Petitesse

 C'est quand on ressent profondément notre petitesse que l'on peut espérer s'élever un peu.

Pensée victimaire

 Toute pensée victimaire est une pensée totalitaire.

Bonne conscience

 La bonne conscience est une imposture imaginée par les nantis.

Lectures du début décembre

Chamfort, N. de (2011). Maximes et pensées. Édition électronique. Éditions Norph-Nop. Première édition parue en France en 1795.

Del Valle, A. (2014). Le complexe occidental. Petit traité de déculpabilisation. Paris : Éditions du Toucan.

Interpréter

 Interpréter les phénomènes sociaux demande de la finesse mais aussi de l'humilité.

Histoire

 Il ne peut y avoir de réflexion sérieuse sur l'humain sans prise en compte de l'histoire.

Littérature

 La littérature donne à penser l'humain, elle nous aide à vivre.

Danger

 Un des plus grands dangers est de croire qu'il n'y a aucun danger.

Assistés sociaux

Dans notre monde dominé par la pensée sécrétée par les puissants, on oublie trop facilement que les plus grands assistés sociaux sont les entreprises privées, ces chantres de la liberté des marchés se nourrissent en effet goulûment aux finances publiques.

Récit et histoire

Si le récit s'oppose à l'histoire dans les arts (romans, films), il n'en va pas de même dans l'histoire comme matière à enseigner où le récit et l'histoire sont consubstantiels car l'acte de raconter détermine l'histoire et celle-ci détermine l'acte de raconter. L'intelligibilité de l'histoire comme contenu à enseigner passe par sa mise en récit et cette mise en récit se fait sur la base du contenu historique. En tant que matière enseignée, l'histoire doit impérativement être organisée en vue de son apprentissage de sorte que les contenus doivent de leur côté être organisés en un tout cohérent. Le récit joue ici ce rôle.

Tentative avortée

 Nous passons notre vie à tenter d'échapper à qui nous sommes, en vain.

Un adversaire coriace

 L'amour-propre est un adversaire coriace que nous arrivons rarement à museler.

Grosse fatigue

 Les Québécois sont des gens fatigués qui semblent vouloir disparaître en tant que peuple.

Lire

 Lire est l'expression du plus beau des manques.

Dire plus...

 Dans le langage, il y a toujours plus que ce qui est explicitement dit.

Insupportable

La plus insupportable inculture est celle qui est béatement satisfaite d'elle-même.

Une envie

 À force de nager à contre-courant, on se fatigue et alors l'envie de se laisser couler vient à l'esprit.

Clichés

Depuis quelques décennies, nous vivons dans une ère de clichés dont la force est décuplée par les moyens de diffusion.

Hasard

 Ce n'est que par hasard que l'âge peut apporter de la maturité.

Les chefs

 Les chefs ont ceci de particulier : il faut toujours s'en méfier.

Mégère

 La vie est une mégère qui n'en fait qu'à sa tête.

Condamnation

 En matière de culture, ignorer le passé c'est se condamner à la médiocrité.

Quelques lectures récentes

Assouly, J. (2022). La cancel culture. Des États-Unis à la France. Clermont-Ferrand : Presses Universitaires Blaise-Pascal.

Bélisle, M. (2022). Ce qui meurt en nous. Trois essais sur la pandémie, suivi d’Un peu de lumière. Montréal : Leméac.

Bruckner, P. (2020). Un coupable presque parfait. La construction du bouc émissaire blanc. Paris: Grasset.

Chomsky, N. (2004). Un monde complètement irréel. Montréal : Lux. Deuxième édition revue et corrigée. Collection « instinct de liberté ».

De Benoist, A. (2019). Contre le libéralisme : la société n’est par un marché. Paris : Éditions du Rocher. 

Labesse, J. (2013). Initiation à l'histoire de la Grèce antique. Paris : Ellipses. 1ère édition datant de 1999.

Leroux, R. (2022). Les deux universités. Postmodernisme, néo-féminisme, wokisme et autres doctrines contre la science. Paris : Les Éditions du CERF.

Potter, A., (2022). Déclin. Montréal : Robert Laffont. Paru originellement en anglais en 2021.

Savard-Tremblay, S.-P. (2018). Despotisme sans frontières. Les ravages du nouveau libre-échange. Montréal : VLB éditeur.

