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29 avril 2021

L'argent

Nous laissons la beauté se perdre pour de l'argent.

Nous laissons la morale se perdre pour de l'argent.

Nous laissons la bonté se perdre pour de l'argent.

Nous laissons notre liberté se perdre pour de l'argent.

Nous laissons notre humanité se perdre pour de l'argent.

Mais nous faisons tout pour ne pas perdre de l'argent.

Devenir étudiant

Coulon, dans son ouvrage intitulé Le métier d’étudiant : l’entrée dans la vie universitaire, a jeté un éclairage sur les taux d’échecs et d’abandons des étudiants français (premier cycle). Coulon conçoit l’entrée à l’université comme étant un passage au cours duquel l’étudiant fait un apprentissage fondamental. Cet apprentissage lui permet d’acquérir peu à peu son « métier d’étudiant ». 

Ce passage se ferait en trois temps :

- Le temps de l’étrangeté : au cours duquel l’étudiant se retrouve dans un univers inconnu, où la réalité est différente des anciennes pratiques. 

- Le temps de l’apprentissage : celui-ci est marqué par une adaptation progressive durant laquelle l’étudiant se conformer à son nouveau milieu. 

- Le temps de l’affiliation : l’étudiant est ici capable d'interpréter les règles de sa nouvelle réalité.

Coulon tente de démontrer que la réussite universitaire passe nécessairement par un processus d’affiliation, et donc qu'elle « dépend dans une large mesure de la capacité d’insertion active des étudiants dans leur nouveau milieu (Coulon, 1997, p. 2).

RÉFÉRENCE :

Coulon, A. (1997). Le. métier d’étudiant : l’entrée dans la vie universitaire. Paris : PUF.

22 avril 2021

Conception de la science chez des professeurs d'universités

Je suis toujours atterré de constater qu'un très (trop) grand nombre de collègues professeurs universitaires - toutes disciplines confondues - ont une vision de la science dépassée, directement ancrée dans le 19e siècle. L'ignorance épistémologique en est probablement la cause. Or, comme le constatait déjà Socrate il y a 2500 ans, il n'y a rien de plus convaincu qu'un double ignorant (celui qui ignore qu'il ignore), de sorte que ces collègues sont toujours complètement persuadés d'avoir une vision juste de leur science.

La culture du bannissement

Dans la foulée du mouvement « woke » et de la censure que ses membres veulent imposer aux universitaires:

« L’université n’est pas un espace sécurisé, elle en est même l’antithèse par excellence. Elle n’a jamais été ce lieu où l’étudiant doit être couvé et protégé des opinions contradictoires. Il est urgent d’ouvrir les yeux : si nous voulons que la démocratie reste notre demeure, il ne faut céder en rien aux revendications régressives de la culture du bannissement. »

( Refuser le débat qui offense, c’est amputer la liberté de tous, Michel Leclerc, La Presse, 4 avril 2021)

18 avril 2021

Se laisser mourir collectivement

Nation francophone conquise en 1760 par l'Angleterre, soumise au dominant anglophone pendant plus de deux siècles, le Québec a relevé la tête dans les années 1960 avec sa révolution tranquille, mais depuis la perte du 2e référendum en 1995 (sur l'indépendance vis-à-vis du Canada), il se laisse mourir à force de ne plus s'affirmer. Il faut toutefois souligner qu'ils sont légions dans ce pays à lui dire sans arrêt que s'affirmer c'est être intolérant, xénophobe, raciste, moralement condamnable, que les francophones ne peuvent être honorables que s'ils cessent de se vouloir différents et de vouloir vivre à leur manière.

Une nation suicidaire

Le Québec est une nation suicidaire, fatiguée de sa différence et qui écoute de plus en plus ceux qui lui disent « soi comme tout le monde » (être comme tout le monde, c'est nécessairement parler anglais)... une autre manière de dire «speak white» (expression autrefois utilisée au Canada pour sommer les francophones de parler anglais).

Un lieu spécial

Le Québec est un lieu fort spécial sur cette planète : l'ouverture à l'autre y passe obligatoirement par la négation de soi.

13 avril 2021

Empathie

L’empathie se définit comme étant le partage et la compréhension de l'état émotionnel ou du contexte d'une autre personne résultant de l'expérience de l'état émotif (empathie affective) et de la compréhension des émotions (empathie cognitive) de l’autre.

On reconnaît deux principaux modèles de conceptualisation de l’empathie :

Le modèle à deux facteurs : Les deux facteurs sont l’empathie émotionnelle et l’empathie cognitive. L’empathie émotionnelle est définie comme la compétence à ressentir une réponse émotionnelle lorsqu’une personne est confrontée à l’état mental et émotionnel d’une autre personne. L’empathie cognitive est définie par la compétence à comprendre l’état émotionnel d’une autre personne.

Le modèle à trois facteurs : Ici l’empathie est pensée en trois facteur : contagion émotionnelle, empathie cognitive et déconnexion émotionnelle. La contagion émotionnelle est la réplication inconsciente des émotions d’une autre personne. L’empathie cognitive est la compétence à comprendre et à mentaliser les émotions de quelqu'un d'autre. Finalement, la déconnexion émotionnelle correspond au facteur régulateur qui permet la protection de soi face aux impacts émotionnels qu'entraînent chez soi les émotions de quelqu'un d'autre.

