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31 mars 2014

L'État-Nation en tant que polichinelle

L'entité qui a structuré les relations internationales et définit les identités nationales au cours des derniers siècles, celle qui fut au coeur de la modernité - l'État-Nation - est en passe de devenir, non pas une pièce de musée mais, à tout le moins, une acteur fantoche face aux structures mondialisées de l'économie et de la finance. 

28 mars 2014

Il faut lire....

Deneault, Alain. (2013). Gouvernance. Le management totalitaire. Montréal : Lux. Collection Lettres libres.
Une charge vitriolique contre la pensée gestionnaire omniprésente. 
Pour mieux combattre le totalitarisme économique.

R.I.P. : les biens publics

Les adorateurs du néolibéralisme ne seront satisfaits que le jour où il n'existera plus aucun bien public. Or, chaque année, nous nous rapprochons dangereusement de ce jour.

27 mars 2014

J.-M. Piotte et P. Vadeboncoeur dialoguent

Piotte, Jean-Marc, Vadeboncoeur, Pierre. (2012). Une amitié improbable. Correspondance 1963-1972. Montréal : Lux. Collection Lettres libres. Présentation de Jacques Pelletier.

Une brève plongée (un tout petit 94 pages) au cœur d'une époque charnière du Québec à travers les échanges épistolaires de deux grands intellectuels.

26 mars 2014

Politique spectacle

Quand la politique est réduite à un spectacle, la démocratie est rabaissée au rang d'un simple divertissement.

Civilisations

Toutes les civilisations du passé se sont crues immortelles, toutes se sont éteintes. Et nous croyons naïvement être différents.

Fondements et origines

Nous ne savons plus parler de fondements et d'origines.

25 mars 2014

Alarmes

Donner des leçons ? Certes non ! Plutôt sonner des alarmes !

Vide intérieur

Nous nous mettons en vitrine, produits neufs et clinquants. Nous nous mettons en marché, ressources performantes pour entreprises exigeantes. Nous courrons à droite et à gauche en consommant de tout tout le temps. Tout ça, peut-être, pour ne pas entendre le silence effrayant de notre vide intérieur.

L'autre modernité (bis)

«(...) refus d’une modernité qui, en se développant sous la poussée d’un technicisme et d’un productivisme conquérants, se ruine à mesure qu’elle avance, se nie en même temps qu’elle triomphe. Cette modernité, celle qui s’épanouit aujourd’hui en Occident et que le reste du monde s’efforce d’imiter, n’est que trop rarement celle du sujet pensant, de la conscience individuelle ou de l’écart réflexif. Si l’affirmation des singularités et des individus est avec l’essor de cette modernité encouragée jusqu’à un certain point, elle est aussi obstruée, ramenée à des types et à des schémas comportementaux socialement rentables. Pauvre, superficiel et restreint, l’individualisme favorisé et valorisé dans les sociétés modernes se doit de servir, en dernière instance, à la reproduction sociale et à la réalisation du projet prométhéen de l’homme occidental, qui cherche avant tout la puissance, et non la liberté – une puissance qui s’appuie sur la technique et la connaissance rationnelle du monde matériel plutôt que sur un véritable approfondissement des singularités et de leur expression.»

Simon Nadeau
(pages 102-103)

L'autre modernité, Montréal, Boréal, 2013.

L'autre modernité

«Le travail qui cherche à asservir la nature plutôt que d’être l’expression de notre nature n’est pas un travail humain; ce travail détruit l’«îlot d’humanité» que d’autres cherchent à faire exister.»

Simon Nadeau
(p.96)

L'autre modernité, Boréal, Montréal, 2013.

À méditer

Qui cherche à façonner le monde, je vois, n’y réussira pas. Le monde, vase spirituel, ne peut être façonné. Qui le façonne le détruira. Qui le tient le perdra. 

Lao Tseu


Référence :
Lao Tseu (2002). Tao-tö king. Paris : Gallimard, traduit par Liou Kia-hway.

