Il y a dans l'art une vérité que nous voulons (et pouvons) de moins en moins entendre, centrés que nous sommes sur le seul esprit techno-scientifique.
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26 février 2013
Art et vérité
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
25 février 2013
Éducation
Il y a dans l'éducation plus que l'enseignement et que l'apprentissage. Nous semblons ne plus être en mesure de le comprendre.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Habiter le monde
Nous habitons le monde en ingénieurs. Ce faisant, nous ne savons plus l'habiter en poètes.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
22 février 2013
Dépasser nos blocages
Le dépassement de nos blocages actuels - nombreux, complexes, soutenus par des intérêts puissants - exigera de nous peut-être plus que ce que nous pouvons donner. Si c'est le cas, nos sociétés sont condamnées à l'impuissance et à voir mourir ce qu'elles portent de meilleur. Toutefois, l'humain a de multiples fois dans l'histoire démontré sa capacité à innover et à se dépasser. Ainsi, espérons que nous saurons dans un avenir pas trop lointain mettre de côté notre avidité, notre conformisme, notre inculture, notre égocentrisme. Autant de traits de personnalité devenus des « manières d'être » normales et adaptées dans un monde où les notions de biens communs, de solidarité et de responsabilité sont en déclin plus que rapide.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Lire l'Antiquité...quelques suggestions !
- César, J. (2006). Guerre des Gaules. Préface de Paul-Marie Duval. Rédigé environ 50 ans avant notre ère. Paris : Gallimard.
- Cicéron (2001). Lélius ou l’Amitié. Traduction du latin, notes et postface par Xavier Bordes. Paris : Mille et une nuits. Rédigé vers 44 avant notre ère.
- Épictète (2010). Manuel suivi des Entretiens. Présentation et choix de Danielle Moyse. Traduction d’André Dacier. Paris : Pocket.
- Julien l’Apostat (2010). Défense du paganisme (contre les Galiléens). Traduction du grec ancien par le marquis d’Argens, revue et augmentée par Yannis Constantinidès. Rédigé en 362-363 de notre ère. Paris : Mille et une nuits.
- Pétrone (1995). Le Satiricon. Paris : Le livre de poche. Collection classiques de poche. Texte rédigé au premier siècle de notre ère.
- Platon (1966). La République. Paris : Gonthier.
- Plutarque (2012). Alexandre le Grand. Édition électronique. La bibliothèque libre. Traduction Ricard 1840. Rédigé au cours du premier siècle de notre ère.
- Saint Augustin (1947). Confessions. Paris : Le livre de poche. Document paru originellement au 5e siècle après Jésus-Christ.
- Sénèque (2010). De la vie heureuse suivi de De la tranquillité de l’âme. Paris : Librio. Textes parus au premier siècle après J.-C.
- Sénèque (1994). Sur la brièveté de la vie. Paris : Mille et une nuits. Texte paru au premier siècle après J.-C.
- Sophocle (1991). Antigone. Traduction de Paul Mazon. Introduction, notes et commentaires de Paul Demont. Paris : Le livre de poche classique. Œuvre qui remonte à 442 avant notre ère.
- Suétone (2004). Vies des douze Césars. Paris : Gallimard. Rédigé au cours du IIe siècle de notre ère.
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Lire Amin Maalouf
Trois ouvrages fort intéressants de l'auteur et intellectuel Amin Maalouf :
Maalouf, A.
(2009). Le dérèglement du monde. Paris : Grasset.
Maalouf, A.
(1998). Les Identités meurtrières. Paris : Grasset.
Maalouf, A.
(1983). Les croisades vues par les Arabes. La barbarie franque en Terre sainte.
Paris: J’ai lu.
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Raison et culture
Les gigantesques catastrophes du 20e siècle - où l'être humain s'est avili à un degré jamais atteint auparavant - nous ont fait douter profondément de la raison et de la culture. Or, bien qu'il ne faut évidemment pas déifier celles-ci, nous n'avons pas d'autre option pour sortir de la barbarie.
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Démocratie et démagogie
Dans l'Antiquité, la démocratie athénienne a sombré peu à peu dans la démagogie la plus abjecte et ce, pour le plus grand malheur de la cité. Nous vivons actuellement un processus similaire en Occident.
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19 février 2013
Des savoirs sans sagesse, un contrôle sans maîtrise
Nous développons toujours plus de savoirs mais ceux-ci ne conduisent à aucune sagesse. Nous contrôlons toujours plus les phénomènes mais ce contrôle ne nous donne aucune maîtrise sur nos vies.
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L'abîme de la techno-science
Nos vies sont transformées de plus en plus profondément et de plus en plus rapidement par la techno-science. Or, celle-ci, en raison même de son efficacité, a tourné le dos à toute réflexion sur ce qui la fonde. La techno-science ne s'interroge pas sur elle-même. Ainsi, nos vies sont de plus en plus soumises à un processus incapable de se penser lui-même.
