Nos démocraties sont gangrènées par une sorte de «refatalisation du monde». Cela se traduit par : l'acceptation des injustices, le refus de changer le monde, le consentement à ce que ce monde se réduise à un marché économique, la réduction des projets sociaux au simple maintien d'un ordre légal permettant le marché, etc. Le citoyen est ainsi invité à n'être qu'un consommateur. Celui-ci est un spectateur du monde, non plus un acteur. De la démocratie nous passons donc à une sorte d'oligarchie où la destinée de la société est laissée entre les mains d'un petit nombre. On peut dire qu'ainsi c'est le politique qui se meurt. Certes, ce scénario n'est pas achevé et il peut encore être renversé; mais le temps presse.
Références :
Freitag, M. (2008). L'impasse de la globalisation. Une histoire sociologique et philosophique du capitalisme. Propos recueillis par Patrick Ernst. Montréal : Écosociété.
Guillebaud, J.-C. (2003). Le goût de l'avenir. Paris : Seuil.
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