De nos jours, il est bien difficile de définir ce qu'est une personne cultivée (au sens normatif et non anthropologique du terme, puisqu'en ce dernier sens, nous sommes tous des êtres de culture donc «cultivés»). Que faut-il savoir ? Quels sont les pans de la culture essentiels à connaître ? Si ces questions trouvaient jadis une réponse assez claire et univoque - du moins dans un espace culturel défini - il est de nos jours bien difficile de leurs apporter une réponse précise. Penser la culture en terme de contenu, tenter de déterminer une liste de savoirs à maîtriser paraît quelque peu hasardeux. Sans compter que pour chaque savoir, il faudrait aussi en déterminer le degré de maîtrise. Quelles sciences faut-il connaître et jusqu'où ? Quels arts doivent être maîtrisés et à quel point ? On conçoit bien l'immense difficulté à apporter des réponses précises et consensuelles à ces questions. Il semble préférable alors de penser la culture en terme de rapport, d'attitude, presque d'éthique de la connaissance. Est alors «cultivé» celui ou celle qui veut savoir, qui cherche à comprendre, qui a l'esprit ouvert, qui interroge le monde, bref, la personne qui ne cesse de vouloir apprendre au delà du territoire qui lui est familier.
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