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Science, ombre et lumière
La science éclaire le monde et cet éclairage est précieux. Toutefois, nous avons oublié que toute lumière laisse inévitablement quelque chose dans l'ombre. En croyant que le science peut tout éclairer sans rien laisser dans l'ombre nous faisons l'erreur de ne plus perçoive cet ombre. Ainsi, nous devenons incapables d'interroger ce qui n'est pas sous la lumière de la science.
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Un rapport au monde appauvri
En réduisant le réel à n'être que la somme des informations que nous récoltons, nous avons appauvri notre rapport au monde.
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18 février 2013
Un immense vide
Notre puissance et nos succès à dominer la substance font illusion. Ils nous empêchent de ressentir le vide que ce procès de connaissance et de manipulation laisse derrière lui.
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Réduction de l'être humain
Nous sommes graduellement en train de devenir de simples soutiens aux techniques que nous créons.
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Réduction de notre horizon
Nous sommes de moins en moins capables d'entendre un discours autre que celui de l'expertise.
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Quatre suggestions de lecture
J'aime lire, presque tout. Voici quatre lectures récentes :
- Érasme (2012). Éloge de la folie. Édition Humanis. Collection classiques. Traduction de Pierre de Nolhac de 1936. Première édition parue en 1511 en latin.
Un classique de la pensée occidentale.
- Kafka, F. (2006). Le château. Éditions Ebooks libres et gratuits. http://www.ebooksgratuits.com/ Rédigé entre 1922 et 1926.
Un roman inachevé, dense et profond comme toujours chez cet auteur.
- Steiner, G. (1987). Martin Heidegger. Paris : Flammarion. Paru en anglais en 1978.
Parcours original de la pensée du philosophe allemand.
- Stoker, B. (2009). Dracula. Édition électronique. http://www.ebooksgratuits.com/ Paru originellement en 1897.
Un classique qui a eu une postérité fort nombreuse.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
17 février 2013
S'approprier le monde
Si les techno-sciences nous donnent l'impression de maîtriser toujours plus le monde, elles ne fournissent aucune indication sur le sens de ce processus d'appropriation.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Le beau et le bien
Quelle place reste-t-il pour le beau et le bien dans un monde qui carbure à l'exact et à l'utile ?
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Rapport technique au monde
La rapport technique caractérise tout notre mode de pensée au sens où notre rapport à ce qui existe se déploie à travers le filtre de l'efficacité opératoire.
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14 février 2013
Brève discussion de la question de l'identité professionnelle chez les enseignants
Problématique
Pendant des siècles, l’enseignant a construit son identité
professionnelle sur la base de sa qualification et de son affiliation à une
institution (Berthier, 1996). L’école lui conférait à la fois un rôle et un
statut socialement reconnus de tous. Il n’en va plus de même aujourd’hui. En
effet, les qualifications, les savoirs et les compétences nécessaires pour
enseigner ne vont pas de soi, les classes sont désormais hétérogènes et les
élèves ne respectent plus automatiquement l’autorité de l’enseignant incarnée
dans son statut et ses compétences. Ainsi, l’identité professionnelle des enseignants était relativement stable
car elle pouvait compter sur un contexte favorable, des manières
traditionnelles de faire la classe, une population étudiante soigneusement
sélectionnée et homogène, des valeurs et des normes communément partagées
notamment au regard des savoirs valorisés et des règles d’autorité et, enfin,
une formation essentiellement pratique dispensée dans les écoles normales (Martineau et Gauthier, 2000). Tout
cela n’est plus et nous vivons actuellement une période où, aux dires de
plusieurs (Tardif et Lessard, 1999), les professions sont interpellées sur le
plan identitaire. Dans le cas de l’enseignement, cette remise en question se
vit en même temps qu’un vaste mouvement de réforme des programmes scolaires et
de la formation à l’enseignement qui a notamment remis à l’ordre du jour la
question de la professionnalisation de l’enseignement (Gauthier et Tardif,
1999). Or, on sait, par exemple, que les périodes de transformation en
profondeur, telles que les périodes de réforme, peuvent désorganiser l’identité
d’un sujet (Tap, 1986). Au Québec justement, la réforme des programmes
scolaires a suscité beaucoup d’inquiétude chez les enseignants.
Dans ces
circonstances, les contextes de formation à une profession mais aussi
d’intervention au travail jouent un rôle majeur dans la constitution de
l’identité professionnelle (Lessard et Tardif, 2003). Autrement dit, lorsque le
contexte de formation et de pratique change, l’identité professionnelle s’en
trouve également modifiée. Pour illustrer l’influence du contexte sur le
processus de construction de l’identité professionnelle, on peut se référer aux
travaux de Gohier, Anadon, Bouchard, Charbonneau et Chevrier (2001), lesquelles démontrent
que l’identité professionnelle se construit en bonne partie à la faveur de
périodes de crises ou de remises en question. Celles-ci sont générées par des
changements dans la tâche, l’intervention à un autre niveau scolaire ou auprès
de clientèles différentes comme, par exemple, avec des élèves éprouvant des
troubles de comportement et d’apprentissage ou, enfin, par des conflits avec la
direction de l’établissement. Dans le même sens, c’est ce que laisse entendre
Abric (1994) lorsqu’il soutient qu’en contexte professionnel, les facteurs
culturels et les systèmes de normes et de valeurs jouent un rôle tout aussi
important que l’activité singulière de l’acteur dans le processus
d’appropriation des pratiques. Or, le contexte est propice à une certaine
ambivalence des enseignants québécois vis à vis la question de la
professionnalisation.
