Les combats perdus sont les plus beaux. Il ne faut donc pas cesser de combattre la folie qui nous habite.
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26 décembre 2017
Combats perdus
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Espoir
Et, pourtant, l'être humain continue d'espérer !
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Question
À quoi ressemblerait notre histoire si l'être humain avait un peu de bon sens ?
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Quand la bonté ne fait pas le poids
Une once de bonté pour des tonnes de méchancetés, voilà à quoi ressemble l'histoire humaine.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Petite bouée
Chez l'être humain, la joie est une petite bouée qui flotte sur une mer de larmes.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Horreur
Si la nature a horreur du vide, l'être humain, lui, a horreur du non-sens.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Une chose difficile
Rien de plus difficile que d'être sage en tout temps.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Chose éphémère
Le bonheur, le vrai, est une chose éphémère.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
22 décembre 2017
Endormir le peuple
Nos gouvernements travaillent d'abord pour les puissances économiques en distribuant de temps en temps quelques bonbons au peuple pour l'endormir. Et ça marche !
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Ne rien attendre
Il ne faut rien attendre d'éthique de la part de gens dont la réussite repose sur l'immoralité.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Notre bien
Qui est assez naïf pour croire que les puissants veulent notre bien ?
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
20 décembre 2017
Triomphe et stupidité
Une science triomphante devient toujours stupide ... et l'économie est actuellement une science triomphante !
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Des forces nuisibles
Les forces économiques et politiques travaillent actuellement contre la démocratie et le bien commun.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Un poison
Une société où tout est pensé en terme de marché est une société dont la vie démocratique est empoisonnée.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Barbarie
La pensée économique néolibérale est une forme de barbarie.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Y mettre le prix
Quand tout a un prix, plus rien n'a de valeur.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
15 décembre 2017
Comprendre selon Gadamer (philosophe allemand, 1900-2002)
Toute compréhension repose
sur une pré-compréhension, une structure d'anticipation qui renvoie à la
tradition dans laquelle vit l'interprète et qui modèle ses préjugés (conçus ici
non pas négativement mais comme dimensions inévitables de notre processus de
compréhension du monde). Cette compréhension préalable peut à son tour se
déployer pour elle-même, se comprendre d'une manière explicite. L’explicitation
d'une compréhension préalable est nécessaire au processus d’interprétation d’un
phénomène. La compréhension du phénomène reposer donc sur une compréhension
préalable explicitée et mise en rapport avec une compréhension subséquente.
La tradition n'est pas
une chose que nous pouvons mettre de côté. Nous appartenons d'abord à une
tradition historique et c'est à partir de celle-ci que nous abordons les
choses. Par conséquent, nos interprétations ne sont jamais neutres mais
toujours « conditionnées » par la tradition dans laquelle nous vivons et qui
forme la substance de nos préjugés. La tradition est à la fois ce qui limite
notre compréhension et ce qui la rend possible, à la fois ce qui la contraint
et ce qui l'ouvre.
Si la compréhension est
conditionnée par une tradition historique, celle-ci vient à nous à travers le
langage. Le langage n'est donc pas un outil neutre, extérieur à l'interprète,
mais le véhicule même des traditions interprétatives. Nous appartenons au
langage comme nous appartenons à l'histoire. En ce sens, le « travail de
l'histoire » à travers le langage n'est pas entièrement transparent; il dépasse
notre subjectivité, la limite et la rend possible. Si l'interprétation est le
ressort constitutif de toute activité cognitive et pratique, le langage est le
mode d'être privilégié de cette activité interprétante.
La compréhension
comporte aussi une dimension productive qui se situe entre la création ex
nihilo et la pure et simple reproduction. Si la compréhension s'enracine
d'abord dans une tradition interprétative qui la limite et la rend possible, elle
n'est toutefois une reprise de la tradition. La compréhension s'enracine en
fait dans le présent, dans les intérêts, les questions et les préoccupations de
l'interprète. En ce sens, la compréhension ne peut reproduire exactement la
tradition. Il y a toujours, ne serait-ce que minimalement, variation de la
pensée. Par ailleurs, la compréhension ne loge ni du côté du sujet, ni du côté
de l'objet ou de la tradition, mais dans cet entre-deux où le dialogue se noue.
Toute compréhension comporte donc une production, à la fois une transformation
de soi et de la tradition.
Si la compréhension
s'enracine aussi dans le présent, dans les questions, les intérêts, les
préoccupations et les attentes de sens de l'interprète, en d'autres termes si
l'interprète est constitutif de la vérité herméneutique c'est que la
compréhension comporte un aspect d'application à soi, une compréhension de soi.
