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28 février 2019
Intérêt du capital
Le capital n'a d'autre intérêt que son accroissement et pour cela il est prêt à toutes les bassesses.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Ventes
Nous vendons le monde et, lorsqu'il n'y aura plus rien à vendre, ses acheteurs se vendront les uns les autres.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
26 février 2019
Un monde immonde
En mettant le monde entier à son service, le marché l’a rendu immonde.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Lucidité
Entre la nostalgie d’un passé qui n’a jamais été et la glorification d’un avenir enjolivé, le penseur prudent garde le cap sur la lucidité.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Ne pas sombrer
Submergés par la bêtise, c’est avec difficulté que certains tentent de ne pas sombrer.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
23 février 2019
pauvres nous
« Quand Céline Dion et le rap ne laissent presque plus de place à Bach et à Chopin dans la presse, peut-on vraiment parler de progrès culturel ? »
Louis Cornellier, Le Devoir, 23 février 2019
Louis Cornellier, Le Devoir, 23 février 2019
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
21 février 2019
Un monde fou
« Entre nous, alors que le monde est aujourd'hui partout aux mains d'oligarchies financières et médiatiques extrêmement étroites qui imposent un modèle rigide de développement, qui font cela au prix de crises et de guerres incessantes, considérer que dans ce monde-là, le problème c'est de savoir si les filles doivent ou non se mettre un foulard sur la tête, me paraît proprement extravagant. Et j'y vois donc un mauvais signe ».
Alain Badiou, philosophe français
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
18 février 2019
Basculement des enjeux sociaux dans le champ du psychologique et du médical
La psychologie, les sciences médicales et les sciences de l'éducation (pour ne nommer que celles-là) oublient systématiquement d’évaluer l’ensemble des causes sociales et les déterminants sociaux des problématiques affectant les individus (dépression, décrochage, comportements délinquants, etc.). Cette lecture individualisante a
pour effet pervers d'évacuer du débat ce qui relève du social (au sens large) et donc, dans un sens, d’exonérer l’État (et la société par
surcroît) de ses responsabilités sociales envers les citoyens. Cette « psychologisation et médicalisation de tout» fait le jeu d'un système social qui, se faisant, ne se remet pas en question puisque tout est renvoyé à la responsabilité individuelle. Dans un sens, la «science» est ici une simple auxiliaire du contrôle social exercé par le pouvoir économico-politique et reprend (en le théorisant) le discours idéologique des dominants. Trop de disciplines et de chercheurs se font complices de cette dérive (et en ce sens abdiquent leur obligation critique...on ne mord pas la main qui nous nourrit !).
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Épuisement professionnel
En situation d'épuisement professionnel, le sujet développe une perception biaisée de ses compétences, ce qui peut entraîner une réelle diminution de ses performances au travail (un cercle vicieux dont il est difficile de sortir).
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Enseignant épuisé, rapport aux élèves et pédagogie
Plus un enseignant sera épuisé professionnellement, plus il aura tendance à être froid et distant envers ses élèves. De plus, il aura aussi tendance à recourir davantage à une approche
pédagogique plus traditionnelle (magistro-centrée).
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
17 février 2019
identité et exclusion
Du moment que les considérations identitaires se retrouvent dans les politiques d’un État, on se retrouve dans une logique qui flirte avec le néo-fascisme. Cela se comprend par le fait qu’une définition identitaire d’une population se heurte à une évidence anthropologique à savoir que, de nos jours, toutes les populations du monde sont composites et hétérogènes. Donc, la définition identitaire d’un État va nécessairement reposer sur l’établissement de critères ayant comme résultat l’exclusion de certains citoyens ne répondant pas aux « bons critères ».
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
14 février 2019
Ethnométhodologie, action, accord
L'ethnométhodologie met l'accent non pas sur les contraintes externes à l'action mais sur les contraintes qui lui sont internes. De la sorte, en tentant de rendre compte de l'accomplissement en commun, l'ethnométhodologie conçoit l'accord non pas comme ce qui émerge de la négociation mais comme ce qui est en amont de celle-ci.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
L'intelligibilité de l'action selon Goffman
Selon Erwin Goffman, la contrainte est la condition première de l'intelligibilité de l'action, car cette dernière possède un caractère nécessairement collectif et public, En fait, tout interaction sociale est constituée d'une obligation sociale. Cette obligation se vérifie notamment dans le fait que l'acteur agit en fonction de l'anticipation des réactions d'autrui.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Bourdieu et Garfinkel : deux visions de l'action
Pour le sociologue français Pierre Bourdieu, l'action est prédéterminée par la structure sociale.