Cadre de référence
La relative faiblesse des
institutions met à mal le sens du social (Freitag, 2008) et, dans une certaine
mesure, laisse l’acteur relativement solitaire devant l’obligation de donner du
sens aux événements, aux phénomènes, aux faits, à son expérience (Dubet, 2002).
Ainsi, dans le contexte actuel le sujet peut de moins en moins se reposer sur
des interprétations toutes faites et consensuelles (Beillerot, 1998). Les
systèmes d’action ne renvoient plus à une seule logique, l’interprétation de
l’expérience n’est plus donnée par l’institution, la construction du sens de
l’expérience se fait donc sur un mode herméneutique. L’individu aurait de plus
en plus de difficulté à se situer, à trouver la bonne distance à l’égard de
lui-même et à l’égard des autres. Cela s’expliquerait par la pression de plus
en plus grande à la réussite, à la performance (De Gaulejac, 2005) et par la
perte des repères tant traditionnels que familiaux ou culturels.
Ce contexte n’est pas sans incidences sur l’identité
professionnelle des enseignants (Berthier, 1996; Dubet, 2000; Legault, 2003). Devant composer avec des logiques d’action
variables, ces derniers ne peuvent plus s’en remettre à un rôle clairement
défini et à un statut sans ambiguïté pour construire leur identité
professionnelle. Celle-ci s’édifie plutôt sur la base d’un travail
d’interprétation constant des expériences personnelles vécues (Dubet, 1994). En
fait, les paramètres traditionnels de définition de soi sur le plan
professionnel ont explosé : rapport prioritaire à la matière enseignée,
vision de l’enseignement comme transmission d’un corpus culturel, autorité
presque assurée sur les élèves, valorisation sociale du métier, etc. (Gauthier,
Desbiens, Malo, Martineau, Simard, 1997; Durand, 1996). On observe ainsi une
prolifération et une fragmentation des savoirs, une autorité des enseignants
fortement questionnée, une hétérogénéité de la clientèle scolaire, une
formation souvent dénoncée comme trop distante de la pratique, etc. Les
enseignants, comme groupe professionnel, n’ont, dans une certaine mesure, pas
d’autre choix que de renégocier leur identité à partir des situations concrètes
d’exercice de leur métier où chaque acteur, individuellement, se voit en partie
contraint de recharger de sens son engagement au travail à partir de son
expérience (Jutras, Desaulniers, Legault, 2003). L’identité
professionnelle des enseignants n’est donc plus une donnée stable et immuable
et nombre d’auteurs s’entendent sur ce point : Blin, 1997; Cohen-Scali,
2000; Gohier et Alin, 2000. Elle apparaît plutôt comme un processus dynamique
et interactif (Martineau, 2005). C’est en effet dans l’action que se
structurent et se valident les représentations de soi, les représentations
d’autrui, les représentations du travail (Sainsaulieu, 1977; Turner, Oakes et Haslam,
1994) à la base de l’identité professionnelle. En d’autres termes, l’identité
professionnelle émerge en quelque sorte des expériences du sujet et des
interactions produites dans le contexte de travail (Cooper et Olson, 1996;
Kerby, 1991). Ici, vécu subjectif et contraintes objectives se conjuguent
(Allouche-Benayoun et Pariat, 2000). Dans ce
contexte, l’identité professionnelle apparaît avant tout comme un construit
expérientiel (qui peut être mis en discours), toujours mouvant, plutôt qu’un
statut hérité, stable (Beijaard, Verloop, Vermunt, 2000). Selon Maclure (1993), l’identité
peut alors se définir comme étant « something that they (les enseignants) use,
to justify, explain and make sense of themselves in relation to other people,
and to the contexts in which they operate »
(p. 312).
