Introduction
Fin
d’un empire
Montée
fulgurante d’une nouvelle religion
Début
d’un temps nouveau
Une
période trouble : le moyen âge
Constitution
des écoles
Rome
et le monde romain
Fondation
de Rome : 753 av. J.-C.
Période
de la royauté jusqu’en 509 av. J.-C.
Période
de la république jusqu’en 27 av. J.-C.
L’Empire
jusqu’en 476 ap. J.-C.
Reprise
de l’héritage des grecs : au 2e siècle av. J.-C. ; César
et Cléopâtre parlent grec.
2
empires : Rome (5 siècles) et Byzance (mille ans)
Dans
la Rome ancienne (6e s. av. J.-C.), une éducation
rudimentaire : on apprend que ce qui est utilitaire…
Les
savoirs : lecture, écriture, calcul, entraînement militaire.
Les
valeurs : respect des ancêtres, dévouement à la patrie.
L’éducation
se raffine grâce aux grecs au 2e s. av. J.-C.
Les
profs sont grecs, on enseigne la grammaire, la rhétorique, la littérature.
De 12 à 16 ans le jeune fréquente le
grammaticus (étude de la langue et la littérature) ;
De 16 à 17 ans il va chez le rhéteur
(éloquence).
C’est
même la mode pour les familles riches romaines d’envoyer son enfant étudier en
Grèce auprès d’un orateur réputé.
Paix
Romaine : l’éducation diffuse la culture latine.
Une
civilisation urbaine.
Une
civilisation qui a le génie civil : aqueduc, voies romaines, plan
d’urbanisme, théâtres, thermes (Cluny), Amphithéâtres ou Arènes (combats de
gladiateurs), Cirque (Colisée de Rome rectangulaire peu contenir 350 000
personnes).
Un
mode de vie et une citoyenneté accessible à tous
Tolérance
religieuse
Les
débuts du christianisme
L’empire
romain tolère les autres religions.
La
religion romaine s’inspire de celle des grecs (Zeus devient Jupiter, Aphrodite
devient Venus, Poséidon devient Neptune, etc.).
La
religion romaine est une religion sans clergé.
Son
but est moins l’élévation spirituelle que la préservation de la cité et du
peuple.
Chez
les romains les morts sont malheureux et certaines cérémonies ont pour buts
d’apaiser leur colère.
Ainsi
cette religion apparaît faible devant celles qui promettent une éternité
heureuse : succès à Rome des cultes égyptien à Isis et perse à Mithra.
C’est
le cas du christianisme.
Le
christianisme une religion au carrefour de 3 grandes civilisations :
juive, grecque, romaine.
Une
religion tolérée puis persécutée : parce qu’elle menace l’État (refus de
prêter serment à l’empereur) et fait preuve elle-même d’intolérance envers les
autres croyances ; tendance des chrétiens au martyre.
La
persécution contribue peut-être à la popularité de cette nouvelle secte :
la foi devient publique car tous peuvent voir ces chrétiens mourir dans la
joie…..ce qui rend cette religion attrayante pour des romains habitués à
considérer la mort avec peur.
313
(Édit de Milan) l’empereur Constantin) accorde aux chrétiens la liberté de
culte.
380
Théodose fait du christianisme la religion officielle de l’Empire.
Le
Moyen Âge
2
grands phares à l’Est
-
Byzance ;
-
L’Islam.
Les
malheurs de l’Occident
-
décompositions
de la société urbaine ;
-
invasions
barbares (Francs, Burgondes, Vandales) ;
-
invasions
normandes, arabes et hongroises (9e s. et 10e s.) ;
-
la culture
lettrée en péril.
La
féodalité
-
un régime
économique
-
vie
autarcique sur les terres d’un seigneur qui assure la protection militaire du
cerf qui produit pour lui.
-
un régime
politique
-
le seigneur exerce
le droit de justice et de police ;
-
morcellement
du pouvoir où le roi n’exerce pas une autorité réel sur ses vassaux.
L’Église
seule institution organisée
-
Si tous les
gens d’église ne sont pas instruits, tous les gens instruits sont des gens
d’église.