Scruton, R. (2019). L’erreur et l’orgueil : Penseurs de la gauche moderne. Paris : Éditions du Toucan/L’Artilleur. Paru originellement en anglais en 2015.

Weil, S. (2013). Réflexions politiques. Articles et correspondances (1932-1942). Édition électronique : eboxedition.

Contre le wokisme

 Un petit ouvrage intéressant qui nous met en garde contre une manifestation délétère du wokisme...

Assouly, Julie (2022). La cancel culture. Des États-Unis à la France. Clermont-Ferrand : Presses Universitaires Blaise-Pascal.

Pascal

 «Se moquer de la philosophie, c'est vraiment philosopher.»

«Il faut se connaître soi-même : quand cela ne servirait pas à trouver le vrai, cela au moins sert à régler sa vie, et il n'y a rien de plus juste.»

«Deux excès : exclure la raison, n'admettre que la raison.»

«Le coeur a ses raisons, que la raison ne connaît point (...) »

«Vérité au deçà des Pyrénées, erreur au delà. » 

«La justice sans la force est impuissante; la force sans la justice est tyrannique.»

«L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature; mais c'est un roseau pensant.»

« (...) L'homme passe infiniment l'homme (...) »

«Le moi est haïssable (...) »

Pascal, B. (1972). Pensées. Paris : Le livre de poche. Première édition parue en 1670.

La guerre

La guerre, c'est un jeu pour les puissants mais une calamité pour les humbles.

On ne peut...

On ne peut construire une nation dans un état de domination. Il faut sortir de cette domination pour ensuite construire pierre par pierre une nation.

Un niais

 Rien de plus niais que celui qui se croit supérieur aux autres.

Bonnes personnes

 Il y a assurément quelques bonnes personnes parmi les utlra riches mais elles se cachent très bien.

Inutile

 À force de ne vouloir que ce qui est inutile, on devient soi-même inutile.

Mettre en examen

 La vérité est ce qui se soumet à l'examen critique.

Morale

 La morale est ce qui fout le camp lorsque l'argent se pointe.

Une analyse très solide des effets délétères du libéralisme économique

de Benoist, A. (2019). Contre le libéralisme : la société n’est par un marché. Paris : Éditions du Rocher. 

La découverte du moi

Le moi est moins un choix qu'une découverte. Se comprendre consiste alors à découvrir au fil des événements ce qui nous constitue, ce qui fait notre identité.

Gérard Bouchard, sociologue et historien québécois

Trois ouvrages parmi sa nombreuse production :

• Bouchard, G. (2014). Raison et déraison du mythe. Au cœur des imaginaires collectifs. Montréal : Boréal.
• Bouchard, G. (2012). L’interculturalisme. Un point de vue québécois. Montréal : Boréal.
• Bouchard, G. (2003). Raison et contradiction. Le mythe au secours de la pensée. Québec : Nota Bene.

Éducation : un bon remède mais pas infaillible

Si l'éducation ne prémunit pas entièrement contre la bêtise, aucun autre remède ne le fait toutefois mieux. S'éduquer c'est apprendre que l'on ne sait pas tout, c'est aussi comprendre que la connaissance est infinie de sorte qu'on en finit jamais de s'éduquer. L'éducation, la vraie, est une école d'humilité.

La barbarie

La barbarie, c'est ne plus pouvoir entretenir de rapports à la mort autres que la peur ou la fuite dans le plaisir.

L'humain

L'humain est cet être capable du mieux comme du pire, un être de contradictions et de paradoxes.

La beauté

La beauté est un mystère, une énigme qui se renouvelle au gré des expériences humaines.

La connaissance objective

Le recours à la connaissance objective présente toujours un danger, celui de servir d'alibi au statu quo favorable au détenteur du pouvoir.

Les Woke

Les Woke et leurs émules mettent de l'avant une culpabilité sans possibilité de pardon et une vision manichéenne du monde. De la sorte, ils ne donnent aux coupables que l'espoir d'un combat contre eux.

Aucune...

Aucune sagesse ne peut faire face au terrible trou noir de la niaiserie.

Entre deux...

L'être humain est toujours écartelé entre la bonté et la haine, la sagesse et la folie, l'altruisme et l'égoïsme; c'est un être des extrêmes.

Deux essais stimulants

 Baricco, A. (2019). The Game. Paris: Gallimard.

    sur la révolution numérique

Médam, A. (2012). Un désir de beauté : essai. Montréal : Liber.

    sur notre rapport à la beauté

La bête humaine

 La bête humaine est plus souvent une bête qu'un humain.

