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29 décembre 2024

OLIGARCHIE

Définition de oligarchie :

Régime politique dans lequel la souveraineté appartient à une classe restreinte et privilégiée.

Qui ne voit pas que cela correspond exactement nos régimes, supposés démocratiques ?


28 décembre 2024

Critiques sociales de la psychologie

En tant que discipline qui s'est « collée » aux méthodes des sciences de la nature et de la santé, la psychologie s'est éloignée de sa nature de science humaine et sociale. 

Cela n'est pas sans lien avec le peu de cas qu'elle fait du « social », ramené à n'être que l'environnement où agit le sujet.

On peut donc lui faire le reproche d'avoir une tendance (lourde) à individualiser les destins et à responsabiliser excessivement les individus. 

Ce qui la conduit à négliger les inégalités sociales et les dynamiques collectives (ou à les prendre simplement comme des dimensions de « l'environnement »).

18 décembre 2024

Critiques de la possibilité d'établir des critères univoques en recherche

On trouvera ici quelques critiques que l'on peut faire sur l'idée qu'il serait possible d'établir des critères univoques dans le domaine de la recherche en sciences humaines et sociales :

Relativité contextuelle : La valeur accordée à un objet ou à un critère peut varier en fonction de l'échelle d'analyse (micro, meso, macro par exemple), ce qui complexifie l'application de critères homogènes. Cette variation d'échelle peut induire des changements dans l'importance accordée à certains éléments (ce qui rend ardu l'établissement de critères applicables universellement). 

Subjectivité et interprétation : Comme l'a bien montré l'herméneutique, malgré les efforts pour établir des critères objectifs, il existe toujours une part de subjectivité (au sens large) dans leur interprétation et leur application. Les chercheurs peuvent avoir des perspectives différentes, ce qui peut influencer leur compréhension et leur utilisation des critères.

Complexité des objets étudiés : Les objets d'étude sont souvent complexes et multidimensionnels, ce qui rend problématique l'établissement de critères simples et univoques.

Variations méthodologiques : Aucune méthodologie n'est parfaite. Dans certains types de recherche, les outils méthodologiques sont évolutifs durant la collecte des données.

Évolution des connaissances : Tout critère considéré comme univoque à un moment donné peut devenir problématique en fonction de l'avancement des connaissances scientifiques ainsi que selon l'évolution des méthodologies.

17 décembre 2024

Une vision rétrécie du monde

En science, quand on ne recherche que « ce qui marche », on ne voit plus vraiment le monde comme un scientifique mais surtout comme un technicien. Ce n'est pas mal en soi; tout dépend de ce qu'on laisse alors dans l'ombre. Mais, une chose est certaine, c'est prendre une posture pour le moins réductrice vis à vis le monde.

Posture non scientifique

S'il y a bien quelque chose qui n'est pas scientifique, c'est assurément de faire de la science une icône ou un fétiche. 

16 décembre 2024

Phénoménologie opposée fondamentalement au positivisme

 La phénoménologie est fondamentalement opposée au positivisme et ce, pour une raison évidente : 

  • son principe fondateur est que tout activité (qu'elle soit le fait d'un animal ou d'un humain) a un caractère foncièrement intentionnel.

Le symbolique

Central dans la conception de nombreux penseurs en sciences humaines et sociales, le symbolique (dans les choses de l'humain) englobe tout le domaine ontologique de la représentation (idées, concepts). Au fond, il renvoie à tout ce qui est spécifique à la vie humaine.

En plus d'être une faculté psychique de l'être humain, le symbolique prend forme dans les institutions.

C'est dire que le symbolique est objectivé dans le langage et la culture.

Bien qu'il joue en quelque sorte le rôle d'un a priori transcendantal, il est en fait le produit des interrelations - significatives et contingentes - entre les êtres humains, interrelations qui se sont fixées de manière plus ou moins objectives.

Donc, la position de transcendantalité du symbolique ne peut être fixe, pas plus qu'elle ne peut être universelle. Elle est en fait « dialectiquement » évolutive, relative, au gré de l'action humaine. 

