L’identité professionnelle peut être vue comme la représentation que l’enseignant (ou l'étudiant en formation) construit de lui-même. Elle se situe à l’intersection
de la représentation qu’il a de lui comme personne et de celle qu’il a de son
rapport aux autres enseignants et à la profession qu'il exerce.
Cette vision de l’identité professionnelle repose sur deux
dimensions :
- l’identité personnelle (dimension psycho-individuelle qui se construit au regard des représentations personnelles de la profession;
- l’identité sociale (dimension sociale qui se construit au regard des représentations professionnelles de la profession).
La
construction identitaire s'élabore en congruence (sentiment d’être soi et en
cohérence avec ses valeurs) et en contiguïté (sentiment de confiance envers
l’autre). Elle est souvent provoquée par des remises en questions qui
constituent le moteur de la dynamique du processus de construction identitaire.
Ce qu’il faut retenir tout particulièrement ici c’est que l’identité
professionnelle n’est pas quelque chose de figée, de stable, ni une entité
indépendante des événements de la formation ou de la pratique. L’identité
professionnelle du futur enseignant commence à se développer dès la formation
initiale au grès des succès, des échecs, des expériences marquantes, bref, au
grès de ce qui meuble son parcours d’apprentissage. Or, la préparation « à
faire face aux événements », « à leur donner sens », « à se penser soi-même en
fonction des situations rencontrées » aura une répercussion importante sur l’identité
professionnelle. Si développer son efficacité et son efficience dans l’action
joue un rôle majeur dans la construction de l’identité professionnelle, ce
développement doit s’accompagner d’une réflexion sur soi comme personne et
professionnel, praticien dont les savoirs sont incorporés, dont l’agir mobilise toute la personnalité.
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