Quelques éléments
d’analyse
Le discours des enseignants québécois démontre une
certaine difficulté à se définir sur le plan professionnel moins en ce qui a
trait à leurs caractéristiques personnelles qu’en ce qui concerne les
spécificités de la profession (Lang, 1999). À ce propos, Dubar (1996) parlerait
d’une identité à la foi autonome et incertaine. Ce discours laisse clairement
entrevoir que, chez les enseignants, le processus de définition de soi sur le
plan professionnel repose sur la mise en relation des expériences de travail avec ce qui est perçu comme étant des
caractéristiques personnelles (qui peuvent être évolutives); ce qui va à
nouveau, en partie, dans le sens des travaux de Dubar (1996). La société et l’institution
scolaire semblent ici représenter davantage des obstacles ou des contraintes à
surmonter que des socles sur lesquels construire son identité d’enseignant
(Lantheaume et Hélou, 2008). Dans ce cas, il apparaît légitime de parler de
l'ambivalence envers la professionnalisation. La mise en récit de soi
représente alors une sorte de stratégie pour «garder le cap sur l’essentiel»
d’autant plus que les enseignants semblent ressentir un faible sentiment de
partage avec les autres si ce n’est celui de vivre une même solitude et dans un
contexte individualiste (Lantheaume et Hélou, 2008). À cet égard, les
injonctions, issues de la réforme des programmes au Québec, qui visent à
transformer l’organisation «cellulaire» du travail enseignant (un enseignant, une
classe) en vue d’une prise en charge et d’une responsabilité plus collective
envers les élèves, pourraient, si elles se réalisent vraiment «sur le terrain»,
modifier quelque peu cette perception. Mais, nous sommes encore loin de la
coupe aux lèvres. Dans un autre ordre d’idées, les approches réflexives – où
l’enseignant a le loisir de «se mettre en mots» – peuvent être vues comme des
dispositifs de soutien non seulement à l’amélioration des pratiques mais à la
construction de l’identité professionnelle.
En définitive, face à
une institution affaiblie (qu’est-ce que l’école aujourd’hui ? quelle en est sa
mission véritable ?), face à des savoirs éclatés (qu’est-ce qui est digne
d’être appris en contexte scolaire ?), face à la multiplicité et à la
relativité des valeurs (en quoi croyons-nous vraiment ?), les enseignants
québécois paraissent vivre une certaine remise en question identitaire. En
effet, la vocation, qui
autrefois constituait la pierre angulaire de la profession enseignante n’a pas
été totalement remplacée par quelque chose d’autre; la professionnalisation de
l’enseignement qui pourrait en tenir lieu est un processus inachevé. Par ailleurs, les
enseignants semblent ballottés dans une sorte de valse hésitation entre la
fierté, «on fait un métier essentiel, capital, pour la société», et un certain
embarras, «est-ce qu’on est une vraie profession ou pas?». Construire son
identité professionnelle semble alors être un processus qui repose
essentiellement sur l’évaluation (l’interprétation) de l’efficacité de l’action
auprès des élèves et donc des savoirs et des compétences que cette action
mobilise. L’expérience en classe auprès des élèves représente ainsi à la fois
le milieu et le moment les plus signifiants dans l’expérience de travail des
enseignants (Tardif et Lessard, 1999); l’expérience en classe est au centre de
la mise en récit de soi en tant qu’enseignant. En quelque sorte, les
compétences et les savoirs développés à cette occasion sont le socle sur lequel
se construit l’identité professionnelle des enseignants. Dans ce contexte,
l’identité est davantage un «problème qu’un être» (Dubet, 1994). Elle requiert
un «travail» incessant de recomposition de l’expérience. Or, celle-ci ne se
caractérise par l'enchevêtrement de signes contradictoires en ce qui concerne
la professionnalisation. L'enseignement au Québec est de plus en plus encadré,
son expertise partagée avec d'autres corps de professionnels non enseignant
(psycho-éducateurs, orthopédagogues, etc.), la formation initiale continue à
être perçue comme plus ou moins pertinente (Martineau et Gauthier, 2000), bref,
les enseignants naviguent à vue entre un contexte qui semble les prolétariser
et un discours officiel qui valorise leur professionnalisme.
Références et bibliographie
Abric, J.-C. (1994). Pratiques sociales et représentations. Paris : PUF.
Allouche-Benayoun, J. et M. Pariat (2000). La fonction de formateur. Identités professionnelles – méthodes pédagogiques. Pratiques de formation. Paris : Action Sociale.
Beijaard, D., N. Verloop et J.D. Vermunt (2000). Teachers’ perceptions of professional identity : an exploratory study from a personal knowledge perspective. Teaching and Teacher Education, 16, 749-764.
Beillerot, J. (1998). L’éducation en débats : la fin des certitudes. Paris : L’Harmattan.
Berthier, P. (1996). L’ethnographie de l’École. Éloge critique. Paris : Economica.
Blin, J.-F. (1997). Représentations, pratiques et identités professionnelles. Paris : L’Harmattan.
Cohen-Scali, V. (2000). Alternance et identité professionnelle. Paris : PUF.
Cooper, K. et M.R. Olson (1996). The multiple “I's' of teacher identity. In M. Kompf, W. R. Bond, D. Dworet, et R. T. Boak (Ed.), Changing research and practice: Teachers+ professionalism, identities and knowledge (pp. 78-89). London : Falmer Press,
De Gaulejac, V. (2005). La société malade de la gestion. Idéologie gestionnaire, pouvoir managérial et harcèlement social. Paris : Seuil.
