Deux branches distinctes :
1- théorie de la connaissance
2- étude de la science
C'est de cette 2e dont il est question ici.
En tant qu'étude de la science, l'épistémologie est un discours à la fois réflexif et critique.
Son objet peut porter sur :
a- la science (on parle alors de l'épistémologie générale) : qu'est-ce que la science ? qu'est-ce qui distingue la science des autres types de productions humaines ?
b- les sciences (il s'agit ici de l'épistémologie régionale) : étude d'une discipline scientifique en particulier, par exemple, la sociologie, la physique.
Cette étude peut se faire de manière synchronique (étude de la science qui se fait actuellement) ou diachronique (étude de la science en prenant en compte sa dimension historique).
Bien entendu, l'épistémologie se questionne sur la notion de vérité. À cet égard on identifie trois conceptions :
- vérité correspondance (est vrai ce qui correspond le mieux à la réalité);
- vérité cohérence (est vrai ce qui est le plus cohérent);
- vérité consensus (est vrai ce qui fait l'objet d'un consensus ou à tout le moins d'une large entente).
L'épistémologie reconnait aussi quatre principaux modes de validation des énoncés scientifiques :
- par la méthode hypothético-déductive dite pure (qui ne concerne que les sciences formelles que sont les mathématiques et la logique);
- par la méthode expérimentale;
- par la méthode corrélationnelle.;
- par la méthode argumentative.
Une autre distinction courante :
- expliquer : les sciences de la nature - mais aussi certains pans des SHS - expliquent les phénomènes en en cherchant les causes afin d'établir des lois.
- comprendre : les sciences humaines et sociales (SHS) comprennent les phénomènes en en donnant les raisons et ne peuvent (et ne veulent) pas établir de lois.
Les sciences de la nature sont prédictives et reposent essentiellement sur l'expérimentation pendant que les SHS sont généralement non prédictives et reposent sur l'herméneutique.
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