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31 mai 2011

L'espoir en l'homme

L'espoir en l'homme est toujours à renouveler car ce dernier donne constamment à désespérer de lui.

29 mai 2011

Visions faussées de nos états mentaux : la réification de soi

Deux grandes visions de nos états mentaux ont cours actuellement. Une vision cognitiviste (positiviste) qui voit les états mentaux comme des choses à connaître objectivement et une vision constructiviste (relativiste) qui les voit comme des productions personnelles adaptables. Ces deux visions échouent à expliquer nos états mentaux car ceux-ci ne sont ni des objets que l'on peut saisir de manière extérieure à soi (que serait alors l'instance en nous qui le permettrait ?), ni de simples productions - en partie langagières - modifiables à loisir (nos états mentaux s'imposent en partie à nous). Si ces deux visions ne peuvent être acceptées comme des théories scientifiques qui expliquent nos états mentaux, elles expriment toutefois fort bien les deux principales idéologies par lesquelles actuellement nous nous expliquons à nous mêmes ces états mentaux. Dans le premier cas (cognitiviste), nous nous rapportons à nos états mentaux comme à des choses figées, immuables. Dans le deuxième cas (constructivisme), nous les voyons comme des choses à produire. Dans les deux cas, les états mentaux sont ramenés au rang d'objets et le sujet en est en quelque sorte dépossédé car il est sommé de faire l'expérience de ses états mentaux comme des «entités chosales». On peut appeler ce phénomène la «réification de soi».

Référence :
Axel Honneth (2007). La réification. Petit traité de Théorie critique. Paris : Gallimard. Paru originellement en allemand en 2005.

28 mai 2011

L'enfance maltraîtée

Un enfant maltraîté c'est l'espoir de l'humanité qui s'évanouit.

ÉMOTION ET RAISON

Ceux qui opposent de manière radicale l'émotion et la raison oublient de prendre en compte le fait que l'être humain donne sens au monde en s'y investissant affectivement.

22 mai 2011

Le triomphe de la vérité fonctionnelle

Pour les uns, grâce aux avancées fulgurantes des sciences de la nature lesquelles prennent place dans une idéologie qui fait la promotion du pragmatisme et de l'utilitarisme, nous en sommes venus à posséder la Vérité. Pour les autres, la Vérité est dans un Dieu qui refuse la discussion et se montre intolérant envers ceux qui questionnent sa voix. Pourtant, tout ce que nous possédons vraiment, ce ne sont que des vérités fonctionnelles, de petits lambeaux de vérité sur le monde physique ou social. La Vérité, elle, nous ne la possédons pas. Peut-être même avons-nous cessé de la chercher. Ainsi, au delà d'un cercle restreint de penseurs, de plus en plus marginalisés, savons-nous encore nous poser les questions suivantes : Qui sommes-nous? D'où venons-nous? Où allons-nous? Pourquoi existons-nous? Actuellement, entre les disciples de l'économie et de la science objective pour qui ces questions n'ont pas de sens et n'ont plus à être énoncées et les ultra religieux pour qui toutes les réponses sont déjà données, la voix de ceux pour qui ces questions doivent demeurer non seulement posées mais ouvertes à l'investigation a bien du mal à se faire entendre.

21 mai 2011

S'amuser toujours plus

Dans un monde qui vit au présent, les marchands de rêves nous invitent au jeu afin de prolonger le sommeil de notre conscience.

16 mai 2011

Les lucides !

De tout temps, il y a eu des gens pour nous dire qu'il fallait être réalistes, qu'il fallait éviter les utopies, que le monde est ce qu'il est et que l'on ne peut rien y faire. De tout temps, ces gens se sont voulus lucides et ont regardé de haut ceux qu'ils nommaient des rêveurs. Mais, au fil des âges, l'être humain a su ne pas toujours écouter ces chantres du statu quo. S'il en avait été autrement, nous habiterions encore dans des cavernes.