Dubar, C. (1996). La socialisation. Construction des identités sociales et professionnelles. Paris : Armand Colin, 2e édition
Dubet, F. (2002). Le déclin des institutions. Paris : Seuil.
Dubet, F. (2000). Rôle et expérience. In Séminaire du Centre de Recherche sur la Formation du CNAM, L’analyse de la singularité de l’action (pp. 71-83). Paris : PUF,
Dubet, F. (1994). Sociologie de l’expérience. Paris : Le Seuil.
Durand, M. (1996). L'enseignement en milieu scolaire. Paris : PUF.
Freitag, M. (2008). L'impasse de la globalisation. Une histoire sociologique et philosophique du capitalisme. Propos recueillis par Patrick Ernst. Montréal : Écosociété.
Gauthier, C., J.-F. Desbiens, A. Malo, S. Martineau et D. Simard (1997). Pour une théorie de la pédagogie. Recherches contemporaines sur le savoir des enseignants. Québec : Les Presses de l'Université Laval.
Gauthier, C. et M. Tardif (Ed.) (1999). Pour ou contre un ordre professionnel des enseignantes et des enseignants au Québec? Québec : Les Presses de l’Université Laval.
Gohier, C. et C. Alin (Ed.) (2000). Enseignant-Formateur. La construction de l’Identité professionnelle. Recherche et Formation. Paris : L’Harmattan.
Gohier, C., M. Anadon, Y. Bouchard, B. Charbonneau et J. Chevrier (2001). La construction identitaire de l’enseignant sur le plan professionnel : un processus dynamique et interactif. Revue des sciences de l’éducation, 27 (1), 3-32.
Jutras, F., M.P. Desaulniers et G.A. Legault (2003). Qu’est-ce qu’être enseignante ou enseignant au primaire et au secondaire aujourd’hui ?, In G.A. Legault (Ed.), Crise d’identité professionnelle et professionnalisme (pp.155-182). Québec : Presses de l’Université du Québec,
Kerby, A. (1991). Narrative and the self. Bloomington : Indiana University Press.
Lang, V. (1999). La professionnalisation des enseignants. Paris : PUF.
Legault, G.A. (dir.) (2003). Crise d’identité professionnelle et professionnalisme. Québec : Presses de l’Université du Québec.
Lessard, C. et M. Tardif (2003). Les identités enseignantes. Analyse de facteurs de différenciation du corps enseignant québécois 1960-1990. Sherbrooke : CRP.
Maclure, M. (1993). Arguing for yourself : Identity as an organising principle in teachers’ jobs and lives, British Educational Research Journal, 19(4), 311–322.
Martineau, S. (2005). Le discours identitaire d’enseignants intervenant auprès de jeunes en difficultés : «on n’est pas juste des enseignants». The Journal of Educational Thought, 39 (3), 265-286.
Martineau, S. et C. Gauthier (2000). La place des savoirs dans la construction de l’identité professionnelle collective des enseignants ou le paradoxe de la qualification contre la compétence. In C. Gohier et C. Alin (dir.), Enseignant-Formateur : la construction de l’identité professionnelle (pp. 85-110). Paris : L’Harmattan,
Sainsaulieu, R. (1977). L’identité au travail. Paris : Presses des Sciences politiques.
Tap, P. (dir.) (1986). Identité individuelle et personnalisation. Paris : Privat.
Tardif, M. et C. Lessard (1999). Le travail enseignant au quotidien. Contribution à l'étude du travail dans les métiers et les professions d'interactions humaines. Québec : Les Presses de l'Université Laval.
Turner, J., P. Oakes, A., Haslam (1994). Stereotyping and social reality. Oxford : Blackwell Publishers.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Compétences
En éducation, on a beaucoup parlé de compétences ces dernières années. Les programmes scolaires québécois sont basés sur une approche par compétences. La formation des enseignants dans les universités aussi. Voici une brève réflexion de mon cru à ce sujet.
DANGERS D’UNE FORMATION BASÉE SUR L’APPROCHE PAR COMPÉTENCE
1- technicisme; 2- utilitarisme; 3- réduire tout savoir à une question de
performativité; 4- rejet de la dimension spéculative et méditative
du savoir.
À QUOI SEMBLE S’OPPOSER CETTE APPROCHE
CARACTÉRISTIQUES LIÉES AU CONCEPT DE COMPÉTENCE
1- La compétence se déploie en contexte
professionnel réel; plus que l’habileté, la compétence est une action
contextualisée; savoir-faire = habileté; savoir agir = compétence.
2- La compétence se situe sur un continuum qui va
du simple au complexe;
3- La compétence se fonde sur un ensemble de
ressources; celles-ci ne sont pas que personnelles et peuvent venir de
l’environnement; la compétence n’est pas un savoir-faire, ni un savoir ou une
attitude mais elle se manifeste en contexte lorsqu’un sujet utilise des
ressources pour agir professionnellement; un savoir-faire peut exister en
l’absence du savoir qui le fonde, la compétence exige le savoir qui la fonde.
