Introduction
L’insertion professionnelle des enseignants est une période de vie au travail souvent difficile durant laquelle le débutant est confronté à une multitude d’expériences et de situations nouvelles auxquelles il doit s’adapter rapidement. Actuellement, avec le mouvement de professionnalisation de l’enseignement qui implique que l’enseignant soit apte à utiliser son jugement pour prendre des décisions face à des situations de plus en plus complexes, il semblerait que l’entrée dans la profession soit encore plus ardue que dans le passé, comme en témoigne le taux relativement élevé de décrochage de la profession durant les premières années d’exercice[1]. Sans soutien, il s’avère en fait parfois très difficile pour les enseignants novices de passer à travers cette étape cruciale du cheminement professionnel. C’est pourquoi nous sommes d’avis que les enseignants débutants devraient être jumelés avec des enseignants d’expérience, afin de les aider à cheminer dans leur processus d’insertion professionnelle. Ce jumelage, également appelé mentorat ou tutorat, dépendemment des écrits, se définit comme un « soutien professionnel au débutant (novice) de la part d’un collègue expérimenté (mentor). [2]». Dans le cadre de ce texte, nous définirons l’insertion professionnelle comme étant le processus d’entrée dans la profession enseignante se déroulant durant les deux premières années d’exercices à temps plein. Nous considérerons donc que l’enseignant débutant est celui qui est dans ce processus d’insertion professionnelle, et donc celui qui a moins de deux années d’exercice. Par ailleurs, ici un enseignant d’expérience est un enseignant ayant plus de 7 années d’exercice.
Dans ce texte, nous présenterons d’abord les raisons pour lesquelles les enseignants débutants ont besoin d’un accompagnement lors de leur insertion professionnelle, en expliquant pourquoi cette étape de la carrière est particulièrement difficile de nos jours. Puis, nous exposerons les avantages et les retombées positives de l’utilisation du mentorat, à la fois pour le novice et pour l’enseignant expérimenté. Enfin, nous énoncerons les réticences et les objections rencontrées chez certains acteurs quant à l’utilisation du mentorat en exposant les conditions pour qu’une telle démarche d’accompagnement soit bénéfique pour les deux partenaires.
La difficulté de l’insertion professionnelle et le besoin d’accompagnement
La période d’insertion professionnelle est particulièrement difficile en enseignement et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, le manque d’expérience des enseignants débutants fait en sorte qu’il est plus difficile pour eux que pour leurs collègues plus expérimentés de résoudre les différents problèmes rencontrés au quotidien dans la gestion de la classe. Par ailleurs, les nouveaux enseignants se sentent souvent un peu perdus puisqu’ils ne connaissent généralement ni le fonctionnement de l’école, ni les habitudes de l’équipe en place et qu’ils doivent donc s’adapter à toutes ces nouveautés.
En outre, contrairement à plusieurs autres professions où la prise en charge des responsabilités pour le débutant s’effectue de façon graduelle, le novice en enseignement est confronté dès le début à toutes les responsabilités inhérentes à la profession[3]. Le débutant doit donc, dès son entrée dans la carrière, être capable d’assumer toutes les facettes de son rôle, ce qui présente souvent des difficultés même s’il y a été préparé à la formation initiale. En effet, l’écart entre la théorie et la pratique, bien qu’atténué par l’augmentation du nombre d’heures de stages de formation en 1994[4], reste encore présent de nos jours. Par ailleurs, la situation du novice en enseignement est souvent difficile du fait qu’il est généralement confronté aux pires horaires et aux classes les plus difficiles, puisque les enseignants expérimentés choisissent en premier leur affectation. L’enseignant débutant, en particulier au secondaire, peut également être amené à enseigner une discipline pour laquelle il n’a pas été formé, ce qui accentue encore le degré de difficulté de l’insertion. Enfin, la perception des débuts comme étant difficiles peut aussi surgir du souci de perfectionnisme, le débutant souhaitant être un enseignant « parfait » et se reprochant la moindre erreur, d’où l’apparition d’un sentiment d’incompétence grandissant.
Plusieurs indices nous prouvent que l’insertion professionnelle est un moment qui est vécu difficilement par un grand nombre d’individus. Tout d’abord, le taux de stress ressenti par les enseignants débutants est plutôt élevé. En effet, selon une étude québécoise[5], les enseignants ressentent souvent un grand stress dû à différents facteurs tels que la reconnaissance professionnelle, les comportements des élèves, le manque de temps et de ressources, les relations avec les autres membres du personnel et les parents ainsi que la charge de travail. Toutefois, selon cette même étude, le soutien constitue un facteur de protection important en ce qui concerne le stress. Le mentorat, par le soutien émotif, psychologique et professionnel qu’il apporte, pourrait donc permettre de lutter contre le stress ressenti chez les enseignants débutants.
