L'humain est plus souvent qu'autrement son pire ennemi.
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20 mai 2025
Ennemi

08 mai 2025
Science et modestie
Les chercheurs en sciences humaines et sociales (SHS) ont souvent reproché - parfois à raison - aux chercheurs en sciences de la nature, de la santé ou de l'informatique, leur manque cirant de modestie. Mais, les chercheurs en SHS font régulièrement preuve de manque de modestie. Or, prétendre expliquer ou comprendre le monde (peu importe qu'il soit physique, social, informatique ou autre) devrait toujours s'accompagner d'une grande dose de modestie.

Auto-illusion
La capacité d'auto-illusion des intellectuels n'est pas moindre que celle des autres personnes.

Jugement mal avisé
Dans ma vie professionnelle, j'ai trop souvent rencontré des collègues qui, fort de leur supposée supériorité intellectuelle, jugeaient de tout comme s'ils étaient experts de tout.

Trop de certitudes
Nous ne sommes jamais totalement rationnels, totalement raisonnables et totalement exempts de préjugés et d'idéologies. Cela, trop de gens l'oublient et font de leurs idées des vérités absolues.

07 mai 2025
Principales critiques du philosophe Mario Bunge (1919-2020) contre les sciences humaines et sociales (SHS)
Une invitation au rationalisme et à l'exigence scientifique
Il fut un critique féroce de certaines approches des sciences sociales. Pour lui, elles étaient insuffisamment scientifiques.
Les sciences sociales devraient selon lui adopter une attitude plus rigoureuse, fondée sur la méthode scientifique, afin d’éviter l’inefficacité et l’improductivité.
Une critique sévère du relativisme et du constructivisme
Bunge s’est constamment opposé au relativisme et au constructivisme,. Il reprochait à ces courants de minimiser la recherche de la vérité et de surestimer le rôle des conventions sociales, au détriment de la continuité et de la rationalité de l’effort scientifique.
Un rejet radical de l’irrationalisme et du subjectivisme
Ce philosophe (et physicien) a toujours dénoncé l’irrationalisme et le subjectivisme qu'il disait trouver dans certaines tendances modernes en SHS (phénoménologie, ethnométhodologie postmodernisme). Selon lui, il s'agissait de positions « anti-scientifiques ».
Position spécifique en matière de méthodologie
Bunge voyait d'un très mauvais oeil la séparation stricte entre holisme (étude des totalités sociales) et individualisme méthodologique (étude des actions individuelles). Pour lui, il était plutôt nécessaire d'intégrer ces deux approches pour comprendre les phénomènes sociaux.
Une dénonciation de ceux qu'il nommait les « chasseurs de données » ainsi que des « théories de fauteuil »
Bunge opposait la « science sociale principale » (mainstream), selon lui seule SHS rigoureuse et explicative, à deux tendances qu’il considérait nettement problématiques :
- les « Data Hunters » (qui accumulent des données sans théorie solide);
- les « Armchair Theories » (théories spéculatives sans fondement empirique).
Bunge, M. (2001). Matérialisme et humanisme. Pour surmonter la crise de la pensée. Montréal : Liber. Traduit de l’anglais.

06 mai 2025
Les principales critiques adressées à la phénoménologie
Des penseurs comme Theodor Adorno lui reprochent de réduire l’objectivité à la seule activité du sujet, faisant en sorte qu'elle néglige la dimension concrète, historique et sociale de l’expérience.
On critique souvent sa prétention à une « pure » saisie du sens des choses. En fait, comme le souligne l'École de Francfort, le sujet reste toujours tributaire de concepts, de préjugés et du langage dominant de son époque (il n'y a pas d'expérience sans médiation sociale ou historique).
Certains (par exemple les néo-kantiens) accusent la phénoménologie de verser tantôt dans l’empirisme, tantôt dans l’intuitionnisme, et de conférer ainsi une réalité aux « objectivités idéales » sans justification vraiment satisfaisante.
Enfin, d'autres considèrent que, même dans ses versions herméneutiques ou existentielles, la phénoménologie n’est pas suffisamment critique.

04 mai 2025
Franz Boas (1858-1942) : le père de l'anthropologie américaine
Il a révolutionné l'anthropologie faisant la promotion du « relativisme culturel » (chose rare à son époque) qui suggère que les cultures doivent être étudiées selon leurs propres critères et non jugées selon les normes d'une autre culture.
Pour lui, aucune culture n'était supérieure à une autre.
Il pensait que les différences culturelles résultaient en fait de facteurs historiques et environnementaux.

ANNALEN DER PHYSIK et Einstein
Le 26 septembre 1905, la revue allemande ANNALEN DER PHYSIK publie un article signé par un auteur peu connu, un certain Albert Einstein. Cet article porte sur la théorie de la relativité, théorie que l'on connaitra plus tard comme la « théorie de la relativité restreinte ». Je me demande si l'auteur se souciait alors de connaître la « cote d'impact » de la revue.

01 mai 2025
Le passé proche et l'histoire
Les usages du passé proche en histoire
L’histoire s’intéresse bien évidemment au passé lointain mais pas uniquement. Elle aborde aussi les questions liées à des événements récents (passé proche).
Ce passé proche est souvent mobilisé pour :
Légitimer le présent : le passé récent sert souvent à justifier des choix actuels, renforcer une identité ou promouvoir une mémoire collective.
Tirer des leçons : L’étude du passé proche permet d’analyser des événements encore frais dans la mémoire collective.
Répondre à une demande sociale : Depuis quelques décennies, il existe une demande souvent pressante pour une reconnaissance des souffrances ou des injustices récentes (politique de mémoire) et à la multiplication des commémorations et des lois mémorielles.
Pourquoi l’histoire s’intéresse-t-elle au passé proche ?
Parce que le passé influence directement le présent et façonne les débats contemporains.
Parce que le passé récent est souvent l’objet de conflits de mémoire, de débats sur l’interprétation des faits, et de tentatives de réécriture ou de réparation.
Parce qu’il existe une pluralité de passés et d’usages.