4- La compétence est de l’ordre du savoir-mobiliser
en contexte d’action professionnelle; elle ne relève pas de l’ordre de
l’application mais de l’interprétation et mobilise le jugement.
5- La compétence en tant que savoir agir est une
pratique intentionnelle; elle a comme visée l’atteinte d’un objectif souhaité.
6- La compétence est un savoir agir réussi,
efficace, efficient et immédiat qui se manifeste de façon récurrente; agir
efficacement i.e selon des standards attendus mais pas selon un expert;
efficient i.e. d’exécution rapide et avec une certaine économie de moyen.
7- La compétence est aussi un projet, une finalité
sans fin; elle s’inscrit dans le cadre du développement professionnel.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
12 février 2013
Portfolio...encore !
Référence : Bibeau, R.
(2006). « L’usine à gaz »
ou le eportfolio de « Big Brother », Formation et Profession (12) 3, p. 33-36.
Résumé : Cet article décrit
ce qu’est un portfolio professionnel, en explique l’utilité et les fonctions et
décrit trois types de portfolios de développement : le portfolio juste
pour moi, le portfolio « usine à gaz de Big Brother » et
l’approche 3 portfolios distincts.
Qu’est-ce qu’un portfolio de développement
professionnel ?
« Un
portfolio de développement est une collection de travaux qui permet de
documenter, pendant une certaine période, le cheminement effectué par
l’apprenant dans l’acquisition de certaines compétences
professionnelles. » (p. 33)
Le
portfolio est utilisé comme outil de validation des acquis, de même que comme
moyen pour planifier et orienter son cheminement personnel et professionnel. Il
permet également de rendre l’individu davantage conscient de ses valeurs, de
ses compétences, de ses croyances et de sa pratique professionnelle.
Pourquoi un portfolio de développement
professionnel ?
C’est un outil qui
favorise le développement de la pensée réflexive. Il permet également de
s’autoévaluer et de prendre conscience de son cheminement professionnel.
Les deux fonctions du portfolio de développement professionnel :
Selon Bibeau, le
portfolio de développement professionnel a deux fonctions :
1) améliorer la qualité de l’apprentissage et favoriser l’accompagnement et le suivi des apprentissages;
2) favoriser l’autoévaluation authentique de l’apprenant, ce qui le conduit à une meilleure connaissance et à une meilleure estime de soi.
1) améliorer la qualité de l’apprentissage et favoriser l’accompagnement et le suivi des apprentissages;
2) favoriser l’autoévaluation authentique de l’apprenant, ce qui le conduit à une meilleure connaissance et à une meilleure estime de soi.
Les trois types de portfolios de développement
professionnel :
1) L’approche personnalisée et individualisée ou portfolio « juste pour moi » : Portfolio conçu par l’apprenant, les documents étant entièrement sélectionnés et analysés par lui. Difficile pour le tuteur qui a à porter une évaluation sur ce type de portfolio.
2) L’approche « usine à gaz de Big Brother » ou portfolio tout-en-un : Le portfolio est alors pensé par et pour l’institution, en vue d’une évaluation. Ce type de portfolio sera également grandement utile à de futurs employeurs.
3) L’approche des trois portfolios distincts : Portfolios d’apprentissage, de présentation et d’évaluation. Cette approche favorise la démarche réflexive.
Le portfolio « juste pour moi » :
C’est un portfolio
pour apprendre, un outil d’évaluation formative qui permet l’autorégulation et
la métacognition. C’est un lieu d’indexation et de rangement de divers
documents et réflexions. « C’est le portfolio
d’apprentissage que l’étudiant contrôle, gère et ouvre à qui il veut. »
Toutefois, selon les tenants de l’approche
« usine à gaz », cet outil ne peut servir à l’évaluation et à la
certification car il est trop individualisé et personnalisé. « Si le portfolio « juste pour moi » a l’intérêt
d’offrir un outil de réflexion et d’exposition à l’apprenant, il n’offre
pourtant pas un espace de télécollaboration, de régulation et d’évaluation
satisfaisant. » (p. 35)
L’ «usine à gaz de Big Brother »
C’est le portfolio
institutionnel, conçu pour effectuer une évaluation sommative, pour certifier,
pour établir une note, pour faire un bilan des acquis.
Les trois dossiers du portfolio de développement
professionnel :
Dans cette
approche, le portfolio numérique se divise en trois dossiers :
1) Le portfolio
d’apprentissage : Utilisé pour l’évaluation formative, il permet à
l’apprenant d’indexer ses travaux et de gérer ses apprentissages.
2) Le portfolio de présentation : Outil d’exposition pour montrer qui on est et ce qu’on fait.
3) Le portfolio d’évaluation : Sert à l’autoévaluation, à l’évaluation et à la certification.
2) Le portfolio de présentation : Outil d’exposition pour montrer qui on est et ce qu’on fait.