Un autre indicateur de la difficulté du processus d’insertion professionnelle en enseignement est la fréquence relativement plus élevée de troubles psychologiques chez les enseignants débutants. En effet, comme le citent Baillauquès et Breuse[6] : « dans une étude consacrée aux maladies mentales, le docteur Chanoit a établi qu’en France, les troubles névrotiques sont deux fois plus fréquents chez les enseignants que dans d’autres professions en début de carrière, et que cet écart va diminuant à mesure que les années passent. » Par ailleurs, les nouveaux enseignants vont souvent être amenés à accepter une tâche parfois trop lourde pour eux, afin de pouvoir conserver leur priorité d’emploi, ce qui peut mener à un grand stress psychologique, voire même à l’épuisement professionnel comme le souligne un rapport du COFPE [7]. Nous croyons que l’incidence de tels troubles psychologiques pourrait être grandement diminuée si l’enseignant débutant était accompagné par un enseignant d’expérience.
Enfin, un dernier élément nous indique à quel point l’insertion professionnelle est difficile chez les enseignants novices : le taux de décrochage de la profession qui s’avère plutôt alarmant. En effet, selon une étude sur le personnel enseignant au Canada[8], 15% des enseignants vont quitter la profession après une seule année d’enseignement. Ce pourcentage est énorme comparativement à la moyenne des autres professions qui se situe autour de 6%. Par ailleurs, selon une enquête portant sur la carrière enseignante[9], 18% des répondants ont songé à quitter l’enseignement durant les 18 premiers mois de leur carrière et 11% songent à quitter après seulement 2 ou 3 années d’enseignement. De même, le rapport réalisé par le COFPE[10], confirme que le quart des candidats à l’enseignement vont décrocher lors de la formation initiale alors que plusieurs vont songer à quitter l’enseignement à l’occasion des derniers stages de leur formation. Ce même rapport stipule que « 20 p. 100 des participants, soit des enseignants à leur première ou à leur deuxième année d’expérience, envisageaient de quitter la profession à court terme.[11]» En effet, plusieurs enseignants décrochent durant les premières années d’enseignement car ils considèrent que le défi est trop grand et la charge trop lourde. Il est donc urgent d’instaurer des mesures de soutien adéquates pour les nouveaux enseignants afin de contrer ce phénomène de décrochage de la profession. Pour les enseignants novices, ce soutien passera notamment par le biais du mentorat lors de l’insertion professionnelle, comme nous le verrons lors de la prochaine section de ce texte.
Dans cette section, nous avons donc pu constater à quel point la situation de l’insertion professionnelle est problématique actuellement et à quel point elle constitue un moment difficile pour les enseignants débutants. Compte tenu de la grande difficulté des débuts et du besoin important de soutien exprimé par les enseignants novices, il apparaît donc essentiel d’offrir de l’aide à l’enseignant en insertion professionnelle afin de lui permettre de traverser plus facilement cette étape de sa carrière. Le mentorat, apparaît ici comme un moyen de soutien idéal, de par ses caractéristiques et ses retombées positives. Dans la prochaine section, nous verrons pourquoi le mentorat est proposé comme moyen privilégié d’accompagnement.
Le mentorat : Un moyen efficace d’accompagnement de l’enseignant débutant
Le mentorat constitue un moyen particulièrement efficace pour accompagner et soutenir le nouvel enseignant en processus d’insertion professionnelle. Comme l’indique le rapport du COFPE, « les consultations effectuées auprès de différents acteurs du milieu scolaire, y compris des enseignantes et des enseignants débutants, font clairement ressortir que l’accompagnement par un collègue, s’il ne constitue pas l’unique voie à explorer, est généralement le plus propice à conduire l’enseignante ou l’enseignant débutant vers la maîtrise du métier.[12] » En effet, le mentor peut être très aidant pour le novice puisqu’il a pour rôle de soutenir ce dernier tout en lui apportant une écoute active et en partageant avec lui ses expériences professionnelles. Ainsi, par l’échange qu’il implique entre un enseignant novice et un enseignant d’expérience, le mentorat permet de favoriser le développement professionnel du novice, rendant alors plus facile son appropriation des différentes facettes du métier. Selon Bateman[13], « le rôle des enseignants chevronnés peut être crucial, car ceux-ci facilitent et accélèrent le cheminement des nouveaux enseignants vers la maîtrise de leur métier d'enseignant. » De ce fait, l’accompagnement des novices par des enseignants d’expérience permet de réduire la période d’essais et erreurs caractéristique des débuts en enseignement. Cette réduction du tâtonnement du début de carrière est garante d’une plus grande efficacité du novice auprès des élèves. Ainsi, non seulement le débutant est gagnant puisqu’il s’approprie plus rapidement son métier, mais les élèves bénéficient également de l’instauration du mentorat puisque leur maître est plus rapidement efficace dans son enseignement auprès d’eux. Indirectement, le mentorat permet donc de favoriser la réussite éducative des élèves confiés à l’enseignant débutant.