Quels sont les deux principaux fondements de la modernité ?

La modernité, qui n'appartient pas en propre à l'Occident bien qu'historiquement elle y soit apparue, se fonde sur deux grands principes : la raison et les droits humains.

14 mai 2011

Nos rêves

Nous prenons trop souvent l'abandon de nos rêves de jeunesse pour de la sagesse.

13 mai 2011

Refaire l'unité en soi et autour de soi

Dans un monde éclaté sur tous les plans, un monde traversé de contradictions et de courants de pensée divergents, un monde où les savoirs et les valeurs ont explosé en multitudes, le sujet est placé devant l'obligation de reconstruire, pour lui et pour ceux avec qui il interagit, une unité qui n'est plus donnée par les institutions.

10 mai 2011

La réalisation de soi dénaturée

Notre monde a vu croître et s'affirmer l'idéal de la réalisation de soi. Un idéal logique dans une société qui reconnaît la primauté du sujet. Toutefois, le néolibéralisme et le capitalisme financier ont dénaturé cet idéal. Dans le discours économique dominant, la réalisation de soi se réduit à faire de soi une marchandise adaptable pour le marché économique.

Critère d'évaluation de la réussite d'une société

On peut évaluer la réussite d'une société sur sa capacité à favoriser la réalisation de soi. Ici, la réalisation de soi signifie : l'estime de soi, la confiance en soi, le respect de soi.

Référence :

Axel Honneth (2008). La société du mépris. Vers une nouvelle Théorie critique. Paris : La Découverte.

09 mai 2011

Conséquences du triomphe actuel du néolibéralisme

Parmi les conséquences néfastes du triomphe du néolibéralisme, on remarque notamment :

- l'individualisme devenu égocentrisme et narcissisme;
- l'adaptabilité de tous qui réduit l'esprit critique de tous;
- la montée de l'agressivité dans un monde de plus en plus incivil et asocial;
- la généralisation du scepticisme et du fatalisme en politique.

À tous ceux qui veulent continuer la réflexion, je recommande :
Riccardo Petrella (2007). Pour une nouvelle narration du monde. Montréal : Écosociété.

08 mai 2011

Un monde de consommateurs

Le néolibéralisme ne veut pas d'un monde habité par des citoyens, il souhaite un monde où il n'y a seulement que des consommateurs.

Leçon du totalitarisme

Ce que tous les totalitarismes de l'histoire nous ont appris c'est que les pires horreurs peuvent être perpétrées par des gens bien ordinaires.

04 mai 2011

Quel développement ?

Quand le développement humain est réduit au seul développement économique, on ne peut s'étonner de la montée de la barbarie.

Que signifie la globalisation ?

La globalisation est un processus en cours qui impose la logique du capitalisme financier à toutes les sociétés et dans toutes les sphères de l'activité humaine. Par l'accent qu'elle met sur le seul individu (prétendument libre de se départir de toute contrainte sociale), la globalisation apparaît comme la négation du social. Par l'accent qu'elle met sur la consommation comme finalité de la vie, la globalisation apparaît une conception réductrice de la liberté humaine (cette liberté se réduisant alors au seul choix entre deux produits concurrents).

Économie du savoir

S'il y a un terme qui a été répété à satiété depuis plus d'une décennie c'est bien celui d'économie du savoir. Or, ce terme ne signifie en rien un monde plus scolarisé, un accès plus grand à la connaissance, une élévation de la culture générale. Non ! L'économie du savoir, notion qui a pris naissance dans la mouvance néolibérale, veut simplement dire valorisation de l'enseignement supérieur et de la recherche au bénéfice de l'entreprise privée, production de connaissances en vue d'un marché où elles seront monnayées, socialisation des coûts de l'éducation et de la recherche (assumés par l'État et donc, ultimement par les contribuables) et privatisation des profits qu'elles peuvent générer.