3) Le portfolio d’évaluation : Sert à l’autoévaluation, à l’évaluation et à la certification.
Les trois dossiers
sont interconnectés, interopérables (incluant un mot de passe et un système de
protection des données) et portables (possibilité d’effacer, de recommencer, de
sauvegarder).
Pour les trois
dossiers, l’étudiant participe à l’évaluation (autoévaluation et co-évaluation
étudiant-enseignant).
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Vous vous intéressez au eportfolio?
Référence : EifEL, Why do we need an ePortfolio
?, [en ligne] : http://www.eife-l.org/publications/eportfolio/
Résumé : Ce court texte traite de l’utilité du eportfolio. Il
fait référence au portfolio de l’élève, mais également au portfolio
professionnel.
Introduction :
Dans le contexte de la société du
savoir, le portfolio permettrait à l’individu de démontrer sa capacité à
sélectionner, organiser, interpréter et réfléchir sur des documents ou des
sources d’informations. Ce serait un outil de
développement professionnel continu qui favorise la responsabilisation et
l’autonomie professionnelle.
Recognising individual achievements :
Le portfolio permet de documenter
et d’évaluer les acquis et les progrès des élèves. La technologie facilite ce
rôle en permettant une évaluation à plus large échelle (évaluation
départementale, évaluation à l’échelle du campus, etc.). Ainsi, les eportfolios
sont devenus de plus en plus populaires auprès des élèves, des universités et
de certains corps professionnels.
Improving the quality
of learning provision :
L’utilisation
des eportfolios peut permettre d’améliorer la qualité de l’éducation en
fournissant aux enseignants diverses informations leur permettant de mieux orienter
les activités d’apprentissage. En outre, les portfolios ne sont pas
uniquement des outils pour les élèves, mais peuvent également être utilisés par
des formateurs, des professionnels ou des enseignants.
À l’Université de Oulu, en
Finlande, les portfolios professionnels des enseignants sont utilisés afin de
favoriser le développement de l’expertise des enseignants et de reconnaître les
compétences développées. Les enseignants sont alors
encouragés à collectionner divers documents témoignant de leur cheminement
professionnel et à conserver ces documents dans un portfolio privé. Les
documents du portfolio privé pourront alors être utilisés pour construire leur
portfolio officiel.
La mise en ligne du portfolio
contribue au processus d’apprentissage en démontrant l’habileté de l’apprenant
à gérer ses propres apprentissages et à réfléchir sur ces derniers.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
11 février 2013
Vocation des SHS
Les sciences humaines et sociales (SHS) ont peut-être moins vocation à produire des résultats de recherches indubitables et mesurables qu'à contribuer à développer le jugement par l'acquisition d'une vaste culture sur les phénomènes humains (donc culturels et sociaux au sens large).
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Le nouveau clergé
Les psychologues et les économistes sont devenus notre nouveau clergé. Les uns nous disent comment nous adapter individuellement au monde idéal que les autres définissent. Écoutons les conseils des psychologues qui savent nous indiquer comment être heureux dans un univers où la productivité, la rentabilité et l'enrichissement sont les valeurs suprêmes.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Fierté !
Notre époque n'est pas plus sombre et plus terrible qu'une autre...mais il n'y a pas de quoi en être fier !
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Culture et barbarie
Si la culture ne peut nous garantir de ne pas sombrer dans la barbarie, son absence, par contre, nous assure d'y succomber.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Chronique d'une mort annoncée
Lorsque nos gestionnaires auront totalement gagné la partie et que nos universités ne seront plus que de grosses machines à produire du savoir rentable et de la main-d'oeuvre hautement qualifiée (ce qu'elles sont déjà globalement), il ne nous restera plus qu'à nous recueillir autour des dépouilles de la culture, de l'érudition et de la pensée critique.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
09 février 2013
Nos propres prisons
Allons-nous finir par tuer définitivement l'humanité en nous à force de créer des systèmes qui nous retiennent prisonniers?
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Parole et grandeur
Tant de grands ont parlé si bien, si fort. Pourquoi parler encore? Et pourtant, faire silence est impossible. Mais, aujourd'hui, il y a tant de paroles inutiles, futiles voire nuisibles. Plutôt que ce fleuve de mots sans profondeur, nos paroles devraient se mettre à l'écoute et au service de celles des grands, pour les propager.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Les humanités
Il faut remettre à l'ordre du jour une formation basée sur ce qu'on nommait autrefois les humanités.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Naufrage des universités
Nous voyons nos institutions supérieures lancées dans une fuite en avant pour le recrutement de clientèles et l'ouverture de nouveaux marchés. Et, le chercheur n'y a de valeur que s'il rapporte de l'argent par ses subventions et ses productions. C'est d'une grande tristesse! Le naufrage des universités disait Michel Freitag.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Lire
Il y a tant à lire et si peu de temps pour le faire.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
05 février 2013
Combat
Le meilleur de l'être humain se bat toujours contre ce qu'il y a de pire en lui.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
04 février 2013
George Steiner
Quelques recommandations de lectures d'un intellectuel prolifique et toujours intéressant :
Steiner, G.
