Une invitation au rationalisme et à l'exigence scientifique
Il fut un critique féroce de certaines approches des sciences sociales. Pour lui, elles étaient insuffisamment scientifiques.
Les sciences sociales devraient selon lui adopter une attitude plus rigoureuse, fondée sur la méthode scientifique, afin d’éviter l’inefficacité et l’improductivité.
Une critique sévère du relativisme et du constructivisme
Bunge s’est constamment opposé au relativisme et au constructivisme,. Il reprochait à ces courants de minimiser la recherche de la vérité et de surestimer le rôle des conventions sociales, au détriment de la continuité et de la rationalité de l’effort scientifique.
Un rejet radical de l’irrationalisme et du subjectivisme
Ce philosophe (et physicien) a toujours dénoncé l’irrationalisme et le subjectivisme qu'il disait trouver dans certaines tendances modernes en SHS (phénoménologie, ethnométhodologie postmodernisme). Selon lui, il s'agissait de positions « anti-scientifiques ».
Position spécifique en matière de méthodologie
Bunge voyait d'un très mauvais oeil la séparation stricte entre holisme (étude des totalités sociales) et individualisme méthodologique (étude des actions individuelles). Pour lui, il était plutôt nécessaire d'intégrer ces deux approches pour comprendre les phénomènes sociaux.
Une dénonciation de ceux qu'il nommait les « chasseurs de données » ainsi que des « théories de fauteuil »
Bunge opposait la « science sociale principale » (mainstream), selon lui seule SHS rigoureuse et explicative, à deux tendances qu’il considérait nettement problématiques :
- les « Data Hunters » (qui accumulent des données sans théorie solide);
- les « Armchair Theories » (théories spéculatives sans fondement empirique).
Bunge, M. (2001). Matérialisme et humanisme. Pour surmonter la crise de la pensée. Montréal : Liber. Traduit de l’anglais.
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