Sagesse

 La sagesse est un horizon, un projet, un avenir, jamais une demeure.

La beauté

Quand l'être humain cesse pour un instant de faire l'imbécile, il prend conscience de la beauté du monde.

Quand?

Quand apprendrons-nous à être vraiment humains?

Nos démocraties

Nos démocraties sont en ruine et nous faisons comme si de rien n'était.

Trop peu

Trop peu de gens s'imposent à eux-mêmes les exigences qu'ils attendent des autres.

La danse

Nous dansons sur le bord d'un immense gouffre qui va tous nous engloutire.

Quelques lectures récentes

Biscarat, P.-J. (2014). D’Izieu à Auschwitz. L’histoire de deux enfants dans la Shoah. Paris : Librio.

Boudon, B. (2016). Les cyniques et sceptiques, l’art de la provocation et du doute. Paris : Éditions Ancrages. Collection Petites conférences philosophiques.

Kipnis, L. (2019). Le sexe polémique. Quand la paranoïa s’empare des campus américains. Montréal : Liber. Paru originellement en anglais en 2017.

Rouaud, J. (2022). Préhistoires. Paris : Gallimard. Édition augmentée.

Deux livres intéressants de Patrick Pelloux

Pelloux, P. (2013). On ne meurt qu’une fois et c’est pour si longtemps. Les derniers jours des grands hommes. Tome 1. Paris : Robert Laffont. 

Pelloux, P. (2019). Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux. Les derniers jours des grands hommes. Tome 2. Paris : Robert Laffont.

Le mépris du Canada anglais

Parlant du rapport des canadiens anglophones avec les québécois francophones, René Lévesque, alors premier ministre du Québec, disait le 8 juin 1978 à Pointe-au-Pic. :

« Comme tous ceux qui ont été colonisés depuis leur arrière-arrière-grand-père, on va nous traiter comme des coloniaux. En tout cas, on risque sans cesse d’être traités comme des coloniaux, c’est-à-dire à la fois par la peur, par l’estomac et par le mépris. C’est à peu près les trois choses les plus classiques qui ont servi partout dans le monde à empêcher les gens de se décider quand ils avaient l’occasion de le faire. »

En 2022, si la «peur et l'estomac» sont moins présents dans le discours contre le Québec, rien n'a toutefois vraiment changé et le reste du Canada continue de mépriser ouvertement les québécois francophones et à se prétendre supérieurs.

Une vérité difficile à admettre semble-t-il

Aujourd'hui, il est fort difficile à trop de gens d'admettre que quelqu'un qui pense différemment d'eux puisse être honnête et intelligent.

Le mensonge et le déni

Le mensonge et le déni sont deux armes que l'on utilise régulièrement pour assassiner la liberté.

L'arrogance idéologique

 L'arrogance idéologique est la preuve d'une pensé appauvrie.

Incapacités des exaltés

Il ne peut y avoir de pensée digne de ce nom sans dialogue véritable avec autrui mais aussi avec soi-même. Or, les exaltés militants sont incapables de ces deux mouvements.

Les penseurs en accusation

Notre époque exaltée se caractérise par une tendance non pas à critiquer la pensée d'autrui mais à critiquer autrui parce qu'il pense.

Nécessaire nuance

À notre époque on semble penser que l'esprit critique nécessite l'absence de nuance, c'est pourtant le contraire qui est vrai.

Militantisme

 Trop de militantisme conduit à l'intolérance.

Pensée, langue et liberté

 Il n'y a pas de pensée libre sans langue libre.

Le Canada anglais ce pays qui se croit le plus vertueux

Dans le multiculturalisme «canadian» (anglophone) tout nationalisme identitaire est dangereux s'il vient des francophones québécois...mais s'il vient des ukrainiens (ou autres nations étrangères) et des peuples autochtones, ou encore d'Israël, alors là il est adéquat. Position hypocrite qui cache une posture impérialisme. Au fond, la bien-pensance «canadian» (qui se prend pour l'universalisme) en aura toujours contre toute forme de spécificité québécoise (sauf folklorique et donc totalement inoffensive).

Sens de la vie

 Si la vie a un sens, c'est assurément celui de sa fin.

Pensée instantanée

 La pensée instantanée est à la profondeur de la réflexion ce qui la restauration rapide est à l'art culinaire.

