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02 septembre 2014

Ah, les débuts dans l’enseignement !

Le petit texte qui suit est une fiction...

Je viens de sortir de l’université, le marché du travail m’ouvre les bras, chanceux, j’ai ma première classe à moi. Les gens sont bien gentils, la direction est accueillante, les collègues me sourient et me souhaitent la bienvenue. On m’a montré mon bureau de travail, le local où je vais enseigner, le salon des profs, et voilà. Pour le reste, s’il y a un problème, on me dit de «faire signe». Bon, c’est certain, on m’a donné des élèves «difficiles», une queue de tâche, mais, faut pas trop être gourmand quand on a la chance comme moi d’avoir un job.
Ce matin je rencontre mes élèves pour la première fois. Je me suis préparé comme un fou mais je suis nerveux et des papillons voltigent dans mon estomac. Comment cela se passera-t-il ? …
Ouf, je suis passé au travers cette rencontre initiale. Mais, je ne sais pourquoi, je doute de moi, ai-je dit ce qu’il fallait dire, fait ce qu’il fallait faire ? …
Six semaines plus tard…
Quel métier ! Que de difficultés, que de défis ! J’ai l’impression de ne plus rien savoir du tout sur l’enseignement, comme le sentiment de devoir tout réapprendre sur le tas. Ai-je si peu appris de ma formation ? Et les élèves qui ne collaborent pas toujours. Pourtant, je travaille vraiment beaucoup pour préparer des activités intéressantes et innovantes juste pour eux. Ça me démolit quand je sors d’une leçon où cela n’a pas bien été. Je prends ça personnel. Je ne suis pas certain de moi, je n’en dors pas la nuit. Avoir tant idéalisé ce moment de l’entrée dans la carrière et me retrouver ainsi à imaginer parfois la quitter parce que c’est trop dur. Suis-je fait pour l’enseignement ?
Quatre mois ont passé…
Ça va mieux qu’au début mais ce n’est toujours pas la joie. Je dois tout faire tout seul sans soutien, ni des collègues, ni de la direction. Oh, les gens sont toujours aussi gentils mais c’est chacun pour soi. Et, quand on est nouveau comme moi, comment aller avouer ses peurs ou, pire, ses erreurs ?
Fin de l’année scolaire…
J’ai survécu ! Quelle année, quel défi. Ça été si difficile parfois que cela a même failli mettre mon couple en danger : pas facile de vivre avec quelqu’un qui en arrache au travail. Je dois tout de même dire que je sors plus fort de l’aventure. Par contre je sors aussi quelque peu aigri de cette première année et je n’aime pas ça. Aigri dès le début, qu’est-ce que va être la suite! Pourquoi ai-je dû vivre cela entièrement seul ? Je ne croyais pas que le milieu était si individualiste. On m’avait prévenu, «l’insertion professionnelle, surtout la première année, c’est pas de la tarte, faut être fait fort», mais de là à imaginer que ç’était comme ça !

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