L’expression « effacement de l’humain par l’humain » renvoie aux divers processus par lesquels les êtres humains se nient mutuellement comme sujets, jusqu’à la déshumanisation et parfois l’anéantissement symbolique ou physique. Au‑delà de la violence physique, on peut décrire un effacement de l’humain dans des systèmes sociotechniques où l’individu est avalé par le « progrès technologique » et traité comme vulgaire rouage d’un dispositif. Le transhumaniste, qui tente de dépasser ou de remplacer l’humain par des systèmes post-humains, interroge lui aussi la limite entre amélioration de la condition humaine et disparition de ce qui fait l’humain comme sujet vulnérable, fini et responsable.
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