•Les Sciences Humaines et Sociales (SHS) – et tout particulièrement
les approches compréhensives (qualitatives) – sont moins scientifiques que les
recherches en sciences de la nature parce qu’elles sont plus subjectives.
PREMIER ARGUMENT
•Le fait de travailler «sur l’humain» n’implique pas plus de biais subjectifs que le fait de travailler sur la nature inerte ou sur la vie non humaine.
•Les biais potentiels sont les mêmes quelque soit les domaines de recherche.
•L’objectivité repose moins sur une compétence du chercheur ou sur la démarche méthodologique que sur la collectivité des chercheurs dans un domaine.
•L’objectivité repose in fine sur la tradition critique de la science.
•Autrement dit, l’objectivité est essentiellement une question sociale.
•VOIR LES TRAVAUX DE L’ÉPISTÉMOLOGUE AUTRICHIEN KARL POPPER
DEUXIÈME ARGUMENT
•Comme en sciences dites «pures» ou «dures», les SHS (et les approches compréhensives) reposent d’abord sur un questionnement, un problème.
•Toute démarche scientifique commence non pas par une observation mais par une question.
•Dans quelque discipline que ce soit, dans quelque démarche méthodologique que ce soit, l’important est de savoir poser le problème.
•Esprit scientifique = toute connaissance est une réponse à une question.
•VOIR LES ÉCRITS DU PHILOSOPHES FRANÇAIS GASTON BACHELARD
TROISIÈME ARGUMENT
•En SHS – et dans les approches
compréhensives –une bonne recherche est celle où la tentative «d’explication»
est susceptible d’être vraie ou fausse.
•Une démarche rigoureuse permet de
la vérification de la vérité ou de la fausseté des interprétations, de la
théorie.
CONCLUSION
•En somme, les SHS – et les
approches compréhensives - partagent
avec les autres sciences – et les approches expérimentales,
quasi-expérimentales, corrélationnelles – le même idéal de scientificité.
•Cet idéal se joue dans un face à
face entre la théorie et l’empirie d’une part, et entre la théorie et les
autres théories d’autre part.
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