Le processus de construction de l’identité
professionnelle repose à la fois sur l’intégration formelle à un groupe
(délivrance d’un statut, attribution d’un rôle, description de tâches) et sur
les interactions (la sociabilité) avec les autres acteurs impliqués dans le
même contexte de travail. Il mobilise en outre des mécanismes psychologiques
profonds et complexes chez le sujet : je m’identifie à autrui ou je m’en distancie … je conserve mon image de moi ou je me laisse interpeller par mes ressemblances avec l’autre.
Ces mécanismes ne forment pas des oppositions
tranchées mais, plutôt, ils entretiennent des rapports dialectiques. En somme,
la construction de l’identité professionnelle est traversée par plusieurs
processus – d’affiliation, d’appartenance, d’identification mais aussi de distinction – qui sont tous marqués du sceau du rapport à autrui
(que ce dernier soit conçu comme sujet individuel ou collectif).
Alors,
l’identité professionnelle est moins transmise que construite sur la base des
catégories sociales, des positions héritées et des expériences et des
stratégies identitaires adoptées par le sujet. Elle est donc le fruit d’un
processus dynamique et interactif.
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