L’identité collective comme l’identité
personnelle évolue dans le temps en fonction des expériences, des
interprétations et réinterprétations de ces expériences. L’identité n’est donc
pas un point fixe, immuable mais plutôt un processus en constant changement
bien que certains éléments qui lui sont constitutifs puissent demeurer
relativement stables. Le discours de l’appropriation culturelle est à cet égard
relativement problématique car il semble évacuer cette dimension processuelle
de l’identité, tendant à la figer sur certaines caractéristiques la plupart du
temps relevant du passé (un passé parfois éloigné). Ainsi, les symboles autour
desquels une culture se construit et se définit non seulement évoluent,
certains symboles disparaissent, d’autres naissent, mais le sens de ces
symboles et leur place dans l’identité de la culture peuvent varier aussi. De
sorte, il peut être assez hasardeux de mobiliser des symboles culturels du
passé comme éléments définitoires de la culture présente, surtout si ces symboles
sont absolutisés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire