Pour le philosophe français Paul Ricoeur - 1913-2005 - la conscience n'est ni une origine, ni un fondement. Elle est plutôt une tâche à faire.
Volonté
Ricoeur développe une phénoménologie de la volonté en pensant la conscience comme ce qui dit «je veux». Selon lui, nous nous comprenons nous même d'abord comme volonté. Il ne faut toutefois pas penser cette volonté comme souveraine, comme une subjectivité qui domine le monde et les évènements. Au contraire, la volonté est pensée chez Ricoeur comme enchevêtrement perpétuel de volontaire et d'involontaire. Assumer la partie involontaire de ma volonté - le monde qui résiste, l'inconscient, etc. - signifie passer de la volonté que j'ai à la volonté que je suis. Ainsi, la volonté que je suis coïncide avec mon existence, avec tout mon être.
Comprendre
Pour le philosophe français, comprendre c'est passer par la «voie longue» de la médiation notamment celle des productions humaines. On ne part donc jamais de zéro dans notre réflexion mais, toujours, on recommence; recommencement nourri du langage, nourri des oeuvres de l'humanité.
L'être humain
L'être humain est ainsi à la fois finitude (notre vie prend fin un jour) et infinitude à travers les oeuvres avec lesquelles nous dialoguons. L'infinitude de l'être humain se trouve dans le langage qui est certes un système de signes mais qui est aussi - et peut-être surtout - un discours c'est-à-dire capacité de dire quelque chose sur le monde tant pour soi que pour les autres.
L'extériorité
Donc, afin de me penser, je dois nécessairement passer par l'extériorité (langages, oeuvres, autrui). Cette rencontre de l'extériorité est nécessaire et représente non seulement une exigence épistémologique mais aussi un principe éthique.
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