Lao Tseu (En Chine : Tàishàng lǎojūn) de son vrai nom Li Er, aurait été un sage chinois et, selon la tradition, un contemporain de Confucius. Il est considéré a posteriori comme le père fondateur du taoïsme.


  • Naissance : 604 av. J.-C.

  • Mort : 531 av. J.-C.
  • 24 mars 2014

    Hypocrisie

    Des centres d'achats pris d'assaut, des maisons remplies de téléviseurs grand écran et de tous les gadgets électroniques imaginables, deux voitures luxueuses dans l'entrée, des vacances dans le sud en hiver. 

    Mais, des plaintes contre l'impôt, contre les taxes, contre les pauvres qui «coûtent cher» ! 

    Et  cette affirmation : «on est égorgé» ! 

    Basta !

    Oublions l'environnement, ne pensons qu'à nos intérêts immédiats et laissons les grandes entreprises piller la planète jusqu'à ce que le monde deviennent totalement invivable. Les générations futures ? On s'en balance !

    23 mars 2014

    Rencontre avec la Grèce ancienne

    Emma J. Stafford (2004). Les Grecs. Peuples et cultures. Paris : Éditions Gründ.

    Un bel ouvrage richement illustré, une plongée fascinante dans un des berceaux de notre civilisation. 

    21 mars 2014

    Incivilité

    Dans un certain discours conservateur voire réactionnaire, l'incivilité - sans que cela ne soit dit explicitement - renvoie toujours au comportement du pauvre

    La culpabilité des pauvres

    La droite politique travaille très fort à nous faire croire - et elle réussit fort bien auprès d'une large part de la population - que les pauvres sont responsables de leur pauvreté, que celle-ci n'est jamais une conséquence d'un système qui produit de la pauvreté et de l'injustice mais le résultat de leurs tares.

    J'aimerais croire

    J'aimerais tellement croire que nous ne sommes pas de plus en plus enfermés dans un totalitarisme mondialisé où les puissances financières dictent les règles aux États. Mais je n'y arrive pas.

    20 mars 2014

    Violence

    La violence est le refus de l'humanité de l'autre soit parce qu'elle tente de l'en dépouiller, soit parce qu'elle considère qu'il en est dépourvu.

    Survivance

    C'est par la création que l'on peut survivre à la bêtise du monde.

    19 mars 2014

    Ce que n'est pas le dialogue

    —Depuis Socrate, le dialogue se distingue de la causerie quotidienne.
    Il s’agit d’un exercice rigoureux qui n’a en effet rien à voir avec le bavardage.
    Ce dernier n’est pas orienté vers le souci de connaissance comme c’est le cas du dialogue.
    Le bavardage a plutôt comme fonction première la création ou le maintien des liens sociaux.
    Le dialogue, ce n’est pas non plus la dispute sophistique.
    Cette dernière a pour principal souci non pas la connaissance mais le pouvoir.
    Enfin, le dialogue n’est pas endoctrinement.
    En effet, il n’est ni dressage, ni propagande. 
    Contrairement à ceux-ci, il refuse la violence symbolique, la manipulation, la tromperie. 
    Il s’agit ici du refus de l’usage instrumental du langage.

    18 mars 2014

    Je voudrais

    Je voudrais plus de questions et moins d'affirmations. Je voudrais plus d'humilité et moins d'arrogance. Je voudrais plus d'imagination et moins de fatalisme. Je voudrais plus de générosité et moins de cupidité. Je voudrais plus de culture et moins de barbarie.

    17 mars 2014

    Sagesse perdue

    C'est lorsqu'on se croit un génie que l'on cesse d'être sage.

    Penseur modeste

    Tout «intellectuel» devrait rester modeste car il pense toujours grâce à ceux qui l'ont précédé.

    Promotion

    Ce sont les idées qu'il faut promouvoir, pas soi-même.

    Beaucoup...et bien peu !

    Dans le monde des idées, comme ailleurs, il y a beaucoup de «poseurs» et, malheureusement, bien peu de penseurs !

