Bienvenue



Pour me rejoindre :

Stemar63@gmail.com

30 septembre 2024

Sur le nominalisme

Le nominalisme est une doctrine philosophique très influente qui présente les caractéristiques suivantes :

  • Son développement historique
  • Origines dans la philosophie grecque antique.
  • Développement majeur au Moyen Âge avec des penseurs comme Guillaume d'Ockham.
  • Influence sur la pensée moderne et contemporaine (empirisme, philosophie analytique).
  • Le nominalisme s'oppose au réalisme philosophique qui affirme l'existence réelle des universaux.
  • Pour les nominalistes, les concepts généraux sont des constructions de l'esprit, et non des réalités existant indépendamment.
  • Ses principes fondamentaux

  • Les idées générales et les concepts n'ont d'existence que dans les mots qui servent à les exprimer.
  • Seules les entités singulières et individuelles ont une véritable existence.
  • Les universaux (catégories, genres, espèces) ne sont donc que de simples noms sont réelle existence.
  • Ses implications philosophiques

Sur le plan ontologique:
  • Un rejet de l'existence des universaux comme entités distinctes.
  • Seuls les individus particuliers ont une existence réelle.
Sur le plan épistémologique:
  • Une méfiance envers le langage et les concepts abstraits.
  • Empirisme : l'expérience est la source première de la connaissance.
Sur le plan méthodologique:
  • Application du principe de parcimonie (rasoir d'Ockham).
  • Réduction des explications aux entités individuelles (similaire à l'individualisme méthodologique).

Le nominalisme a fait l'objet de plusieurs critiques  :

Son Relativisme linguistique

Il peut mener à une forme de relativisme linguistique. Si les concepts universaux ne sont que des constructions du langage sans réalité ontologique, cela pourrait impliquer que notre compréhension du monde est entièrement dépendante de notre langage, sans ancrage dans une réalité objective.

Son Scepticisme

Il conduit à une forme de scepticisme quant à la capacité à connaître le monde. En rejetant l'existence d'universaux réels, il semble remettre en question la possibilité d'une connaissance stable et universelle.

Le risque de solipsisme

Dans sa forme la plus extrême, le nominalisme peut mener au solipsisme, à savoir que seul le soi et ses perceptions existent réellement. 

27 septembre 2024

Critique de la pensée de Pierre Bourdieu

Sociologue fort connu, Pierre Bourdieu a eu une immense influence dans sa discipline, surtout en France. Mais, selon moi, sa pensée est surévaluée.

Voici quelques critiques qui lui ont été adressées au fil des ans :

Une théorie hyper-déterminisme

Sa sociologie est trop déterministe. Il accorde une importance vraiment excessive à la structure sociale et à l'habitus dans la détermination des actions individuelles, laissant peu de place au libre arbitre et aux choix personnels. Il est alors fort difficile de penser le changement social.

Sous-estimation flagrante des capacités critiques des acteurs

Le sociologue français sous-estime les capacités critiques et réflexives des acteurs sociaux. Tout se passe chez lui comme si seuls les chercheurs étaient en mesure de comprendre et d'analyser adéquatement les mécanismes sociaux.

Une vision plutôt fataliste du social

Sa vision de la société met trop l'accent sur la reproduction des hiérarchies sociales ce qui produit une vision de l'état de la société comme une fatalité.

Un réductionnisme du social

Il réduit la complexité des phénomènes sociaux à quelques concepts clés : l'habitus, le champ, le capital. Cela le rend aveugle à la diversité des situations sociales.

26 septembre 2024

Deux champs de la philosophie à distinguer

L'épistémologie et la théorie de la connaissance sont deux champs de la philosophie étroitement liés, sans être pareils.

En fait, ils présentent plusieurs différences...

La théorie de la connaissance s'intéresse à la connaissance en général. Elle examine : 

1-les conditions et les limites de la connaissance humaine
2- la nature et l'origine de nos connaissances
3- les processus cognitifs impliqués dans l'acquisition des connaissances;
4- la validité et la justification de nos croyances.

