Bienvenue



Pour me rejoindre :

Stemar63@gmail.com

19 juin 2013

Éthique et morale

On peut associer la morale à la norme et l'éthique à la visée. Ainsi, il y a primauté de l'éthique sur la morale car la visée est plus générale que la norme. Cependant, la visée éthique doit s'incarner dans des règles morales (des normes). Il n'en demeure pas moins que l'éthique permet le dépassement des normes (la morale) devenues inadéquates (voir Paul Ricoeur, Soi-même comme un autre, Paris, Seuil, 1990, notamment à partir de la page 200). De plus, l'éthique n'est pas un surplus d'âme qui s'ajoute à l'action mais au contraire quelque chose qui agit et se manifeste à l'intérieur même de l'action et en constitue la dimension proprement humaine. Par exemple, chez Habermas (Théorie de l'agir communicationnel, 2 volumes, Paris, Fayard, 1987) l'éthique est présente dans l'action de communiquer, c'est-à-dire plus précisément, dans la rencontre entre des acteurs qui s'interdisent l'argument d'autorité, l'intimidation, la menace ou la violence physique et cherchent plutôt à se comprendre par la parole. Finalement, dans son ouvrage Le paradoxe de la morale (Paris, Le Seuil, Collection «Points», 1989), Jankelevitch soutient que ce qui constitue véritablement l'exigence éthique, selon sa terminologie, c'est la «préférabilité inconditionnelle d'autrui». Celle-ci ne s'exprime pas envers un seul type d'hommes ou une seule catégorie d'individus mais envers tous les êtres humains.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire