Les universités et leurs clientèles

À force de répondre à la « clientèle», les universités ont perdu leur âme; attitude qui est l'un des symptômes de la logique néolibérale.

La notion de constance interne - certains parlent de confirmabilité - en recherche qualitative (RQ)

La constance interne en RQ est un critère de rigueur méthodologique qui a pour objectif d'assurer la fiabilité et la cohérence des résultats de recherche. 

Cette notion est différente de celle de fidélité en recherche quantitative notamment parce qu'elle s'adapte au caractère dynamique et contextuel des phénomènes étudiés en RQ

Définition et objectif

La constance interne cherche à fournir un degré d'assurance que les résultats de la recherche n'ont pas été influencés par des facteurs accidentels ou systématiques, tels que la personnalité du chercheur, les instruments utilisés ou les conditions de collecte de données. Elle concerne donc la démonstration de l'indépendance des observations et des interprétations par rapport à des variations jugées non pertinentes.

Stratégies pour assurer la constance interne en RQ :

1. Triangulation;
2. Documentation rigoureuse de la démarche de recherche;
3. Accessibilité des données:
4. Procédures rigoureuses dans la collecte des données.

La constance interne en RQ est essentielle à la crédibilité et à la fiabilité des résultats d'une recherche.

La transférabilité en recherche qualitative (RQ)

La transférabilité en RQ renvoie au niveau de pertinence des résultats d'une recherche pour d'autres contextes ou d'autres populations. Elle se distingue de la généralisation en recherche quantitative dans la mesure où les recherches qualitatives ne prétendent pas produire des résultats universellement applicables mais davantage des résultats potentiellement pertinents pour des contextes et situations similaires.

Ci-après on trouvera les principaux critères sur lesquels se base la transférabilité en RQ :

La contextualisation : description fine et détaillée du contexte de la recherche, ce qui permet au lecteur de jauger la pertinence des résultats.

La flexibilité : À l'inverse de la généralisation statistique, la transférabilité prend en compte le caractère changeant des phénomènes, caractère qui n'est pas vu comme un problème à contourné.

Pour s'assurer de la transférabilité des résultats en RQ, il faut essentiellement :

• faire une description approfondie du phénomène étudié et de la démarche suivie;
• utiliser le plus possible plus d'un outil de collecte;
• varier les sources de données; 
• établir un échantillon varié de participants;
• documenter le mieux possibles les décisions prises en cour de recherche.

Que signifie la crédibilité en recherche qualitative (RQ) ?

En recherche qualitative, la crédibilité correspond au concept de validité interne en recherche quantitative.

Plus précisément, la notion de crédibilité renvoie à la plausibilité de l'interprétation proposée par le chercheur et à la concordance entre les données brutes et leur interprétation. Elle porter donc sur  la congruence entre le sens véhiculé par le participant à l'étude et le sens dégagé par le chercheur.

Pour assurer la crédibilité d'une RQ, on peut adopter certaines stratégies (pertinentes aussi pour assurer la fiabilité de la recherche) : 

1. L'engagement prolongé du chercheur sur le terrain
2. La triangulation des méthodes
3. La tenue d'un journal réflexif par le chercheur
4. La vérification du texte de la recherche par les sujets (considérée comme la plus importante stratégie).

Il faut savoir que la crédibilité du chercheur lui-même joue également un rôle très important car en RQ le chercheur est non pas en extériorité de sa recherche mais pleinement impliqué en tant que personne.

La fiabilité en recherche qualitative (RQ)

En recherche qualitative en sciences humaines et sociales, la fiabilité est un concept qui diffère sensiblement de son équivalent en recherche quantitative. 

Elle se concentre en fait sur la cohérence et la transparence du processus de recherche plutôt que sur la reproductibilité exacte des résultats.

Les principales caractéristiques de la fiabilité en RQ

1. L'adaptation du concept de reproductibilité venant des recherches quantitatives: La fiabilité en recherche qualitative ne vise pas à reproduire exactement les mêmes résultats, mais à assurer que, dans des conditions similaires de recherche, les résultats seraient similaires.
2. La contingence par rapport au contexte : Les méthodes et les résultats sont étroitement liés au contexte de la recherche, ce qui rend la reproductibilité exacte plutôt difficile.
3. Le rôle du chercheur : En recherche qualitative, le chercheur n'est pas vraiment interchangeable, car, dans une certaine mesure changer le chercheur c'est changer le processus de recherche.

Les diverses stratégies pour assurer la fiabilité

1. La triangulation : C'est l'une des stratégies les plus utilisées, impliquant la combinaison de différentes méthodes, sources de données ou perspectives pour renforcer la fiabilité des résultats.
2. La transparence : La démarche du chercheur doit être transparente à chaque étape du processus.
3. L'engagement prolongé : Une présence prolongée du chercheur sur le terrain peut contribuer à la fiabilité des données.
4. La tenue d'un journal réflexif : Elle aide à documenter le processus de recherche et les décisions prises
5. La vérification par les participants : Il s'agit de faire vérifier les résultats par les participants eux-mêmes de l'étude, cela aide à la crédibilité.

En somme, la fiabilité en RQ repose essentiellement sur la rigueur du processus de recherche, la transparence de la démarche du chercheur et la cohérence des méthodes utilisées, plutôt que, comme en recherche quantitative, sur la reproduction exacte des résultats.

Raisonner

 Qui ne sait raisonner, ne peut être raisonné lorsqu'il déraisonne.

Fragile mémoire

Le temps passe, inexorablement, les moments vécus dans l'insouciance et l'inconscience deviennent des souvenirs, petits morceaux de nostalgie, autant d'instants à jamais disparus dans la fragile mémoire.

Quatre limites du holisme en recherche sociale

Bien qu'il soit un courant très important en sciences humaines et sociales, le holisme a suscité de nombreuses critiques. Voyons-en quelques-unes :

1. Une tendance lourde à la réduction de l'agentivité individuelle: Le holisme tend en effet à minimiser le rôle des choix et des actions individuels dans la formation des phénomènes sociaux, considérant les individus surtout comme étant «agis» plutôt qu'acteurs face aux structures sociales.
2. Une certaine difficulté à expliquer le changement social: En se concentrant sur les structures sociales, l'approche holiste explique mal les processus de changement et d'innovation venant des acteurs.
3. Un risque de sombrer dans le déterminisme social : Le holisme conduit parfois à l'adoption d'une vision très déterministe de la société, vision où les actions et les pratiques des individus sont vues comme entièrement déterminées par les normes sociales.
4. Un certain manque de précision dans l'analyse des micro-comportements: Par l'adoption d'une vision macroscopique, le holisme néglige souvent les nuances et la diversité des actions et pratiques des individus.

Déraisonnable

 Rien n'est plus déraisonnable qu'une raison qui se croit au-dessus de tout.

Des combats peu « révolutionnaires »

Ces dernières années, des pseudo-intellectuels ont bataillé très fort pour toutes sortes de « droits » (on pense aux diverses minorités plus ou moins marginalisées), oubliant de se battre aussi contre un système économique qui détruit tous et tout. Résultat : les grands empires économiques ont appuyé leurs combats, exemple s'il en est, que leurs effets sont inoffensifs. 

Lectures de fin décembre 2024/début janvier 2025

 - Lucien (2013). « Sur des aventures que je n’ai pas eues ». Histoire véritable. Paris : Gallimard. Rédigé au 2e siècle après J.C.

- Paillé, Pierre (Dir.) (2006). La méthodologie qualitative. Postures de recherche et travail de terrain. Paris : Armand Colin.

- Rancière, Jacques (1983). Le Philosophe et ses pauvres, Paris : Flammarion.

- Veyne, Paul (2007). Quand notre monde est devenu chrétien (312-394). Paris : Albin Michel.

Sur l'inhumanité du néolibéralisme

Des impacts sociaux et économiques très négatifs

• Le néolibéralisme accroît les inégalités sociales et économiques;
• Il contribue à la fragmentation des sociétés;
• Il nuit à un ( certes toujours relatif ) équilibre mondial;
• Il augmente l'insécurité sociale sauf pour les plus nantis à qui il profite énormément.

La destruction des structures collectives

• L'affaiblissement des nations;

• L'individualisation des salaires et l'atomisation des travailleurs;

• La remise en question des syndicats et des associations de défense des citoyens;

• La fragilisation de la famille comme unité de contrôle de la consommation.

Les conséquences néfastes en éducation

• La réduction du savoir à n'être qu'une marchandise parmi d'autres;

• La gestion des établissements scolaires comme des entreprises privées devant se livrer une compétition féroce sur le « marché scolaire »;

• Le transfert de la responsabilité et du coût de l'éducation vers l'individu;

• L'accentuation des inégalités scolaires;

• La tendance à réduire les finalités de l'éducation à la seule « production » de travailleurs performants.