Cette branche de la philosophie pose des questions fondamentales comme, notamment : "Qu'est-ce que la connaissance ?" ou encore, "Comment pouvons-nous savoir quelque chose ?"

De son côté, l'épistémologie, se concentre sur la connaissance scientifique. Elle étudie : 

1- la formation et la structure des concepts et théories scientifiques
2- les méthodes et les procédures utilisées par les scientifiques
3- la validité et la portée des résultats scientifiques
4- l'évolution historique des sciences et de leurs fondements.

Il faut faire attention au fait (qui peut entrainer une confusion) que dans le monde anglo-saxon, le terme "epistemology" désigne généralement la théorie de la connaissance, alors qu'en français, "épistémologie" se réfère plus souvent à la philosophie des sciences.

Critiques du structuralisme

Le structuralisme a été très populaire dans les années 1960/1970. Très tôt toutefois, il a fait l'objet de nombreuses critiques. En voici trois types.

Des critiques méthodologiques

Le structuralisme est critiquable en raison de son excès de formalisme et de son manque de prise en compte de la dimension temporelle et causale des phénomènes à l'étude.

Des critiques ontologiques

Il est aussi critiquable en ce qui concerne le statut qu'il accorde à la structure. Celle-ci est-elle un schéma théorique ou est-elle une entité réelle ? 

Critiques philosophiques

Le structuralisme laisse peu (sinon pas du tout) de place au sujet. Ce dernier ne semble plus avoir de liberté face à la structure qui apparaît alors comme une Deus Ex Machina.

24 septembre 2024

La science militante

La critique de la science militante est une problématique assez complexe qui soulève de nombreuses questions sur les rapports entre recherche scientifique et engagement politique ou social. 

Ci-après, on trouvera quelques enjeux à cet égard :

La remise en question de la neutralité scientifique

De nombreux travaux en sciences sociales et en études féministes remettent en cause l'idée d'une science neutre et objective. Ces approches avancent que la connaissance scientifique est nécessairement « située » et que cela s'oppose à la neutralité et à l'objectivité. Il semble y avoir un certain refus de la rationalité et un refus également du concept d'universalité de la connaissance. 

Tensions entre engagement et rigueur scientifique

Un des enjeux centraux est notamment de trouver un équilibre entre l'engagement militant et le maintien d'une démarche scientifique rigoureuse. Des craintes légitimes sont formulées quant au fait qu'une approche trop militante peut nuire à la crédibilité et à l'objectivité de la recherche.

Critique du cadre normatif dominant

De nombreux courants, comme les études postcoloniales ou féministes, remettent en question le cadre normatif dominant de la science actuelle. Ils souhaitent un changement majeur, ce qui soulève des questions sur ce qui est considéré comme scientifique. Les « militants » font une analyse idéologique du cadre normatif dominant de la science.

Enjeux de communication et de confiance

La critique militante de la science pose aussi des questions sur la manière de communiquer les savoirs scientifiques au public. Elle souhaite des innovations à ce sujet afin que la science ne soit pas réservée à une élite. Cependant, la science exige une rigueur qui souvent s'adapte mal d'une part, aux nécessités de rejoindre un large public et d'autre part, au désir des militants de rendre les résultats de recherche nécessairement « émancipateurs ».

En conclusion, les courants militants posent plusieurs questions parfois intéressantes. Mais les réponses qu'ils apportent sont souvent caricaturales en raison même de leur militance.

23 septembre 2024

Frédéric Lenoir un auteur grand public mais toujours intéressant

Lenoir, F. (2023). L’Odyssée du sacré. La grande histoire des croyances et des spiritualités des origines à nos jours. Paris : Albin Michel.

Lenoir, F. (2020). Vivre ! Dans un monde imprévisible. Paris : Fayard.