Les demi-savants

Les demi-savants encombrent nos médias. 

Ils y déversent leurs certitudes et leurs idéologies. 

Certains que leur pensée est la meilleure, ils conspuent ceux qui ne pensent pas comme eux.

Et, les médias en redemandent.

15 décembre 2024

Poursuite sans fin

Quand on croit posséder la sagesse, elle nous échappe. Quand on la cherche sans fin, on la trouve parfois, fugacement. Mais, il faut immédiatement repartir à sa recherche.

12 décembre 2024

Quelques arguments contre l'usage du concept de racisme systémique

Au fil de mes lectures, je suis tombé sur divers arguments contre le concept de racisme systémique.

Voici les principaux que j'ai retenus.

Le concept de racisme systémique manque de clarté et de définition précise. Il repose sur des bases qu'on peut qualifier de pseudo-scientifiques sans compter qu'il est utilisé de manière très large; ce qui va à l'encontre d'un usage scientifique d'un concept.

Ce concept assimile toute disparité statistique entre des groupes à une preuve directe de discrimination systémique. Or, cette preuve n'est jamais démontrée, on en reste la plupart du temps aux anathèmes prononcés de manière incantatoire.

Le concept favorise une vision victimaire des relations sociales car il attribue les inégalités à un système oppressif invisible.

Le concept de racisme systémique encourage de manière évidente la culpabilisation des groupes dit « dominants » (le dominant étant toujours présenté de manière caricaturale comme un « occidental, blanc, hétérosexuel ».

Certains avancent l'argument fort raisonnable que les « poches résiduelles de racisme » au sein d'une société ne signifient pas que l'ensemble du système est raciste.

En mettant systématiquement l'accent sur les divisions raciales et en segmentant la société en groupes plus ou moins distincts, l'usage du concept renforce à l'évidence les tensions sociales et nuit à la cohésion sociale.

Il faut aussi noter l'instrumentalisation du concept dans l'optique de promouvoir un agenda politique lié à une idéologie qui semble avoir perdue complètement le sens du vivre-ensemble.

Les tenants du concept n'expliquent jamais vraiment quand, comment et selon quels critères on pourrait dire qu'un système n'est plus systématiquement raciste. Il semble donc que l'on puisse accuser « le système » à jamais.

Enfin, l'usage du concept s'accompagne d'une tendance lourde à traiter de racistes tout ceux qui le questionnent. Utilisé de manière réthorique, il vise à discréditer tout opposant (même les opposants « légers »).

11 décembre 2024

Pourquoi les approches méthodologiques issues des sciences de la nature sont limitatives et donc problématiques en SHS

Les approches méthodologiques issues des sciences de la nature présentent certaines limites en sciences humaines et sociales et ce, pour plusieurs raisons :

  1. La complexité et l'instabilité de l'objet d'étude : Contrairement aux phénomènes naturels, les faits sociaux sont complexes, changeants et difficilement reproductibles. Les comportement, les actions et les pratiques des humains sont hétérogènes et se laissent difficilement enfermés dans des modèles standardisés.
  2. La dialectique du rapport entre la recherche et son objet : Les savoirs produits par les SHS exercent une influence sur « l'objet » même qu'elles étudient; ce qui le transforme.
  3. Le chercheur impliqué dans son objet : Les chercheurs en SHS ne sont pas extérieurs à leur objet, mais y participent toujours eux-mêmes d'une certaine façon; de sorte que la distance ne peut y être indique à celle qu'on observe en science de la nature.
  4. L'étude du symbolique : Les sciences humaines et sociales analysent des « objets » dont l'existence est très souvent symbolique (bien qu'ils s'objectivent en partie dans des institutions) ce qui rend difficile l'application directe des méthodes des sciences de la nature.
  5. Le risque d'essentialisation : Transférer les méthodologies des sciences de la nature vers les SHS comporte un réel danger de réduire la complexité des phénomènes sociaux à un seul paramètre; ce qui peut conduire à des simplifications outrancières.
  6. La difficulté d'établir des liens de causalité : Dans les SHS, l'expérimentation est la plupart du temps impossible voire contraire à l'éthique; ce qui laisse peu de place et de pertinence pour la recherche de rapports causaux.
  7. Le contexte historique et culturel : Les phénomènes sociaux (et le chercheur lui-même) sont ancrés dans des contextes spécifiques; ce qui rend souvent hasardeux la généralisation des résultats.

