Identité

Certes sur le plan collectif, comme individuel d'ailleurs, la glorification de soi peut conduire à la folie, mais la détestation de soi n'est pas dangereuse.

Quelles causes économiques favorisent la transition vers l'oligarchie?

Les principales causes économiques qui favorisent la transition d’une démocratie vers l’oligarchie sont;

• l’accroissement des inégalités;
• la concentration des richesses;
• l’influence disproportionnée des grandes entreprises et des élites sur les politiques publiques.

Ces trois causes caractérisent nos sociétés !

Qui peut alors encore prétendre que nous vivons en démocratie ?

Histoire et herméneutique

L’herméneutique est intimement liée à l’histoire.

Cela se vérifie par le rôle capital de l’interprétation et de la compréhension des phénomènes humains à travers le temps et le contexte culturel.​

À l’origine utilisée pour interpréter les textes sacrés et juridiques, l’herméneutique s’est petit à petit élargie à la compréhension des textes profanes, des comportements, puis à l’étude de l’expérience historique elle-même. 

Ainsi, Dilthey a déplacé l’accent de la philologie vers l’histoire : saisir le sens d’une époque entière (vue comme un texte sans auteur à déchiffrer), ce qui le conduit à distinguer l’explication propre aux sciences de la nature et la compréhension relevant des sciences humaines.

De son côté, Gadamer a approfondi cette intuition en insistant sur la dimension d’expérience historique et sur l’idée que tout acte de compréhension est nécessairement plongé dans des préjugés et dans la tradition.​

Ci-après, trois concepts clés pour bien comprendre le lien entre l'histoire et l'herméneutique :

• Historicité : L’herméneutique contemporaine met l’accent sur l’historicité, affirmant que toute compréhension est située historiquement et dépend de la conscience historique de l’interprète. Heidegger va plus loin encore. Pour lui, l'historicité est un «existential fondamental» : selon lui, « comprendre » est avant tout une manière d’être dans le temps.​

• Cercle herméneutique : Ce concept désigne le va-et-vient entre la compréhension des parties et du tout. Ce va-et-vient est un processus essentiel pour comprendre l’histoire, laquelle n’est jamais donnée immédiatement mais se dévoile au fur et à mesure qu'on l'étudie.​

• Préjugé et tradition : Gadamer indique que les interprètes abordent toujours l’histoire avec des préjugés issus de leur propre passé . Or, loin d’être des biais négatifs, ces préjugés nourrissent la compréhension et l’inscrivent dans une tradition vivante.​

En somme, pour l'histoire, l’herméneutique est essentiellement une méthode pour appréhender le sens du passé. Cette compréhension ne vise pas seulement à expliquer des faits mais à saisir l’intelligibilité des expériences humaines sur la durée.​

Base sur laquelle repose la démocratie

Le système démocratique ne repose pas sur la souveraineté populaire mais sur la compétition pour la domination politique. Et, la plupart du temps, ce sont les puissances économiques qui gagnent cette compétition.

Max Weber l'avait bien compris

La recherche de la «calculabilité» des phénomènes sociaux nous conduit à concevoir le monde comme un champ totalement ouvert à notre manipulation; ce qui se traduit finalement par la réification de l'humain.

Une longue agonie...

Avec le retour de Donald Trump à la maison blanche et la montée d'une certaine droite dans plusieurs pays, plusieurs commentateurs soutiennent que la démocratie est en danger. Ce n'est pas totalement faux, mais ce qu'ils omettent de préciser c'est que cette démocratie est agonisante depuis bien plus longtemps. En fait, si elle n'a jamais été parfaite, il faut bien constater qu'elle est mise à mal depuis l'avènement du virage néolibéral du capitalisme mondialisé.

Les 5 axes d'un paradigme scientifique

ONTOLOGIQUE : Quelle est la nature de la réalité ?

AXIOLOGIQUE : Quel est le rôle des valeurs dans la recherche ?

ÉPISTÉMOLOGIQUE : Comment accédons nous aux connaissances ?

MÉTHODOLOGIQUE : Quels sont les processus et les procédures pour accéder à la connaissance ?

RHÉTORIQUE : Quel langage utiliser pour rendre compte de la connaissance ?

(Denzin et Lincoln, 2017; Creswell et Plano Clark, 2011)

Ouverture à géométrie variable

Les bien-pensants, les vertueux, ceux qui sont persuadés d'être du «bon côté», font toujours preuve d'une ouverture à géométrie variable.

La mode en pensée

Être à la mode quand on est un «penseur», c'est s'assurer d'être un jour démodé.

Vendre l'éducation

 En «sciences de l'éducation», il y a de plus en plus de «vendeurs» et de moins en moins de penseurs.

Vitesse de la pensée

 En matière de pensée, quand on va trop vite, on risque d'arriver vitement nulle part.

Dialogue

Le dialogue est une chose très difficile et donc rarement pleinement réussi. Il exige de l'éthique, de l'ouverture, de l'altruisme et, au moins, un peu de sagesse. 

Critiques du néolibéralisme

Critiques économiques et sociales

Le néolibéralisme engendre une fragmentation sociale, une montée des inégalités et la destruction de structures collectives capables de résister à la logique du marché pur. Les politiques d’austérité et de privatisation entraînent des baisses de production et l’aggravation des crises financières. Le néolibéralisme est en fait à l’origine de la dégradation de la santé publique, de l’éducation, de la montée de la pauvreté et du dérèglement des écosystèmes.

Critiques philosophiques et épistémologiques

Philosophiquement, le néolibéralisme présente la société comme étant gouvernée par des lois naturelles du marché, ce qui justifie une forme de fatalisme et de résignation. Cela contribue à la destruction des solidarités et à atomisation des personnes, détruisant ainsi les liens sociaux.

Effets néfastes sur la démocratie et la souveraineté

Le néolibéralisme détruit la souveraineté populaire en transférant le pouvoir décisionnel aux investisseurs et grandes entreprises, qui exercent ainsi un véritable « droit de veto » sur les politiques publiques.

Individualisme méthodologique : Deux critiques majeures

L'individualisme méthodologique repose sur trois grands postulats :

• seuls les individus ont des buts et intérêts, 
• le système social résulte des actions individuelles,
• tous les phénomènes sociaux peuvent s'expliquer par des théories centrées sur les individus.

• Réduction simpliste des phénomènes sociaux : Il est jugé incapable d'expliquer vraiment la complexité des phénomènes sociaux, car il ignore que les structures sociales, les institutions et les représentations collectives ne se réduisent pas nécessairement à des agrégations d'actions individuelles. De plus, il néglige la dimension historique et temporelle des phénomènes sociaux, car il traite l'agrégation des actions individuelles comme instantanée et hors contexte historique.

• Difficulté d'intégrer les facteurs non individuels : Bien des phénomènes sociaux nécessitent des explications qui mobilisent des éléments qui ne sont pas à proprement parler individuels; on pense aux croyances collectives ou encore aux institutions. Or, justement, l'individualisme méthodologique se limite à des états intentionnels individuels et tend par le fait même à exclure ce type de facteurs; cela limite sa capacité à rendre compte de la réalité sociale dans sa complexité.