Par ailleurs, par les réflexions engendrées au cours des discussions avec le mentor, le novice apprend à analyser sa pratique et développe ainsi une pensée réflexive qui lui permettra de s’autoévaluer, d’apprendre par lui-même de ses expériences et de porter un regard critique sur ses actions. La relation de mentorat vise donc non pas à rendre le novice dépendant de son mentor, mais plutôt à développer peu à peu son autonomie professionnelle en l’amenant à acquérir une pensée réflexive. Le mentor est là pour guider le novice et pour le soutenir dans sa démarche ainsi que pour l’amener à réfléchir sur sa pratique.
En outre, le mentorat permet au novice de saisir plus rapidement son rôle en tant qu’enseignant par le contact avec un collègue plus expérimenté. Le débutant comprend donc mieux les différentes facettes de son métier et peut ainsi consolider son choix d’orientation professionnelle. D’ailleurs, le mentor peut être utile à cette fin, en discutant avec le novice durant les périodes de doute afin de l’amener à confirmer (ou dans certains cas à infirmer) le choix d’orientation professionnelle qu’il a fait.
Enfin, le mentorat permet de contrer le sentiment d’isolement professionnel souvent ressenti par les novices en enseignement. En effet, en étant accompagné par un enseignant d’expérience, le débutant se sent moins seul car il peut partager avec quelqu’un ses difficultés, ses angoisses, ses incertitudes et ses réussites. Le mentorat permet donc à l’enseignant débutant de recevoir un véritable soutien émotif de la part de l’enseignant chevronné, soutien qui permet bien souvent de lutter contre certains phénomènes décrits précédemment : le décrochage de la profession, l’épuisement professionnel, le stress, les troubles psychologiques, etc.
Le mentorat : Les bénéfices pour l’enseignant d’expérience
Dans la dernière section, nous avons pu constater les nombreux avantages du mentorat pour l’enseignant débutant. Toutefois, notre argumentation serait incomplète si nous ne considérerions pas également les importantes retombées positives que ce type d’accompagnement a pour les enseignants d’expérience, ce que nous ferons dans cette section.
Tout d’abord, tout comme chez l’enseignant débutant, le mentorat permet de contrer l’isolement professionnel chez l’enseignant d’expérience. En effet, le fait de pouvoir partager leur expérience de l’enseignement et de pouvoir échanger et discuter avec les novices permet aux enseignants chevronnés de se sentir moins seuls.
De plus, l’expérience de mentorat peut constituer une grande source de valorisation pour l’enseignant d’expérience. De par son rôle de conseiller et de personne-ressource, l’enseignant expérimenté peut partager son expertise aux nouveaux enseignants et ainsi se sentir reconnu et valorisé par son entourage. Saint-Louis va également dans ce sens en indiquant que « pour les enseignants d'expérience, il s'agit d'une excellente façon d'exercer un nouveau «leadership», de cheminer dans leur carrière d'enseignants et d'obtenir une reconnaissance de leur travail professionnel.[14] »
Par ailleurs, le mentorat peut également constituer une source de développement professionnel chez les enseignants d’expérience. En effet, comme les enseignants débutants viennent généralement de terminer l’université, leurs connaissances de l’enseignement et de la pédagogie sont très actuelles. Ils peuvent ainsi partager ces nouvelles connaissances avec leur mentor, contribuant à l’acquisition de nouvelles compétences professionnelles chez ce dernier. En outre, en contexte de réforme, cette affirmation est encore plus vraie puisque les enseignants débutants ont été formés selon les nouvelles méthodes en vigueur, alors que les enseignants d’expérience doivent s’adapter au nouveau contexte. L’enseignant débutant peut alors faciliter l’adaptation de son mentor, en lui faisant part des connaissances qu’il a acquises sur la réforme au cours de sa formation initiale. Ainsi, le partage va dans les deux sens : l’enseignant chevronné partageant son expérience avec l’enseignant débutant et ce dernier partageant ses connaissances sur les nouvelles méthodes et la pédagogie de la réforme avec son mentor.