04 décembre 2024

Ce qui distingue la démarche scientifique

La démarche scientifique se distingue de la connaissance commune par le fait qu'elle tend à contrôler systématiquement les rapports qu'elle établit entre les trois moments fonctionnels que sont : 

1- l'usage d'un système opératoire le plus univoque possible (une structure cognitive qui organise et transforme les connaissances)

2- l'abstraction de déterminations empiriques (mise au jour par des procédures soumises à un certain contrôle);

3- la théorisation (construction qui tend vers le mode de pensée déductif).

Déclin de la science

Pas besoin d'être un scientiste à tout crin ou un positiviste acharné pour constater aujourd'hui le déclin de la confiance envers la (ou les) science (s).

Or, ce déclin ne vient pas que de l'extérieur de la science (mouvements sociaux, modes, etc.). Il vient de l'intérieur de la science elle-même. En effet, des représentants de la science ne sont pas toujours au-dessus de tout soupçon en trahissant même souvent la rationalité scientifique qu'ils devraient défendre.

Ainsi, depuis plusieurs années, on constate une montée - au sein des universités et des organismes de subvention - d'une pensée qui va à l'encontre de la rationalité et de la logique scientifique. Il s'agit du courant de pensée que certains nomment « décolonialisme », lequel remet en cause le principe de la recherche d'universalité de la science. Cette dernière est d'ailleurs ramenée à n'être qu'un particularisme culturel.

Le courant de pensée qui remet en cause la connaissance scientifique  - et donc la rationalité dont elle fait usage - se drape dans une conception - pour le moins confuse - de l'équité, de la diversité et de l'inclusion (EDI), conception qui est devenue une véritable doxa dans certains milieux (notamment chez plusieurs dirigeants d'institutions scientifiques et chez certains chercheurs universitaires).

De plus, il est devenu courant d"opposer la spiritualité et les savoirs traditionnels de peuples non occidentaux (car, en la matière, ce ne sont jamais les savoirs traditionnels occidentaux - pour ce qu'il en reste - qui sont valorisés) à la science, jugée irrémédiablement « occidentalo-centrée » (parce que tout est culturel et que rien ne peut être universel semble-t-il). 

Pourtant, la « nature traditionnelle » d'un savoir ne lui confère aucune plus-value de vérité. D'ailleurs, dans les écrits qui font la promotion de savoirs traditionnels, on ne fournit jamais les critères de validité de ces savoirs. On peut ajouter que ces mêmes écrits ne fournissent pas davantage une définition claire de ce qu'ils entendent par savoirs traditionnels; on comprendra qu'on est loin alors d'en préciser les modes de confirmation et les critères de preuve.

Le courant de pensée qui remet en cause la connaissance scientifique confond en fait science, animisme, spiritualité et savoirs traditionnels, tout ça étant mélangé dans un fatras qui manque de rigueur et de logique et qui laisse la pensée critique loin derrière (car il faut adhérer sans réserve à ce nouveau discours tellement ouvert à la « différence »). Ainsi, il semble bien qu'il faut croire sur parole les détenteurs de savoirs traditionnels au risque de leur manquer de respect voir de passer pour un raciste.

En somme, notre époque traverse une période trouble où l'incompréhension de la nature particulière de la connaissance scientifique se propage à large échelle. On peut même dire que nos institutions de haut savoir ne semblent plus savoir comment incarner la rationalité scientifique dont elles devraient être à la fois les gardiennes et les promotrices.