-
Une
institution qui offre des services : assistance (soins aux malades) et
l’éducation.
L’Église
donne naissance aux écoles
Une
doctrine qui change les finalités de l’éducation :
Une
doctrine qui place l’homme au-dessus de la patrie (la personne a une valeur
sacrée car l’éducation doit en faire non pas un citoyen mais un disciple de
Dieu).
Types
d’écoles :
-
monacales (monastères);
-
épiscopales (fondées
par les évêques);
-
presbytérales
(paroissiales).
Qu’est-ce
que l’école au moyen âge ?
Un milieu moral organisé.
Une
seule inspiration : la religion.
Coordination
étroite de tous les enseignants vers un même but : intention religieuse.
Comparaison
entre l’école de l’Antiquité et celle du moyen âge
Le
Moyen Âge verra aussi apparaître des écoles pratiques au 13e s.:
-
Dans les grandes cités négociantes d’Italie et des Flandres des écoles de
commerce où on enseigne les langues vivantes, les mathématiques, la
comptabilité.
-
Dans les cités du sud de la France et en Angleterre des écoles de droit, de
dictamen (art de rédiger des actes).
Charlemagne
et l’école du Palais
-
Son
projet : faire l’unité de l’Europe ;
-
Il fonde
l’Empire qu’on appelle carolingien ;
-
Une
nécessité : l’alliance avec le clergé.
-
L’école du
Palais regroupe les plus grands intellectuels de l’époque en occident.
-
Une école
«nomade» ;
-
Un programme
encyclopédique
-
Le
trivium : enseigne les règles de l’esprit et les formes de raisonnement,
enseignement formel qui tourne autour de la grammaire, de la rhétorique et de
la dialectique.
-
Le
quadrivium : les connaissances relatives au monde des objets,
arithmétique, astronomie, géométrie, musique.
L’éducation
de la Chevalerie
Elle possède son idéal
propre et présente un développement autonome.
L’éducation physique y
occupe une place essentielle (entraînement militaire et équitation).
Le savoir est avant tout
un savoir-faire (connaissances pratiques telles la chasse).
Mais d’autres domaines
sont aussi présents : le chant, la musique, les bonnes manières.
Cette éducation
contribuera à la courtoisie, au respect de la femme, au développement du
sentiment de l’honneur ce qui humanisera un peu les rapports sociaux du moins
chez les nobles.
Les origines de l’université
L’université prend
naissance au Moyen Âge.
Elle est dite studium
generale ce qui la distingue du studium particulare (ou scola) qui est un
établissement non universitaire.
Les premières
universités reçoivent leur autorisation d’exister directement du Pape :
par exemple celle de Paris dont les statuts sont rédigés par le légat du pape
en 1200.
Grandes universités
européennes :
-
Oxford (1206) ;
-
Naples (1224) ;
-
Cambridge (1231) ;
-
Montpellier
(1283).
Avant l’année 1300, on
voit apparaître un quinzaine d’universités.
Dès le départ elles sont
divisées en facultés.
Les 1ère
facultés sont celles de théologie, de droit et de médecine.
La faculté des arts
assure souvent le rôle de propédeutique à l’entrée dans les autres facultés
(elle joue un peu le rôle du collégial).
Les universités attirent
des étudiants et des enseignants de tous les pays. De ce fait, elles
contribuent dans une certaine mesure à faire naître une sorte d’esprit
européen.
Elles sont liées au
pouvoir de l’Église, ce qui en fait des lieux assez conservateurs.
L’enseignement
universitaire se veut plus utilitaire que celui des écoles. On prépare un
prédicateur, un officier de justice, un médecin, etc.
Les maîtres et élèves se
constituaient en corporations, confréries et société de secours mutuel, qui
défendaient leur indépendance mais se querellaient souvent.
Les universités étaient
en fait de petits États dans l’État. Elles possédaient leurs propres tribunaux,
coutumes et disputes entre «voisins».
La vie d’un étudiant universitaire de
l’époque
On pouvait entrer à la
faculté des arts à 14 ans.