Les réticences et les objections quant à l’utilisation du mentorat
Plusieurs enseignants débutants rejettent le mentorat sous prétexte qu’ils vont être jugés, évalués ou contrôlés par le mentor. Ils craignent que l’accompagnement par un enseignant d’expérience soit instauré dans le but d’évaluer leurs compétences et de juger s’ils sont aptes ou non à demeurer en poste. Il est malheureusement vrai que de telles situations, où le novice se voit imposer une aide dans le but d’évaluer la qualité de son enseignement, se produisent parfois, mais ce n’est alors pas un véritable mentorat, du moins pas au sens où nous l’entendons. En effet, le véritable mentorat se base sur la participation volontaire des deux parties, soit l’enseignant débutant et l’enseignant d’expérience. Il ne constitue donc pas une aide rigide imposée au novice mais plutôt un processus d’accompagnement dont les modalités d’application vont être décidées communément par l’enseignant débutant et l’enseignant chevronné. En outre, le mentorat véritable n’a pas pour objectif d’évaluer les compétences professionnelles de l’enseignant débutant. D’ailleurs, comme le soutiennent Baillauquès et Breuse, «pour que les choses se passent bien, le rôle du mentor ne doit pas être confondu avec celui d’un inspecteur dont l’avis pourrait décider de la carrière du débutant.[15] » Le mentor doit donc jouer un rôle de soutien, d’aide, d’écoute et non d’évaluation. Nous croyons alors que l’idée d’instaurer un dispositif d’accompagnement chez les enseignants débutants par des enseignants d’expérience demeure intéressante, mais il faudra s’assurer qu’il s’agisse d’un véritable mentorat. En outre, pour éviter de rencontrer des réticences chez les enseignants débutants, il faudra veiller à ce que ces derniers comprennent bien les objectifs du mentorat, qui sont d’aider et de soutenir le novice, et qu’ils soient assurés que cette forme d’accompagnement ne servira pas à porter un jugement sur leur enseignement. Enfin, il faudra également que les mentors soient parfaitement informés de leur rôle et, dans la mesure du possible, il serait grandement intéressant qu’ils puissent suivre une formation afin de mieux comprendre comment accompagner l’enseignant débutant dans son cheminement professionnel. Afin d’éviter toute forme de dérapage, nous suggérons que des contrats (ou ententes) de nature éthique devraient être signés par les parties impliquées (direction, mentor, novice) dans lesquels seraient notamment indiqués les objectifs du mentorat, la nature de l’implication des partenaires ainsi que l’impossibilité d’utiliser les informations recueillies sur le débutant pour fin d’évaluation de son enseignement.
Un autre obstacle formulé contre l’instauration de programmes de mentorat pour les enseignants en insertion professionnelle est les coûts que cela engendrerait pour les institutions scolaires. En effet, il y aurait effectivement certains coûts reliés à l’application du mentorat, notamment les coûts de formation pour les enseignants appelés à devenir mentors, les coûts de suppléance pour remplacer les enseignants débutants et les mentors lors de leurs rencontres et les coûts administratifs pour l’instauration du programme. Par contre, puisque la création d’un dispositif d’insertion professionnelle constitue une forme de formation continue, il serait possible pour les institutions d’utiliser l’allocation de perfectionnement afin d’implanter le mentorat. En outre, les coûts reliés à l’instauration du mentorat sont minimes comparativement aux nombreux avantages que cette forme d’accompagnement apporte, tel que nous l’avons vu précédemment. Le mentorat pourrait même, à long terme, s’avérer bénéfique pour le budget d’un établissement en permettant, par le soutien qu’il apporte aux nouveaux enseignants, de réduire le taux de décrochage professionnel (et donc les coûts de remplacement de personnel inhérents) et d’entraîner une diminution des congés de maladie dus à des troubles psychologiques, au stress et à l’épuisement professionnel. Ainsi, bien que certains coûts soient liés au mentorat, nous ne croyons pas que cela soit une raison suffisante pour s’opposer à son instauration, d’autant plus que le mentorat apporte plusieurs avantages aux enseignants débutants comme aux enseignants chevronnés et qu’à longue échéance, son instauration risque d’engendrer plus d’économies que de coûts.