Pour le sociologue américain Harnold Garfinkel, l'action est le produit de l'attribution continuelle de sens.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Harold Garfinkel et la rationalité
Harold Garfinkel ( 29 octobre 1917 - 21 avril 2011 ) a été professeur à Harvard et à UCLA. Sociologue, il devint célèbre en fondant l'ethnométhodologie, courant de la sociologie devenu aujourd'hui très influant. Pour lui, la rationalité est d'abord dans les activités avant d'être dans la tête des gens. Il concevait l'apprentissage comme une accoutumance à une organisation sociale; l'acteur acquérant les différents registres d'action nécessaire à son affiliation à un ou des groupes.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Interaction et contrainte
Contrairement à ce que plusieurs croient, dans l'interaction sociale, il y a de la contrainte car tout ne se négocie pas. Dit autrement, en interaction, l'acteur n'est pas libre de faire ce qu'il veut.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
13 février 2019
Monde complexe
Comprendre le monde nécessite d'abord d'en reconnaître la complexité.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
04 février 2019
Comprendre le monde
Comme nous le rappelle
l’herméneutique, la compréhension d’un phénomène est fonction
de notre situation présente où s’expriment nos intérêts. Toute compréhension
comporte une précompréhension ou, si l’on veut, une structure d’anticipation.
Cette structure d’anticipation est, quant à elle, préfigurée par la tradition
dans laquelle vit l’interprète et qui modèle ses préjugés. Comprendre, c’est
dépasser notre compréhension préalable pour proposer une interprétation plus
profonde d’un phénomène; c’est ce que certains appellent le cercle
herméneutique. Au départ, nous comprenons
toujours le monde de manière spontanée, avant toute forme de réflexion. Par conséquent, nos interrogations sur le monde sont alimentées par nos préjugés (compris ici non pas
négativement, mais simplement en tant que préjugements). Ces derniers, parce
qu’ils nous fournissent des questions, rendent accessible ce qui est à
comprendre. La compréhension départage les préjugés féconds de ceux qui ne le
sont pas. Dit autrement, lorsque nous tentons de comprendre un phénomène,
certaines questions ou préoccupations nous apparaissent évidentes, alors que
d’autres nous sont inaccessibles. L’herméneutique souligne que, quoi que nous fassions, nous agissons
sur la base d’une certaine tradition. La tradition n’est pas une chose que nous
pouvons mettre de côté à volonté. Nous appartenons toujours à une tradition historique, et
c’est à partir d’elle que nous abordons les choses. De ce fait, nos
interprétations ne sont pas neutres, mais toujours conditionnées (en partie à
tout le moins) par la tradition dans laquelle nous vivons et qui forme la
substance de nos préjugés. La tradition est à la fois ce qui limite notre
compréhension et ce qui la rend possible. Celle-ci est la condition de notre
compréhension du monde dans le sens où nous ne comprenons quelque chose qu’à
partir d’une précompréhension, laquelle renvoie à notre inscription dans une
histoire. Cette histoire n’est pas neutre, elle a un effet dans le temps qui se
fait sentir et qui modèle notre manière de percevoir. Notre histoire détermine
toujours d’avance – et ce dans une large mesure – ce qui sera pour nous objet
de recherche et de questionnement. L’histoire et la tradition
dans lesquelles nous nous inscrivons ne sont toutefois pas des carcans qui nous
empêchent nécessairement de progresser. Elles doivent être envisagées comme les
tremplins à partir desquels nous dialoguons avec le monde. Ce dialogue joue un rôle de premier plan dans toute recherche de
compréhension et de construction des savoirs, recherche qui ne peut jamais se
reposer sur la possession définitive d’une vérité, et qui, pour cette raison
même, implique une ouverture à l’altérité, que cette altérité s’incarne dans un
texte, une œuvre d’art ou une personne en chair et en os. En fait, la
compréhension du monde est essentiellement dialogique : dialogue entre moi et
l’autre, entre l’interprète et un texte, entre le présent et le passé. La
compréhension et le langage présentent ainsi la structure dialogique de la
question et de la réponse. L’herméneutique nous apprend également qu’à
proprement parler, nous ne construisons pas de sens. Plutôt, nous le
coconstituons en dialogue avec la chose visée (dans le cadre d’une recherche scientifique,
l’objet de notre investigation). Le fait d’être un acteur situé signifie : je suis né à une époque
donnée et cela délimite mes « pensables » et mes
« possibles ». En fait, la situation est autre chose qu’une simple
borne objective imposée à une conscience absolue. La situation est plutôt
condition de l’action ou, encore, condition de la compréhension. Dans cette
optique, il ne saurait exister quelque chose comme une conscience absolue. Il y
a plutôt une appropriation créatrice du sens. Et, cette appropriation créatrice
du sens constitue la conscience même, laquelle ne saurait être en surplomb du
monde, mais est toujours imbriquée en lui. Enfin, il est important de
souligner que, si la compréhension est toujours conditionnée par une tradition
historique, celle-ci vient à nous à travers un véhicule bien particulier : la
langue. Celle-ci n’est donc pas un outil neutre, extérieur à l’interprète, mais
le vecteur par lequel passent les traditions interprétatives. La langue parle
en nous autant que nous la parlons. En son sein se trouve le patrimoine de
connaissances avec lequel nous pensons le monde.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
01 février 2019
Moi-moi
Notre monde enferme l'individu dans son moi-moi au point de le rendre fou !
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
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