    Arrêter le temps

    On voudrait parfois arrêter le temps. Or, c'est le temps, toujours, qui finit par nous arrêter.

    15 mars 2014

    État

    Il est dans l'intérêt des puissances économiques de discréditer «le politique» au profit de «la gouvernance». Ces puissances font croire au «bon peuple» que le pouvoir de l'État doit être diminué. Mais c'est pour laisser le citoyen toujours plus seul devant les puissances de l'argent. Certes, la façon dont on pratique la politique actuellement est condamnable car les politiciens renoncent trop souvent au bien commun au profit des seuls intérêts des puissances économiques privées. La mainmise des puissances économiques sur l'État est réelle et tenace. Mais, il s'agit moins de restreindre la puissance de l'État que de la remettre au service de la société entière. Un long combat à l'issue incertaine mais un combat dont dépend la démocratie.

    Évidence et chosification

    Nous voulons vivre dans la lumière de l'évidence, nous ne réussissons qu'à nous chosifier.

    14 mars 2014

    Éliminer la démocratie

    Les puissances économiques actuelles font tout en leur pouvoir - et il est grand - pour que les structures et les institutions publiques échappent au contrôle des peuples. Pour ces puissances, la démocratie (ou ce qui en reste) est à éliminer.

    SHS

    Plus de formation pour tous dans les sciences humaines et sociales (SHS) - anthropologie, histoire, sociologie, sciences politiques, etc. - aiderait assurément nos démocraties lesquelles sont bien malades.

    Langue

    Laisser sa langue dégénérer, n'est-ce pas aussi se laisser dégénérer ?

    12 mars 2014

    Marchandise

    Quand on se définit par ce qu'on achète, on devient soi-même une marchandise.

    Un tabou : le mal

    Nous ne voulons plus parler du mal. Nous nous rassurons en parlant de maladie.

    Déshumanisation

    Lorsqu'on réduit la liberté à la capacité de faire ce que l'on veut sans entrave, on se déshumanise.

    Erreur

    Les sciences se trompent si elles pensent pouvoir enfermer tout l'être humain dans une petite case.

    Épuisement

    Nous nous épuisons si souvent dans des divertissements vide de sens.

    10 mars 2014

    Paradis fiscaux

    Leur existence est la preuve que le crime économique est non seulement toléré mais encouragé quand il profite aux ultra-riches. Honte aux cupides de ce monde ! Honte à ceux qui les défendent dans les médias et dans nos gouvernements.

    Être de quelque part

    Personne n'existe dans un vide culturel contrairement à ce que laissent entendre les hérauts du postmodernisme et de la mondialisation. Nous sommes toujours de quelque part et cela conditionne ce que nous sommes.

    09 mars 2014

    Haine et racisme

    Dans ce pays de «bien-pensants» qu'est le reste du Canada (hors Québec), le seul groupe qui peut être honni, conspué, détesté, vilipendé, traîné dans la boue, c'est celui composé des québécois francophones. Ce que l'on dit du Québec francophone ne pourrait être dit d'aucune autre communauté dans ce pays.

    08 mars 2014

    Charles Dantzig

    Pour qui aime la littérature :

    Dantzig, C. (2013). À propos des chefs-d’œuvre. Paris : Grasset.

    Dantzig, C. (2010). Pourquoi lire ? Paris : Grasset.

    07 mars 2014

    Contre les conservateurs en matière de morale

    À partir de l'approche analytique, le grand philosophe français Ruwen Ogien démontre les incohérences des moralistes conservateurs - tels Alain Finkielkraut en France ou, pour le Québec, Mathieu Bock-Côté - qui voudraient voir l'enseignement de la «morale laïque» revenir dans les écoles françaises. Plus, il divulgue le véritable objectif de cet appel au retour à la morale dans l'enseignement : une guerre livrée contre les pauvres vus comme immoraux et dangereux pour l'ordre public. Analyse rigoureuse très intéressants et tout à fait adaptable au contexte québécois.

    Ogien, Ruwen (2013). La guerre aux pauvres commence à l’école. Sur la morale laïque. Paris : Grasset.

