Schématiquement, et de manière très lacunaire nous le savons, on peut dire que la tradition philosophique
propose trois conceptions du savoir.
La première conception, dont
Descartes fournit le meilleur exemple, renvoie à la certitude subjective. C'est le célèbre : "Je pense donc je suis". Cette certitude subjective s'oppose à la foi
et aux préjugés en ce qu'elle repose sur un examen approfondi des problèmes, examen conduit par la raison.
La deuxième
conception, tout en retenant l'idée de rationalité, ouvre la porte à l'investigation scientifique. Le savoir ici repose sur
le jugement de fait qui s'oppose au jugement de
valeur. Le jugement de fait est le résultat d'une expérience scientifiquement conduite.
D'une certaine manière, ces deux conceptions définissent le savoir
philosophique et le savoir scientifique.
La troisième conception place l'argumentation au coeur du savoir. Opposée en quelque sorte au savoir construit à huis clos et à la supposée vérité des
faits, cette conception affirme que le sens se trouve moins dans les choses ou chez l'individu que dans l'interaction entre le sujet qui connaît et le phénomène à connaître. Le sens (le savoir) est ainsi le fruit du
dialogue et de l'échange. Comprendre est alors quelque chose qui advient sans qu'il y ait un fondement à cette venue. Cette conception du savoir permet d'inclure comme savoirs non
seulement les jugements de fait mais également les jugements de valeur car il
est possible d'argumenter rationnellement à leur sujet.
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