11 avril 2021

Quatre grands thèmes de la culture masculine

R. Brannon (1985) a défini quatre grands thèmes de la culture masculine.

Le premier est l'antiféminité, qui correspond à refuser tout comportement, trait de personnalité et intérêt associés au monde féminin.

En deuxième il y a le thème de la réussite et du statut qui correspond à la valorisation du succès et de la performance.

Le troisième thème renvoie à l'indépendance et au stoïcisme, c'est-à-dire, rester en contrôle. 

Le quatrième thème est l'agressivité et la témérité, à savoir la valorisation de l'audace et de la prise de risque.

Bien entendu, ces thèmes ne sont pas mutuellement exclusifs et très souvent on les retrouvent amalgamés.

RÉFÉRENCE

Brannon, R. (1985). Dimensions of the male sex role in America Dans A. G. Sargent (Dir.), Beyond sex roles (2 ed., pp. 296-316). New York: West.

10 avril 2021

Phénomène inquiétant chez les jeunes : le perfectionnisme

Les résultats d’une méta-analyse de Curran et Hill (2019) faite auprès de 41 641 collégiens provenant du Canada, des États-Unis et de la Grande-Bretagne ont montré que les niveaux de perfectionnisme seraient en augmentation constante depuis une trentaine d’années. 

De la même manière des recherches ont mis au jour une prévalence inquiétante du perfectionnisme chez les adolescents alors qu’on estime que trois jeunes sur dix présenteraient des tendances perfectionnistes dites malsaines (Sironic et Reeve, 2015).

Différents facteurs sociaux sont pointés du doigt, notamment le néolibéralisme et la compétition tout azimut qui privilégie, l’augmentation de la méritocratie et certains changements dans les pratiques parentales lesquelles seraient de plus en plus empreintes d’anxiété et du désir de contrôle. 

Cette augmentation du taux de perfectionnisme serait en lien avec la montée de la détresse psychologique chez les jeunes (Curran et Hill, 2019). 

Les recherches montrent que les jeunes seraient plus exigeants envers eux-mêmes mais aussi envers autrui. Ils percevraient aussi que les autres sont aussi plus exigeants envers eux.

Références :

Curran, T., et Hill, A. P. (2019). Perfectionism is increasing over time: A meta-analysis of birth cohort differences from 1989 to 2016. Psychological Bulletin, 145(4), 410-429.   https://doi.org/10.1037/bul0000138


Sironic, A., et Reeve, R. A. (2015). A combined analysis of the Frost Multidimensional Perfectionism Scale (FMPS), Child and Adolescent Perfectionism Scale (CAPS), and Almost Perfect Scale—Revised (APS-R): Different perfectionist profiles in adolescent high school students. Psychological Assessment, 27(4), 1471-1483. https://doi.org/10.1037/pas0000137

09 avril 2021

Différence entre la psychologie et la sociologie

Petit clin d'oeil critique envers la psychologie qui se centre presqu'exclusivement sur l'individu et qui fait l'impasse sur la source des problèmes.

Psychologie : il y a une infestation de coquerelles dans la maison, vous devez apprendre à gérer votre phobie des insectes.

Sociologie : il y a une infestation de coquerelles dans la maison, il faut les exterminer et s'attaquer à la source qui a pu provoquer cette infestation.

😏

07 avril 2021

Tordre la réalité historique

Réduire la nation québécoise, surtout sa majorité historique francophone, à un peuple de colonisateurs et d'oppresseurs blancs, sans tenir compte des données historiques est d'un simplisme proprement stupide.

06 avril 2021

Démesure rationnelle

 Quand on délaisse l'émotion au seul profit de la raison, on risque de sombrer dans la démesure rationnelle.

Démesure affective

Quand on délaisse la raison au seul profit de l'émotion, on risque de sombrer dans la démesure affective.

05 avril 2021

Soumission

Au Québec, les fédéralistes - partisans du maintien du Québec dans le Canada - ont toujours une multitude d'arguments pour justifier la soumission du Québec à la volonté canadienne. Tout se passe comme si la soumission leur semblait la meilleure posture à adopter pour une nation.

Discours culpabilisant

Certains parlent au Canada de racisme systémique et critiquent le gouvernement québécois de ne pas en reconnaître la légitimité. Ces mêmes personnes, tiennent aussi un discours systématiquement culpabilisant envers les québécois francophones, discours qui peut se résumer ainsi : 

  • soyez fiers de vos origines sauf si vous êtes de descendance française; 
  • soyez fiers d'être canadiens mais ayez honte d'être québécois d'expression française; 
  • soyez fiers de parler anglais mais ayez honte d'être francophones; 
  • soyez fiers d'être ce que vous êtes sauf si vous êtes blancs.
Ce discours s'ajoute à tout ceux tenus contre le Québec en ce beau pays du Canada.

01 avril 2021

Sur le français au Québec

Le Québec se bat depuis toujours pour conserver sa culture et sa langue. Et, depuis toujours des gens le lui reprochent. Leur raisonnement fataliste cherche toujours à faire passer celui qui défend sa propre langue pour un ringard passéiste, un imbécile, qui ne comprend rien au changement (et ce changement c'est bien entendu l'anglicisation, synonyme de progrès). Le refus de perdre sa culture et sa langue est alors présenté comme de l'inadaptation voire de l'intolérance.