Deux modes d’analyse complémentaire :
Une
analyse de type phénoménologique via le discours des acteurs.
Les
routines comme habitudes réflexives.
Une
analyse de type ethnométhodologique
via l’observation des pratiques.
Les
routines comme habitudes non réflexives.
Ne
pas faire de l’action et de la réflexion deux réalités forcément distinctes. À
l’instar de Lahire
(1998), il faut étudier les
«différentes formes de réflexion qui agissent dans différents types d’action»
(p. 186).
Dans
l’analyse des routines il faut dépasser les visions d’un sujet comme
acteur rationnel (un certain cognitivisme) transparent à lui-même et celle d’un
idiot culturel dépassé par les forces intériorisées qui le feraient agir…
Les
schèmes ou les habitus intériorisés par l’acteur dépendent de la cohérence des
principes de socialisation (Lahire,
1998)...
Ainsi,
à socialisation hétérogène, schèmes différenciés et pratiques plurielles…
Or,
la plupart des acteurs sont placés dans une pluralité de mondes sociaux…
Il
faut donc éviter de figer les acteurs dans des modèles rigides où doivent
prendre sens toutes leurs actions..
La
posture du chercheur en sera une d’écoute des expériences multiples des
acteurs.
Et,
dans son interprétation de l’action, il tiendra compte tout autant du passé que
du présent des acteurs.
En
effet, les théories de l’action ont trop tendance à mettre de l’accent sur le
passé (Bourdieu et l’habitus par exemple) ou sur le présent (par exemple,
l’individualisme méthodologique).
Dans
des contextes hétérogènes les acteurs seront pluriels (Lahire,
1998) et le présent aura parfois autant de poids que le passé.
Il
faut donc faire le pari de l’analyse simultanée.
À
une multisocialisation
professionnelle, répond une multidétermination
de l’action.
Développer
une approche de la pluralité des logiques (Dubet, 1994) à l’œuvre dans les
routines en tant que discours et action.
Éviter
les généralisations abusives.
Cesser
de chercher les essences car une théorie globalisante est peut-être impossible.
RÉFÉRENCES :
Dubet, F. (1994). Sociologie de l’expérience.
Paris: Le Seuil.
Lahire,
B. (1998). L’homme pluriel. Les ressorts de l’action. Paris : Nathan.
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