L’approche fonctionnaliste s’inspire des idées du sociologue français Durkheim pour justifier les associations
professionnelles comme étant essentiellement morales, animées par un esprit de
service public et se donnant leur propre code déontologique. Les sociologues
fonctionnalistes ont construit un type idéal des professions à partir d’indicateurs objectifs
pour les différencier des métiers. Les professionnels sont vus comme des savants qui appliquent la méthode scientifique pour
résoudre des problèmes dans la pratique quotidienne de leur travail. L’approche interactionniste nie la possibilité d’élaborer une connaissance objective de la
réalité sociale et professionnelle sans tenir compte du sens que cette réalité
a pour les individus. Les sociologues interactionnistes cherchent plutôt à comprendre
le contexte et le processus dans lesquels les membres d’une occupation
cherchent à transformer celle-ci en profession. Le savoir à la base des professions tel que conçu ici correspond
à un savoir d’expérience qui dépend essentiellement de la situation de travail. L’approche critique
peut être divisée en deux grands courants : le néomarxiste et le
néowébérien. Pour les néomarxistes, dans le contexte du capitalisme postindustriel,
les professionnels deviennent de plus en plus des salariés soumis au contrôle
et au pouvoir d’autrui. En ce sens, ils se prolétarisent. Dans le courant néowébérien, les chercheurs utilisent les notions
de « rationalisation » et d’« institutionnalisation » proposées
par le sociologue allemand Max Weber pour comprendre le phénomène professionnel. Dans leur optique, le fonctionnement des groupes
professionnels est en lien avec la montée de la science moderne et
l’application de la méthode scientifique aux problèmes techniques et sociaux.
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