Pour les philosophes Gadamer (1996) et Ricoeur (1986), le dialogue joue un rôle de
premier plan dans toute recherche de compréhension et de construction des
savoirs, recherche qui ne peut jamais se reposer sur la possession définitive
d’une vérité, et qui, pour cette raison même, implique une ouverture à
l’altérité (que cette altérité s’incarne dans un texte, une œuvre d’art ou une
personne en chair et en os). En fait, la compréhension humaine est
essentiellement dialogue : dialogue entre moi et l’autre, entre
l’interprète et un texte, entre le présent et le passé. La compréhension et le
langage présentent ainsi la structure dialogique de la question et de la
réponse (Gadamer, 1996). La promotion d’un art du dialogue est
donc associée à une prise de conscience de la finitude de la compréhension
humaine et de l’impossibilité de parvenir à une connaissance définitive du
monde.
RÉFÉRENCES :
Gadamer, H.G. (1996). Vérité et méthode. Les grandes lignes d’une
herméneutique philosophique (Trad. P. Fruchon, J. Grondin, G. Merlio). Paris : Seuil.
Ricoeur,
P. (1986). Du texte à l'action. Essais
d'herméneutique générale, II. Paris:
Seuil.
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