Comprendre c'est traduire dans ses propres termes, en fonction de sa situation.
Cette application relève d'une recherche de sens.
Nous ne disposons jamais
d’une compréhension achevée du monde. C’est pourquoi notre compréhension est
toujours provisoire, sujette à révision. Comprendre est un projet sans fin. Cette
ouverture de la compréhension possède la structure logique de la question. Par
le questionnement, on s’ouvre à de nouveaux sens. La compréhension obéit à la
dialectique de la question et de la réponse.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Des lectures pour 2018
Pêle-mêle...
Paul Émile Roy : Le christianisme à un tournant.
Jules Tessier : Sur la Terre comme au ciel.
Annie Lebrun : Si rien avait une forme, ce serait cela.
Michel Fabre : Qu’est-ce que problématiser ?
Véronique Koehler : Voyage dans l’ancienne Russie.
Claude-Gilbert Dubois : Mythologies de l’Occident.
Olivier Rey : Une folle solitude. Le fantasme de
l’homme auto-construit.
Julia Kristeva : Cet incroyable besoin de croire.
Philippe Haeck : Pourquoi lis-tu au milieu de la nuit ?
Andrew Potter : Je suis vrai. Tomber dans le piège de
l’authenticité.
Ruwen Ogien : La panique morale.
Ruwen Ogien : Mon dîner chez les cannibales.
Ruwen Ogien : Mes mille et une nuits : la maladie
comme drame et comédie.
Jean-Marc Narbonne : Antiquité critique et modernité.
Essai sur le rôle de la pensée critique.
Didier Eribon : Principes d’une pensée critique.
Gérald Bronner : La pensée extrême. Comment des hommes
ordinaires deviennent des fanatiques.
Gérald Bronner : La planète des hommes :
réenchanter le risque.
Carole Widmaïer : Fin de la philosophie politique ?
Hannah Arendt contre Léo Strauss.
Nicolas Grimaldi : Préjugés et paradoxes.
Nicolas Grimaldi : Le livre de Judas.
Jean-François Mattéi : Platon et le miroir du mythe.
Raymond Aron : Leçons sur l’histoire.
Krzysztof Pomian : Sur l’histoire.
Krzysztof Pomian : L’ordre du temps.
Alain Boyer : L’explication en histoire.
Jean Brun : Philosophie de l’histoire. Les promesses du
temps.
François Dosse : L’histoire.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Ce qui ne change pas
Si les temps changent à vitesse Grand V, une chose ne change pas, l'être humain exploite toujours autant son prochain.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
11 décembre 2017
Suffisance
Nous avons tous nos travers, nous pouvons tous déplaire à certaines personnes, mais, y a-t-il quelque chose de plus insupportable qu'un individu suffisant ?
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Vérité et mensonge
Si l'être humain recherche viscéralement la vérité, il produit aussi viscéralement du mensonge.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Grand privilégié
À quoi reconnaît-on un grand privilégié ? À sa fortune, certes mais aussi à sa propension à se croire intellectuellement et moralement meilleur que les autres.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Résister au changement
Plus nous avons à perdre, plus nous argumentons pour le statu quo.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
08 décembre 2017
Deux formes d'exploitation
Le capitalisme repose sur deux formes d'exploitation: celle des salariés et celle de la nature.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Dépossession
C'est en dépossédant les autres que l'élite économique acquiert son pouvoir.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
04 décembre 2017
L'agnostisme
L'agnostisme est une posture à la fois d'ouverture au monde et d'humilité en tant qu'êtres pensants car il se fonde en quelque sorte sur un doute, celui envers notre capacité à dévoiler tous les mystères de l'univers.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
03 décembre 2017
Un plan parfait
Rendons l'État inefficace et permettons à de riches mécènes de se faire du capital social en palliant, dans certains domaines, aux insuffisances du financement étatique. Ils pourront déduire cette aide de leurs impôts tout en passant pour des gens généreux.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Vertu et mépris
Quand un groupe se croit plus vertueux que les autres, il se croit alors permis de les mépriser. C'est exactement ce que fait le Canada à l'égard du Québec.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Bêtise
Il s'en trouvera toujours pour faire passer leur justification du statu quo pour un raisonnement pertinent et profond.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Corruption
Tous les politiciens ne sont pas corrompus, c'est évident, mais le système, lui, l'est... et cela aussi c'est évident.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Raison mal utiliée
Nous utilisons plus souvent notre raison pour justifier nos privilèges que pour les faire tomber.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Renoncement
Quand la charité remplace les mesures sociales, c'est qu'on a renoncé à la justice sociale.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
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