaine après l'autre, ses dirigeants lui répètent qu'il doit s'oublier pour être accommodant et accueillant.

05 février 2016

Bêtise et décadence

Quand la bêtise s'étale sans complexe c'est que la société est entrée en décadence.

02 février 2016

Le groupe que l'on peut ouvertement haïr

Au Canada, royaume du multiculturalisme, un seul groupe peut ouvertement être l'objet de racisme, d'ethnocentrisme, bref, de critiques féroces sans que cela ne soit dénoncé: les Québécois francophones.

01 février 2016

Recherches qualitatives

Pour ceux qui veulent un aperçu clair et rapide sur les recherches qualitatives en sciences sociales, je recommande la lecture du petit bouquin suivant :

Sophie Alami, Dominique Desjeux, Isabelle Garabuau-Moussaoui (2013). Les méthodes qualitatives. Paris : PUF. Collection Que sais-je ? 2e édition.