Lenoir, F. (2017). Le miracle Spinoza. Une philosophie pour éclairer notre vie. Paris : Fayard.

Lenoir, F. (2011). Dieu. Entretiens avec Marie Drucker. Paris : Robert Laffont.

Lenoir, F. (2010). Comment Jésus est devenu Dieu. Paris : Le Livre de Poche.

Lenoir, F. (2009). Socrate, Jésus, Bouddha. Trois maîtres de vie. Paris : Le Livre de Poche.

Lenoir, F. (2008). Petit traité d’histoire des religions. Paris : Plon.

Lenoir, F. (2007). Le Christ philosophe. Paris : Plon.

22 septembre 2024

Connaissance et culture

La connaissance nécessite des efforts, la culture (au sens de culture seconde chez Dumont, donc liée à la connaissance) en demande tout autant.  

Rien de plus faux que cette idée relativiste si répandue (et qui légitime la paresse et la lâcheté) que connaissance et culture sont faciles à acquérir et l'apanage de tous. 

Vouloir connaître plus et mieux c'est consacrer son temps à autre chose que l'oisiveté niaise à laquelle nous invite notre époque par le truchement de tous ses médias et ses « influenceurs ».  

Se cultiver ne prend pas moins de temps et, surtout, cela procède d'une double conviction : que la culture est plus que le divertissement et que toutes les oeuvres culturelles ne sauraient avoir la même valeur.

Idéalisme objectif : synthèse

Les tenants de l'idéalisme objectif soutiennent non pas que certaines idées sont infaillibles. 

Ils soutiennent plutôt qu'une connaissance « non hypothétique » est possible et que cette connaissance n'est pas du même type que celle développée par les sciences axiomatico-déductives.

 

L'idéalisme objectif est une doctrine philosophique qui postule que la réalité fondamentale est de nature idéelle. 


Cette doctrine reconnaît tout de même l'existence d'une réalité matérielle indépendante de la perception humaine. Ses principales caractéristiques sont :


  • L'être matériel est fondé sur un être spirituel (à ne pas concevoir ici au sens religieux).
  • Opposition ontologique au matérialisme.
  • Acceptation de la posture réaliste à savoir que les objets matériels ont une existence indépendante du sujet connaissant.
  • Rejet de l'idée que l'accès à la vérité passe uniquement par l'observation.
  • L'idéalisme objectif est une tentative de concilier l'existence d'une réalité idéelle fondamentale avec la reconnaissance d'un monde matériel objectif; ce qui le distingue tout autant du matérialisme que de l'idéalisme subjectif.

 

Le philosophe allemand Vittorio Hösle est une des figures actuelles les plus importantes de l'idéalisme objectif.


Voyons rapidement quelques aspects fondamentaux de la pensée de ce philosophe :

 

Il a cherché à moderniser le courant philosophique de l'idéalisme objectif (qui remonte à Platon). Il est fortement inspiré par Hegel tout en étant critique de sa pensée. 

 

Voici certains éléments importants de la pensée de Hösle :


  1. Il défend donc un idéalisme objectif, à savoir que la réalité ultime est de nature idéelle ou conceptuelle et existe indépendamment des esprits finis.
  2. Il cherche à concilier l'idéalisme avec les avancées des sciences modernes, entre autres, en intégrant des éléments de la théorie de l'évolution et de la cosmologie contemporaine.
  3. Il ne considère pas que l'histoire est un processus nécessaire et rationnel (en cela il s'éloigne de Hegel). Il reconnaît une part de contingence dans le devenir historique.
  4. Il accorde une place importante à l'intersubjectivité, pour lui les relations entre sujets jouent un rôle crucial dans la constitution de la réalité.
  5. Il cherche à fonder rationnellement l'éthique et les valeurs morales sur la base de l'idéalisme objectif. Il défend ainsi l'idée qu'il y a des vérités morales objectives.
  6. Il vise à dépasser l'opposition entre naturalisme et idéalisme car il propose une forme de "naturalisme idéaliste".