    Multiplication

    La multiplication des lectures ne tue pas la nouveauté de chaque lecture.

    Lecture

    La lecture est une recherche de compréhension du monde et de soi.

    Lire

    Lire c'est chercher quelque chose, toujours.

    06 mars 2014

    La question de l'attention en phénoménologie

    Schématiquement, on peut repérer trois types de qualité de l'attention dans l'analyse phénoménologique :
    1- Une attention focalisée : qui porte sur un objet, qui ne se perd pas dans tout.
    2- Une attention ouverte : l'épochè ! La vigilance face à ce qui peut émerger.
    3- Une attention continue : le maintien de l'attention dans le temps, l'attention phénoménologique n'est pas une attention passagère.
    Ces trois types d'attention ne sont pas des garanties de succès dans l'analyse phénoménologique mais des conditions minimales. 

    Paul Ricoeur (1913-2005)

    Pour lui la compréhension directe de soi à soi est impossible. On ne peut donc connaître le sujet entièrement par la seule réflexion directe parce que son activité se dépose inévitablement dans des objets, des actes, des œuvres qui constituent son monde culturel. 
    Par conséquent, la compréhension de soi passe nécessairement par l’analyse du monde symbolique et culturel où la conscience peut trouver les traces de sa propre activité devenue extérieure à elle-même. 
    La compréhension commande donc l’analyse du langage symbolique.

    05 mars 2014

    Principes qui sous-tendent la recherche scientifique


    •L’énoncé d’une question pertinente qui peut être examinée empiriquement.
    •Le maintien du lien entre recherche et théorie.
    •Adoption d’une méthode systématique.
    •Adoption d’un raisonnement logique.
    •Possibilité de répéter l’étude afin de contrôler la véracité des résultats.
    •Diffusion des savoirs et soumission à l’examen critique par les pairs.

    Une problématique en recherche en SHS

    En sciences humaines et sociales, une problématique consiste essentiellement en la sélection et la mise en ordre  par le chercheur -  selon ses perspectives propres - des éléments qui composeront le territoire de questionnement auquel s’adressera la recherche.

    Dimensions historiques

    En sciences humaines et sociales, une compréhension en profondeur d'un phénomène implique la prise en compte de ses dimensions historiques.

    04 mars 2014

    Lectures recommandées

    Bock-Côté, M. (2013). Exercices politiques. Montréal : VLB.

    Casati, R. (2013). Contre le colonialisme numérique. Manifeste pour continuer à lire. Paris : Albin Michel. Paru originellement en italien.

    Diamond, J. (2013). Le monde jusqu’à hier. Ce que nous apprennent les sociétés traditionnelles. Paris : Gallimard.

    Finkielkraut, A. (2011). Et si l’amour durait. Paris : Stock.

    Vacher, L.-M. (2004). Le crépuscule d’une idole. Nietzsche et la pensée fasciste. Montréal : Liber

    03 mars 2014

    Poussières

    Poussières d'étoiles nous sommes...poussières pensantes toutefois !

    02 mars 2014

    Connaître

    Plus on connaît, plus on sait qu'on ignore. Ainsi, nous n'en avons jamais fini avec l'ignorance et ce qu'il y a à connaître est toujours plus grand que ce qui est connu.

    Dialogue entre deux grands québécois

    Paul-Émile Roy (né en 1928) et Pierre Vadeboncoeur  (1920-2010)

    L'élève et son professeur. Correspondance (1997-2010). 

    Choix et présentation des lettres par Yvon Rivard.

    Montréal, Leméac, 2013.

    01 mars 2014

    Métaphysique

    On l'a souvent ridiculisée, on l'a aussi régulièrement donnée pour morte, mais la métaphysique - la science de l'être en tant qu'être selon l'expression d'Aristote - est toujours d'actualité et se porte bien.

    Référence :

    Jean Grondin (2013). Du sens des choses. L'idée de la métaphysique. Paris : PUF. Collection de métaphysique. Chaire Étienne Gilson.