Le choix entre les deux penseurs, Goethe et Herder, renvoie directement à deux grandes conceptions de la culture, de l’humain et du rapport entre sentiment, universel et particularisme.
Goethe (1749-1832) : l’universalisme humaniste
Goethe incarne une vision de la culture comme accès à l’universel, par l’œuvre et le raffinement de l’esprit, ouverte à la circulation des idées et des formes à travers les barrières nationales.
Chez lui, la subjectivité et le ressenti participent à une quête de développement intégral de la personne, mais toujours en dialogue avec la tradition humaniste, la raison et l’héritage classique.
Herder (1744-1803) : le particularisme des cultures et du sentiment
Herder centre son approche sur le sentiment originel, la sensibilité au concret et la diversité des cultures historiques.
Il s’oppose à l’abstraction des Lumières, valorise l’individualité collective (le « génie des peuples »), l’enracinement, la langue, les traditions, et voit chaque culture comme le fruit singulier d’un contexte, égal en dignité mais irréductible à l’universel.
Enjeux contemporains
Le choix « Goethe ou Herder » cristallise en quelque sorte le débat actuel sur la culture : transmission universaliste et critique humaniste (Goethe) versus reconnaissance des identités, valorisation des différences, revendication du ressenti et du vécu collectif (Herder).
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