Conclusion
En conclusion, nous croyons fermement que les enseignants débutants devraient être accompagnés par des enseignants d’expérience lors de leur insertion professionnelle, dans le cadre d’une relation de mentorat. En effet, comme nous l’avons vu dans ce texte, le besoin d’accompagnement et de soutien chez les enseignants débutants est énorme, compte tenu des nombreuses difficultés vécues lors de l’insertion professionnelle : stress, troubles psychologiques, épuisement professionnel, situations d’enseignement difficiles, décrochage de la profession, etc. En outre, nous avons pu constater les nombreux avantages du mentorat pour les enseignants débutants, notamment l’accélération du développement professionnel et la lutte contre le sentiment d’isolement. De même, nous avons également découvert les bénéfices du mentorat chez les enseignants chevronnés. Enfin, nous avons analysé deux objections fréquemment rencontrées contre le mentorat, soit la crainte chez les enseignants débutants d’être évalués et jugés par le mentor et les coûts liés à l’instauration d’un dispositif d’accompagnement pour les enseignants débutants. À ces deux objections, nous avons trouvé réponse en indiquant, pour la première, qu’un réel mentorat n’a pas pour objectif l’évaluation des compétences professionnelles du débutant et pour la seconde, que les coûts reliés au mentorat sont relativement minimes si on les compare aux avantages que ce dispositif peut apporter. Après analyse, le mentorat demeure donc une avenue particulièrement intéressante pour l’accompagnement des débutants et nous souhaitons ardemment que les institutions scolaires veillent à l’instauration d’un tel dispositif.
Références
[1] King, A.J.C., Peart, M.J. (1992). Le personnel enseignant au Canada : travail et qualité de vie. Ottawa : Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants.
[2] Dumoulin, M.-J. (2004). « Construire son expérience en situations indéterminées : préoccupations méthodologiques », Formation et Profession, Bulletin du CRIFPE, Vol. 10, No. 2, p. 21-24.
[3] Direction de la titularisation et de la classification du personnel enseignant, Direction générale de la formation et des qualifications (1995). La formation à l’enseignement. L’insertion professionnelle des nouvelles et des nouveaux enseignants. Orientation. Document de travail présenté au Colloque sur l’insertion professionnelle à Victoriaville, Québec : Ministère de l’éducation.
[4] Gervais, C. (2004), « Entrevue avec Lorraine Lamoureux », Formation et Profession, Bulletin du CRIFPE, Vol. 10, No. 2, p. 26-33.
[5] Royer, Nicole, Jean Loiselle, Marc Dussault, François Cossette et Colette Deaudelin (2001). “Le stress des enseignants québécois à diverses étapes de leur carrière”, Vie pédagogique, no 119, avril-mai 2001, p. 5-8.
[6] Baillauquès, S., Breuse, É. (1993). La première classe. Les débuts dans le métier d’enseignant. Paris : ESF éditeur, voir p. 16.
[7] Comité d'orientation de la formation du personnel enseignant (COFPE). (2002). Offrir la profession en héritage – avis du COFPE sur l’insertion dans l’enseignement. Québec : Gouvernement du Québec.
[8] King, A.J.C., Peart, M.J. (1992). Le personnel enseignant au Canada : travail et qualité de vie. Ottawa : Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants.
[9] Huberman, M. (1989). La vie des enseignants, Évolution et bilan d’une profession, Collection Actualités pédagogiques et psychologiques. Paris : Éditions Delachaux et Niestlé.
[10] Comité d'orientation de la formation du personnel enseignant (COFPE). (2002). Offrir la profession en héritage – avis du COFPE sur l’insertion dans l’enseignement. Québec : Gouvernement du Québec.
[11] Idem p.32
[12] Idem, p. 53
[13] Bateman, D. (2001) « Passer le flambeau : élaboration d’un programme de perfectionnement professionnel pour les nouveaux enseignants de cégep», Pédagogie collégiale, vol. 14, no 3, voir p. 18.
[14] Saint-Louis, M. (1994). “Accompagner les enseignants débutants : l'expérience américaine”, Vie pédagogique, no 88, mars-avril 1994, p. 43-45.
[15] Baillauquès, S., Breuse, É. (1993). La première classe. Les débuts dans le métier d’enseignant. Paris : ESF éditeur, voir p.163.
Vraiment intéressant... Si on veut que les nouveaux enseignants persistent dans la profession et qu'ils puissent donner le meilleur d'eux-mêmes pendant plusieurs décennies, il importe de tout mettre en oeuvre pour ne pas les éteindre alors qu'ils ont le feu sacré... Le mentorat est assurément une voie intéressante, mais elle ne pourra porter fruit, selon moi, que si un mouvement généralisé est lancé d'offrir aux nouveaux enseignants des classes dont le niveau de difficulté se situe dans leur ZPD... Il faudra de la part des enseignants syndiqués une vision qui dépasse la question des acquis pour faire place à une vision plus humaine des rapports entre collègues... Même pour les enseignants d'expérience, les classes sont souvent difficiles et le soutien insuffisant... Alors pour les nouveaux???
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