Référence : Bibeau, R.
(2006). « L’usine à gaz »
ou le eportfolio de « Big Brother », Formation et Profession (12) 3, p. 33-36.
Résumé : Cet article décrit
ce qu’est un portfolio professionnel, en explique l’utilité et les fonctions et
décrit trois types de portfolios de développement : le portfolio juste
pour moi, le portfolio « usine à gaz de Big Brother » et
l’approche 3 portfolios distincts.
Qu’est-ce qu’un portfolio de développement
professionnel ?
« Un
portfolio de développement est une collection de travaux qui permet de
documenter, pendant une certaine période, le cheminement effectué par
l’apprenant dans l’acquisition de certaines compétences
professionnelles. » (p. 33)
Le
portfolio est utilisé comme outil de validation des acquis, de même que comme
moyen pour planifier et orienter son cheminement personnel et professionnel. Il
permet également de rendre l’individu davantage conscient de ses valeurs, de
ses compétences, de ses croyances et de sa pratique professionnelle.
Pourquoi un portfolio de développement
professionnel ?
C’est un outil qui
favorise le développement de la pensée réflexive. Il permet également de
s’autoévaluer et de prendre conscience de son cheminement professionnel.
Les deux fonctions du portfolio de développement professionnel :
Selon Bibeau, le
portfolio de développement professionnel a deux fonctions :
1) améliorer la qualité de l’apprentissage et favoriser l’accompagnement et le suivi des apprentissages;
2) favoriser l’autoévaluation authentique de l’apprenant, ce qui le conduit à une meilleure connaissance et à une meilleure estime de soi.
1) améliorer la qualité de l’apprentissage et favoriser l’accompagnement et le suivi des apprentissages;
2) favoriser l’autoévaluation authentique de l’apprenant, ce qui le conduit à une meilleure connaissance et à une meilleure estime de soi.
Les trois types de portfolios de développement
professionnel :
1) L’approche personnalisée et individualisée ou portfolio « juste pour moi » : Portfolio conçu par l’apprenant, les documents étant entièrement sélectionnés et analysés par lui. Difficile pour le tuteur qui a à porter une évaluation sur ce type de portfolio.
2) L’approche « usine à gaz de Big Brother » ou portfolio tout-en-un : Le portfolio est alors pensé par et pour l’institution, en vue d’une évaluation. Ce type de portfolio sera également grandement utile à de futurs employeurs.
3) L’approche des trois portfolios distincts : Portfolios d’apprentissage, de présentation et d’évaluation. Cette approche favorise la démarche réflexive.
Le portfolio « juste pour moi » :
C’est un portfolio
pour apprendre, un outil d’évaluation formative qui permet l’autorégulation et
la métacognition. C’est un lieu d’indexation et de rangement de divers
documents et réflexions. « C’est le portfolio
d’apprentissage que l’étudiant contrôle, gère et ouvre à qui il veut. »
Toutefois, selon les tenants de l’approche
« usine à gaz », cet outil ne peut servir à l’évaluation et à la
certification car il est trop individualisé et personnalisé. « Si le portfolio « juste pour moi » a l’intérêt
d’offrir un outil de réflexion et d’exposition à l’apprenant, il n’offre
pourtant pas un espace de télécollaboration, de régulation et d’évaluation
satisfaisant. » (p. 35)
L’ «usine à gaz de Big Brother »
C’est le portfolio
institutionnel, conçu pour effectuer une évaluation sommative, pour certifier,
pour établir une note, pour faire un bilan des acquis.
Les trois dossiers du portfolio de développement
professionnel :
Dans cette
approche, le portfolio numérique se divise en trois dossiers :
1) Le portfolio
d’apprentissage : Utilisé pour l’évaluation formative, il permet à
l’apprenant d’indexer ses travaux et de gérer ses apprentissages.
2) Le portfolio de présentation : Outil d’exposition pour montrer qui on est et ce qu’on fait.
3) Le portfolio d’évaluation : Sert à l’autoévaluation, à l’évaluation et à la certification.
2) Le portfolio de présentation : Outil d’exposition pour montrer qui on est et ce qu’on fait.
3) Le portfolio d’évaluation : Sert à l’autoévaluation, à l’évaluation et à la certification.
Les trois dossiers
sont interconnectés, interopérables (incluant un mot de passe et un système de
protection des données) et portables (possibilité d’effacer, de recommencer, de
sauvegarder).
Pour les trois
dossiers, l’étudiant participe à l’évaluation (autoévaluation et co-évaluation
étudiant-enseignant).
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