Quête

 La vérité est une quête pas une possession.

Chaos insensé

Le capitalisme, le matérialisme et le culte de l'individu n'ont pas pacifié le monde, ils l'ont plongé dans un chaos insensé.

Cacophonie

 Notre monde est cacophonique au point de tous nous rendre fous.

Le cancer du wokisme

Le wokisme (et ses avatars, culture de l'annulation, racisme systémique, théorie critique de la race, etc.) est à la pensée ce que le cancer est à la santé.

Pour s'en convaincre, lire le collectif suivant : 

Gilbert, A., Prévost, M., Tellier, G. (dir.) (2022). Libertés malmenées. Chronique d'une année trouble à l'Université d'Ottawa. Montréal : Leméac.

Connaissance et ignorance

 La connaissance ne donne pas la sagesse, l'ignorance encore moins.

Autosatisfaction

 On reconnaît les imbéciles à leur autosatisfaction. 

Les interstices

C'est dans les interstices de l'histoire que l'on peut voir l'humanité de l'être humain. La « grande histoire » nous donne à voir un monstre protéiforme. 

Faire passer la pilule

On nous dit d'être productif, toujours. On nous somme de nous améliorer, constamment. Et, on nous jette des miettes pour faire passer la pilule.

La suffisance

 La suffisance est un cancer qui ronge trop de nos contemporains.

Il y a tant...

Il y a tant à connaître et nous avons si peu de temps. Il y a tant à étudier et nous sommes tellement distraits par le bruit ambiant. 

Mauvais remplacement

Nous avons rejeté les leçons des anciens pour les remplacer par des fragments de connaissances qui se donnent l'allure de sagesse.

Illusion

 Nous marchons tels des somnambules, pourtant certains d'être clairvoyants.

Égouts

 Pour l'essentiel, les réseaux sociaux sont devenus des égouts à web ouvert.

Divertissement

 À force de nous divertir, nous sommes devenus des idiots.

Fatuité

Ouvrir le téléviseur, écouter la radio, naviguer sur les réseaux sociaux et constater l'incommensurable fatuité de notre monde actuel.

Et Dieu ?

Je suis depuis longtemps fasciné par la question de l'existence de Dieu. Dans nos sociétés laïques, la «mode» est plutôt à l'athéisme ou, à tout le moins, à l'agnosticisme, c'est dire que cette question est plutôt laissée de côté.

Pour ceux que ça intéresse, je propose ici deux ouvrages qui abordent cette question de deux points de vue totalement différents : 

Bolloré, M.-Y., Bonnassies, O. (2021). Dieu, la science, les preuves : l’aube d’une révolution. Paris : Guy Trédaniel.

Quand les découvertes scientifiques récentes tendent à rendre l’explication purement matérialiste du monde insoutenable.

Feser, E. (2020). La dernière superstition : une réfutation du nouvel athéisme. Montréal : Campagne Québec-vie. 

Dans ce dernier cas, nous avons affaire à une argumentation basée sur les thèses d’Aristote et de Thomas d’Aquin. En se réclamant de la doctrine de la loi naturelle, l’auteur propose une morale ultra traditionnelle qui n’est pas sans heurter.

Fermeture

 Dans le monde universitaire, il est plus fréquent de rencontrer des esprits fermés que des esprits ouverts.

Faible profondeur

En matière de production de connaissances, le vedettariat est en général inversement proportionnel à la profondeur.

Produire toujours produire

Chez les professeurs d'université, tous veulent «produire de la connaissance» mais bien peu s'attardent à fréquenter sérieusement (et donc longuement) la connaissance produite par les autres. 

Une production dont la qualité est en danger

La production intellectuelle ou savante est quelque chose de difficile, d'exigeant, de laborieux, qui exige du temps et de l'humilité. Force est de constater que l'évolution du métier de professeur d'université et la place et le rôle réservés à la pensée dans l'espace public nuisent considérablement à la qualité de cette production. 

Certitude et violence

Les réseaux sociaux sont remplis de gens persuadés d'avoir raison. Et, leur violence verbale est à la hauteur de leur conviction.

Pluralisme des idées

Le pluralisme des idées est essentiel. C'est lui qui permet de tenir en respect la tyrannie de la pensée unique.