L'idéalisme objectif de Vittorio Hösle - en préservant l'idée d'une réalité idéelle objective - est une tentative stimulante pour renouveler cette tradition philosophique (vieille de plus de 2000 ans) tout en maintenant un dialogue avec la science et les enjeux contemporains.

 

La question de la vérité occupe une place fondamentale dans l'idéalisme objectif : 

 

Il est de bon ton depuis des décennies d'affirmer qu'il ne peut y avoir de vérité absolue. 


Or, cela est pour le moins discutable. 


Explication rapide...


Suivant Royce, une vérité absolue est une vérité dont la négation implique la ré-assertion de la même vérité. 


De la même manière, les propositions qui ont une fondation ultime sont des propositions dont la négation est une contradiction pragmatique. 


Par exemple, dire «la fondation ultime est impossible» est une contradiction dans les termes puisque par sa forme (ici négative), cette proposition revendique une fondation ultime. 


Il en va de même pour l'énoncé «toute vérité est relative» qui, en s'énonçant, affirme quelque chose qui se veut absolu (ou universel).

 

Références :


Hösle, V. (2004). La crise du temps présent et la responsabilité de la philosophie. Paris : Éditions champ social.

Hösle, V. (2001). L’idéalisme objectif. Paris : Du Cerf. Paru originellement en allemand en 1987.

Royce, J. (1911). The problem of truth in the light of recent discussion. In J. Royce, William James and other essays on the philosophy of life(pp. 187–254). MacMillan Co. https://doi.org/10.1037/11610-003

17 septembre 2024

Pour qui voudrait découvrir ou revisiter l'oeuvre de Charles Taylor

Je suggère, en français : 

  • Taylor, C (2019). L’animal langage. La compétence linguistique humaine. Montréal : Les Éditions du Boréal.
  • Taylor, C. (2015). Les avenues de la foi. Entretiens avec Jonathan Guilbault. Montréal : Novalis.
  • Taylor, C. (2012). Les chercheurs de sens anxieux. Montréal : A 10.
  • Taylor, C. (2011). L’âge séculier. Montréal : Les Éditions du Boréal.
  • Taylor, C. (2003). La diversité de l’expérience religieuse aujourd’hui – William James revisité. Montréal : Bellarmin.
  • Taylor, C. (1998). Les Sources du moi. La formation de l’identité moderne. Montréal : Les Éditions du Boréal.
  • Taylor, C. (1999). La liberté des modernes. 2e édition. Paris : PUF. Collection philosophie morale.  Recueil d’essais parus en anglais entre 1971 et 1996.
  • Taylor, C. (1994). Multiculturalisme. Différence et démocratie. Paris : Flammarion.
  • Taylor, C. (1992), Grandeur et misère de la modernité. Montréal : Bellarmin.

Critiques des « penseurs » médiatiques

Avec nos médias actuels, un phénomène a émergé ces dernières décennies (très présent en France notamment) soit les « penseurs » médiatiques (certains disent philosophes mais je pense qu'ils ne méritent pas de porter ce titre).

Voici quelques critiques qu'on peut leur adresser :

  1. Manque de rigueur intellectuelle : simplifier à l'excès des concepts complexes et faire des raccourcis intellectuels pour s'adapter au format médiatique.
  2. Recherche de la notoriété : ces « penseurs » privilégient leur exposition médiatique au détriment de la profondeur de leur réflexion.
  3. Déconnexion avec la recherche académique : leur discours est le plus souvent très éloigné des débats et méthodes de la philosophie universitaire actuelle.
  4. Posture d'éditorialiste : adopter une posture d'opinion sur l'actualité plutôt que de proposer une réflexion philosophique riche et profonde.
  5. Manque de diversité : les mêmes personnalités reviennent dans les médias, au détriment d'une pluralité de voix et de perspectives.
  6. Incohérences : présence de nombreuses contradictions entre leurs discours critiques envers les médias et leur propre omniprésence médiatique.
  7. Superficialité : le format médiatique les pousse à privilégier les formules choc et les analyses rapides plutôt qu'une réflexion prudente et documentée.

