L’ethnométhodologie a pour visée de faire l’étude des connaissances et des activités pratiques de la vie ordinaire des individus dans leurs interactions et leur rapport à la société. Elle étudie donc des phénomènes sociaux observables à la fois dans les discours et dans les actions.
La situation, les données sont collectées par un observateur participant qui se place à l’intérieur du contexte observé.
La richesse, l’observateur étudie des actions dans toutes leurs manifestations. De cette façon, les données sont recueillies à partir de nombreuses sources, y compris les interviews, les discussions informelles, les documents et les interactions non-verbales.
L’autonomie du participant, les observés ne doivent pas chercher à se conformer à des arrangements pré-établis pour l’étude.
L’ouverture, l’observateur doit rester ouvert à la découverte de nouveaux questionnements inattendus qui peuvent appuyer la progression de l’étude.
La personnalisation, l’observateur note ses propres impressions en relation avec les situations pendant l’analyse et la récolte des données.
La réflexivité repose sur une idée de dynamique puisque les situations changent, dès lors, des répercussions s’opèrent sur les acteurs sociaux, leur manière de raisonner. Réciproquement, ceux-ci créent également les situations, de par l’influence qu’ils exercent sur les actions pratiques.
Le concept de membre de la société vient du fait que les personnes sont membres d’un groupe, en fonction de leurs pratiques et de l’utilisation du langage qui forme leur appartenance sociale.
Pour l’ethnométhodologie, la notion de membre est capitale, car elle insiste sur le fait que pour étudier un groupe, il faut intégrer l’ensemble de ses procédures, de son indexicalité, de ses savoir-faire et de ses “allant de soi”. La compréhension de ces “allant de soi” est fondamentale à l’observateur, pour analyser ce qui se dit dans le groupe.
L’“indifférence” ou distanciation permet à l’observateur de rester objectif. Elle condamne ainsi tout jugement de valeur, toute morale, quelle que soit la position de l’acteur social et du contexte.
La racontabilité, l’observateur transcrit un langage d'un groupe spécifique en un discours permettant la compréhension de celui-ci par les autres. Les messages non-verbaux et les non-dits constituent une partie de l'implicite qui va rendre la racontabilité intelligible, lorsqu'elle se situe dans l'action.
Les actions pratiques se caractérisent par une volonté d'étudier les activités les plus communes de la vie quotidienne, comme des processus à ne pas négliger et dignes d'intérêt. Le danger pour l’observateur est de ne pas s'immerger et de ne pas prendre en compte les actions pratiques, ainsi que du risque de vouloir figer en un modèle immuable ce qui a été constaté à un moment donné.
Dans le même sens, les actions observées doivent être "mises en scène" pour être re-décrit en permettant d'en saisir le plus possible le mouvement, l'évolution.
L’auto-réflexion, l’observateur doit savoir que chacun de ses actes interprétatifs est influencé par la tradition à laquelle il appartient.
L’intensité, les observations sont intensives et à long-terme mais elles ne doivent pas conduire l’observateur à perdre de vue qu'il n'est pas un membre de la communauté observée.
L’historique, l’observateur doit avoir pour objectif de connecter les observations à des contingences historiques et culturelles
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