Quelques caractéristiques de l'université entreprise

• Gestion en totalité ou en partie par des « non académiques »;
• Diminution du pouvoir des professeurs au profit des cadres et des divers « services »;
• Élimination complète ou partielle du principe de cogestion et de collégialité;
• Vision de l'étudiant principalement comme client;
• Augmentation des frais de publicité et de marketing;
• Compétition avec les autres universités pour un occuper des « parts du marché »;
• Vision de l'université comme organisation produisant principalement de main-d'œuvre qualifiée;
• Vision de la recherche comme devant être avant tout au service de l'entreprise (ou de l'État);
• Déclin de la recherche libre au profit de la recherche commanditée et ciblée;
• Fermeture des programmes « non rentables »;
• Multiplication des programmes orientés exclusivement sur les besoins du marché du travail;
• Université de moins en moins conçue comme un service public pour le bien commun.

Pour une épistémologie de la pertinence

Dans son ouvrage intitulé « L'anthropologie en l'absence de l'homme », le sociologue et philosophe québécois Fernand Dumont propose une épistémologie de la pertinence pour les sciences humaines et sociales (les SHS qu'il regroupe sous le vocable « anthropologie ») en lieu et place d'une épistémologie axée uniquement sur l'analyse des méthodes et de la construction de l'objet. Pour lui, « l'épistémologie de la vérité » (qui domine presque sans partage le monde scientifique, même en SHS) comporte de sérieuses limites dont celle de trop laisser de côté les questions - pourtant cruciales pour les humains - de l'éthique et de la pertinence. C'est dire que « l'épistémologie de la vérité » relègue au second plan le travail pour la communauté des humains (la pertinence de qui est produit comme savoirs). Ainsi, les savoirs produits sont appréciés sur la seule base de leur vérité indépendamment de leur pertinence pour la communauté humaine. Or, si cela est problématique pour toutes les sciences, cela l'est d'autant pour les SHS. Ces dernières, en assumant explicitement les questions éthiques, donc en adoptant une épistémologie de la pertinence, seraient directement traversées non pas seulement par la question de la vérité des savoirs mais aussi par la question de la pertinence de ceux-ci. Les SHS, alors, travailleraient non seulement à la vérité mais aussi et surtout à une vérité signifiante (pertinente) pour les communautés humaines.

Un univers inconnu

« À l'heure actuelle, nous ne connaissons qu'environ 4% de la matière et de l'énergie de l'univers. La matière noire et l'énergie noire représentent respectivement environ 26% et 70% de ce que contient l'univers, mais nous ne savons pas de quoi il s'agit (...) ».

Robert W. Wilson

Université de Harvard, 

28 juillet 2021

Faiblesse de la recherche en éducation

En éducation, trop de recherches sont très faibles sur le plan théoriques et trop de projets ne sont entrepris que par opportunisme (financements disponibles) et non pas sur la base de questionnement scientifiques réels.

Examiner les arguments

Ne jamais accepter un argument parce qu'il est proposé par quelqu'un d'estimé. Toujours soumettre quelque argument que ce soit, proféré par qui que ce soit, à un examen rigoureux.

Savoir et ne pas savoir

 Ne pas savoir n'est souvent pas un problème. Par contre, ne pas savoir qu'on ne sait pas en est toujours un.

Fermeture

L'assurance de posséder la vérité est souvent le plus grand prédicteur de la fermeture à autrui.

Dialoguer vraiment

Dialoguer vraiment demande un haut niveau d'éthique et de jugement, l'acceptation de règles communes, tout cela afin de ne discuter que des idées et ainsi éviter les procès d'intention, les attaques personnelles ou les sophismes de toute sorte. Autant dire que les conditions sont rarement réunies. 

Délires intellectuels

Quels noms portent les nouveaux délires intellectuels aujourd'hui ? Postcolonialisme, intersectionnalité, racialisation, études de genres et j'en passe. Tous rejetons des courants de pensée de la déconstruction (à peu près tous les post-machins). L'ennemie à abattre pour ces courants délirants : l'humanisme universaliste.

Auto-aliénation

 L'être humain est le seul animal capable de s'aliéner lui-même; il est même devenu un maître dans cet art.

Arrogance

 Les pseudo-intellectuels ne sont jamais plus arrogants que lorsqu'ils sont persuadés de posséder la vérité.

Imbécilité

 Les bien-pensants s'achètent une virginité morale en adhérant à tous les courants qui semblent progressifs.

Relativisme

 Quand tous les savoirs se valent, plus aucun savoir ne vaut.