Les étudiants étaient
dispensés d’impôts.
Ils s’attachaient à un
maître en particulier.
Les cours se donnaient
un peu n’importe où (parfois dans une grange).
La vie étudiante pouvait
même être une condition permanente.
À la fin du 12e
s. des résidences sont construites pour recevoir les étudiants pauvres ou
étrangers : on y est logé et nourri pour peu de frais.
On crée aussi des
résidences (sortes d’hôtels) où maîtres et étudiants vivent en commun sous la
direction d’un principal.
À côté des études, les
étudiants menaient souvent une vie assez dissolue : les altercations
étaient fréquentes. Les étudiants fréquentaient les tavernes et parfois, une
soirée bien arrosée dégénérait en bataille générale.
La
scolastique
11e
au 13e s. : les croisades (libérer Jérusalem des mains des
musulmans).
Au
contact des arabes, les chrétiens redécouvrent le savoir des grecs anciens.
Aristote
devient un auteur incontournable.
Son
oeuvre laisse entrevoir comment il est possible de fonder un savoir qui puisse
servir de base à la foi et défendre la religion chrétienne contre les
hérétiques.
On
sent le besoin d’éclairer les rapports de la raison avec la foi.
Ce
sera l’œuvre du mouvement scolastique qui occupe le devant de la scène
intellectuelle du 12e au 14e s.
Qu’est-ce
que c’est ?
Un
enseignement philosophique et théologique fondé sur la tradition
aristotélicienne interprétée par les théologiens.
Le
terme aujourd’hui est synonyme de dogmatique et sclérosé.
La
dialectique devient la branche du trivium la plus importante : savoir
raisonner logiquement.
La
scolastique est un savoir formel qui tourne le dos aux connaissances de la
nature.
Ce
sera là son erreur et cela conduira à sa perte devant l’avènement de la méthode
scientifique (Descartes).
Y
a-t-il une pédagogie au Moyen Âge ?
Si
on définit la pédagogie comme un ensemble de mesures et de savoirs visant à
contrôler systématiquement l’acte d’enseigner…il faut alors
répondre….Non !
Pourquoi
cette réponse négative ?
Un
enseignement traditionnel qui reprend essentiellement la méthode de
l’Antiquité.
Une
fréquentation scolaire peu répandue.
Donc,
peu besoin de réfléchir sur comment éduquer.
Connaître
sa matière est jugé suffisant.
Enseignement
élémentaire : apprendre à lire, écrire, compter et chanter.
L’enseignement
ne se fait pas simultanément à tout le groupe mais un à un.
Mémorisation :
la voie privilégiée de la connaissance
(l’école
médiévale est le royaume du «par cœur»).
Enseignement
secondaire : trivium et quadrivium.
La
méthode d’enseignement repose sur la lectio.
Enseigner
c’est simplement lire et commenter un texte.
On
discute les passages difficiles (quaesto) et on débat (disputatio).
Formation
des maîtres : inexistante.
Traités
d’enseignement : aucun…les ouvrages en éducation sont le fruit de
philosophes/théologiens qui réfléchissent sur le rapport de l’homme à la
connaissance et non pas sur le pratique du métier.
Conclusion
La
civilisation romaine permet de maintenir les acquis des Grecs.
Le
Moyen Âge perd les acquis des Grecs.
L’Église
chrétienne s’affirme comme une institution majeure.
Elle
donne naissance en quelque sorte au concept moderne d’école.
Mise
en place d’un embryon de système scolaire grâce à Charlemagne.
La
scolastique devient la doctrine unique de l’Église et influence l’enseignement.
Pas
de souci pédagogique.
L’apprentissage
se résume à lire, copier, apprendre par cœur, commenter des textes classiques.
Références
Brunet, A. (1990). La civilisation
occidentale. Paris: Hachette.
Marrou, H.-I.
(1981). Histoire de l’éducation dans l’Antiquité. Tome 2 Le monde romain. Paris
: Seuil. 1ère édition parue en 1947.
Vial, J. (1995). Histoire de l’éducation.
Paris: PUF.
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