16 septembre 2024

À propos de Fernand Dumont

Fernand Dumont (1927-1997) fut un sociologue, philosophe et théologien qui a durablement marqué le paysage intellectuel du Québec.  

J'ai eu le grand plaisir de suivre un séminaire avec lui au début des années '90 à l'Université Laval.

Quelques aspects de sa pensée...

La culture 

Pensée comme distance et mémoire. Il développe les concepts de culture première (celle de la famille) et culture seconde (celle notamment de l'école).

Conception de la sociologie


Pour lui, elle est une discipline ouverte aux autres disciplines : anthropologie, philosophie, etc, et s'inscrit dans une réflexion large sur la société. Elle est aussi une "science des conflits" (lesquels se manifestent notamment à travers les idéologies)

Compréhension de la société québécoise 

Une grande partie de l'œuvre de Dumont a été consacrée à l'étude de la culture 
et de l'identité québécoises.

Épistémologie des sciences humaines

Il a développé une réflexion profonde sur les fondements épistémologiques en sciences humaines.

12 septembre 2024

Critiques fréquentes envers le libertarisme

Certaines critiques philosophiques

Une conception étriquée de la liberté

Il fait la promotion d'une vision très limitée de la liberté, pensée uniquement comme une absence de contrainte. De la sorte, les conditions matérielles nécessaires pour exercer concrètement sa liberté sont totalement passées sous silence.

Un individualisme radical

Le libertarisme adhère à un individualisme extrême et ce, au détriment du lien social et de la solidarité. Cet individualisme radical est avantageux principalement - sinon exclusivement - pour les nantis.

Critiques pratiques

Inégalités et injustices

En s'opposant à toute redistribution des richesses par l'État, le libertarisme favorise 
les inégalités économiques et sociales et peut donc nuire sérieusement à la cohésion sociales.

Rôle réducteur de l'État

La volonté de réduire l'État au minimum est pour le moins problématique car cela peut nuire aux plus vulnérables et au partage des biens communs.

11 septembre 2024

Quelques aspects fondamentaux de la pensée du philosophe allemand Vittorio Hösle

Il a cherché à moderniser le courant philosophique de l'idéalisme objectif (qui remonte à Platon). Il est fortement inspiré par Hegel tout en étant critique de sa pensée.  

Voici certains éléments importants de la pensée de Hösle :

  1. Il défend donc un idéalisme objectif, à savoir que la réalité ultime est de nature idéelle ou conceptuelle et existe indépendamment des esprits finis.
  2. Il cherche à concilier l'idéalisme avec les avancées des sciences modernes, entre autres, en intégrant des éléments de la théorie de l'évolution et de la cosmologie contemporaine.
  3. Il ne considère pas que l'histoire est un processus nécessaire et rationnel (en cela il s'éloigne de Hegel). Il reconnaît une part de contingence dans le devenir historique.
  4. Il accorde une place importante à l'intersubjectivité, pour lui les relations entre sujets jouent un rôle crucial dans la constitution de la réalité.
  5. Il cherche à fonder rationnellement l'éthique et les valeurs morales sur la base de l'idéalisme objectif. Il défend ainsi l'idée qu'il y a des vérités morales objectives.
  6. Il vise à dépasser l'opposition entre naturalisme et idéalisme car il propose une forme de "naturalisme idéaliste".
L'idéalisme objectif de Vittorio Hösle - en préservant l'idée d'une réalité idéelle objective - est une tentative stimulante pour renouveler cette tradition philosophique (vieille de plus de 2000 ans) tout en maintenant un dialogue avec la science et les enjeux contemporains.