(2012). Fragments (un peu roussis). Paris : Pierre Guillaume De Roux.
Steiner, G. (2011). Poésie de la pensée. Paris : Gallimard.
Steiner, G. (2010). Langage et silence. Paris : les belles lettres. Paru originellement en 1967.
Steiner, G.
(2008). Les livres que je n’ai pas écrits. Paris : Gallimard.
Steiner, G.
(2007). Le silence des livres suivi de Ce vice encore impuni par Michel Crépu.
Paris : Arléa.
Steiner,
G. (2003). Maîtres et disciples. Paris : Gallimard.
Steiner, G.
(2003). Nostalgie de l’absolu. Paris : 10/18. Version originale en anglais
éditée en 1974.
Steiner, G. (2002). Extraterritorialité. Essais sur la littérature et la révolution du langage. Paris : Calmann-Lévy.
Steiner, G.
(2000). Dans le château de Barbe-Bleue. Notes pour une redéfinition de la
culture. Paris : Gallimard. Première édition en anglais parue en 1971.
Steiner, G.
(2000). Entretiens de Georges Steiner et Ramin Jahanbegloo. Paris :
Éditions du Félin.
Steiner, G.
(1987). Martin Heidegger. Paris : Flammarion. Paru en anglais en 1978.
Steiner, G.
(1991). Réelles présences. Les arts du sens. Paris : Gallimard.
Steiner, G.,
Spire, A. (2000). Barbarie de l’ignorance. Paris : Éditions de l’Aube.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
02 février 2013
Sens du tragique
En perdant le sens du tragique, nous avons aussi perdu le sens de l'humain.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
01 février 2013
Prédation
Nous sommes devenus les prédateurs du monde alors que nous aurions dû en être les compagnons.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
S'étonner
Un des plus grands ennemis de la pensée c'est l'incapacité à s'étonner.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Sur l'argumentation
Le point sur les groupes de discussion comme formule pédagogique
Cette présentation offre un panorama général de la formule pédagogique des «groupes de discussion ». Cette formule, souvent utilisée mais rarement « réfléchie », reste encore relativement peu connue. Pourtant, elle peut apporter de nombreux bénéfices sur le plan pédagogique. Néanmoins, comme toute formule pédagogique, elle comporte des limites qu'il convient de bien connaître. Ce sont donc des limites et des possibilités des groupes de discussion dont il sera question dans cette présentation. Plus spécifiquement, nous y aborderons les questions suivantes : Quelles sont les conditions propices pour la mise en oeuvre d'une telle formule pédagogique? Comment planifier son utilisation? Quelles sont les stratégies gagnantes pour conduire une séance de groupes de discussion? Quel rôle le professeur doit-il jouer? Quelles sont les conditions éthiques d'une saine discussion?
Date
2012-12-05, de 12h00 à 13h30
Lieu
Paul-Émile Borduas, Atrium 1090b-Ringuet
Conférencier
Stéphane Martineau, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)
Formé en sociologie, en anthropologie et en psychopédagogie, monsieur Martineau est professeur au Département des sciences de l'éducation depuis 1998, responsable du Laboratoire d'analyse du développement et de l'insertion professionnels en enseignement (LADIPE) qu'il a fondé en 2004, chercheur régulier du Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante (CRIFPE), membre du comité de coordination du Carrefour national de l'insertion professionnelle en enseignement (CNIPE) depuis sa création en 2005. Enfin, il est présentement responsable du programme en éducation préscolaire et enseignement primaire (BEPEP) à l'UQTR.
2012-12-05, de 12h00 à 13h30
Lieu
Paul-Émile Borduas, Atrium 1090b-Ringuet
Conférencier
Stéphane Martineau, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)
Formé en sociologie, en anthropologie et en psychopédagogie, monsieur Martineau est professeur au Département des sciences de l'éducation depuis 1998, responsable du Laboratoire d'analyse du développement et de l'insertion professionnels en enseignement (LADIPE) qu'il a fondé en 2004, chercheur régulier du Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante (CRIFPE), membre du comité de coordination du Carrefour national de l'insertion professionnelle en enseignement (CNIPE) depuis sa création en 2005. Enfin, il est présentement responsable du programme en éducation préscolaire et enseignement primaire (BEPEP) à l'UQTR.
LIEN
https://oraprdnt.uqtr.uquebec.ca/pls/public/gscw045a.afficher_detail_form_reponse?owa_no_site=1518&owa_bottin=&owa_no_fiche=93&owa_no_form_reponse=49710&owa_apercu=N&owa_imprimable=N&owa_fenetre_surgissante=O&owa_no_champ_selectionne=26&owa_no_choix_selectionne=1&owa_lettre=%&owa_no_page=2
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
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