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31 mars 2011
Conscience et langage
La conscience ne se tient pas devant le langage. Plutôt, elle s'y construit et s'y exprime.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
30 mars 2011
La mémoire
Il est paradoxal qu'au même moment où nous possédons les plus puissants et les plus variés outils de stockage de l'histoire, nous devenons amnésiques.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
28 mars 2011
Dans les yeux d'un enfant
Dans les yeux d'un enfant, il y a tout l'espoir de l'humanité que, malheureusement, trop d'adultes s'efforcent de faire périr.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
26 mars 2011
La peur
Tous les partis politiques antidémocratiques font reposer leur plateforme électorale sur la peur. La peur détruit l'espoir. La peur nourrit le conservatisme. Le discours de la peur rend les citoyens «frileux». Ceux-ci ne savent plus agir, ne veulent plus penser, ne souhaitent qu'être rassurés. La peur est la soeur jumelle des dictatures de toute sorte. Elle est la mère nourricière de l'intolérance. La peur tue la démocratie.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
25 mars 2011
L'inachèvement en démocratie
Ce qui distingue la démocratie des autres systèmes politiques, c'est sa capacité à vivre l'inachèvement, sa conscience d'un devenir perpétuel.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Les frontières
Les frontières ne sont pas nécessairement des murs. Elles sont aussi des invitations à la rencontre. Il faut se garder de voir les frontières - de toutes sortes - comme des enfermements, quelque chose qu'il faudrait abolir. La frontière comme possibilité de rencontres, c'est la promesse d'une reconnaissance mutuelle.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Un monde sans frontières ?
L'idéologie de la mondialisation nous parle souvent d'un monde sans frontières comme si elles étaient en elles-mêmes négatives. Un monde sans frontières en serait un où les différences auraient été abolies. Souhaitons que cela n'arrive jamais !
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Une identité qui se construit en rapport avec autrui
Notre identité a besoin d'autrui pour se construire. Or, dans ce processus, cet autrui doit vraiment être «autre». Il doit représenter quelque chose comme l'ailleurs, le différent, l'envers, afin que son altérité nous nourrisse. Dans la construction de l'identité, la complète «mêmeté» - au demeurant impossible - ne pourrait conduire qu'à une identité pathologique.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
24 mars 2011
La voix des petits
Lorsque l'on analyse l'histoire de l'humanité, c'est à peine si on entend la voix des petits.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
21 mars 2011
Érudition et science
Dans bien des cas, en sciences humaines et sociales, pour bien comprendre un phénomène, il sera préférable de privilégier l'érudition (en tant que possession du savoir) à la science (en tant que processus du savoir).
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Le progrès en sciences humaines et sociales
Le progrès en sciences humaines et sociales se vérifie moins dans un plus grand consensus des chercheurs que par la précision croissante des débats entre eux.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Le fait et la théorie
Le fait n'existe jamais en dehors d'une théorie.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Le présent qui interroge
On ne doit pas oublier que le présent réinterroge toujours le passé à partir de ses préoccupations. Ainsi, nos intérêts et nos préjugés médiatisent notre rapport au passé; mais ceux-ci ne sont pas que des empêchements (ce qu'ils peuvent être en effet), ils sont aussi les conditions de possibilité de l'interrogation du passé.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Un processus sans fin de construction de la société
La société se construit sur la base de savoirs communs et, ce faisant, elle génère de nouveaux savoirs dans un processus sans fin.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Compréhension préalable
Tout processus de compréhension d'un phénomène s'appuie sur une compréhension préalable qu'il s'agit de valider, de bonifier, de dépasser ou de réfuter.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Lecture du monde
En sciences humaines et sociales - comme dans la vie de tous les jours d'ailleurs - on devrait toujours se souvenir que la «lecture» du monde n'est jamais immédiate.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Comprendre les phénomènes humains
Pour comprendre les phénomènes humains, il faut comprendre le sens que leur attribuent les acteurs concernés.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
16 mars 2011
Sur la science économique
Dans un monde obnubilé par l'argent, le profit, le rendement en bourse, la science économique est devenue reine. Ainsi, elle est la seule science humaine et sociale à faire partie du club sélect des sciences à Prix Nobel. Mais, comment a évolué cette science ? Sa scientificité, elle l'a acquise notamment en se mathématisant. Les mathématiques lui ont donné cet aura tant convoité de rigueur scientifique. Son influence elle, lui est venue du fait qu'elle est devenue l'auxiliaire des pouvoirs économiques capitalistes. Ce faisant, la science économique a abdiqué son pouvoir critique au profit d'une place au côté des princes. Quand on constate le rôle joué par la science économique dans la mise en place et la légitimation du néolibéralisme et de ses excès, on ne peut que douter fortement des bienfaits que cette science apporte à l'humanité. Surtout, quand on se donne la peine de lire certains auteurs, on ne peut qu'être frappé par l'ignorance dont font preuve les économistes des autres sciences humaines et sociales : anthropologie, histoire, psychologie, politologie, sociologie. Cette immense ignorance des économistes leur fait dire des énormités et les conduit à élaborer des modèles qui reposent sur des présupposés psychologiques, sociologiques, anthropologiques d'une grande naïveté. Malheureusement, la place que les économistes occupent aujourd'hui leur donne l'arrogance du puissant et ne les incite pas à dépasser leur ignorance.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
14 mars 2011
La grandeur de l'être humain
Dans notre monde désenchanté, le plus difficile est de croire que l'être humain est encore capable de grandeur. Il faut cependant conserver cette croyance si l'on souhaite éviter que le monde sombre dans l'absolue barbarie.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
13 mars 2011
Idéaux
Nos comportements sont rarement à la hauteur de nos idéaux et on peut le déplorer à raison. Mais, ce qui est plus affligeant, c'est lorsque l'on cesse d'avoir des idéaux.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Le mur du silence
Devant l'intolérable, la plupart d'entre nous ne répond que par un mur de silence.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Férocité
La férocité de l'honnête homme, lorsqu'il cherche à préserver sa tranquillité d'esprit, n'a souvent rien à envier à celle du plus impitoyable tortionnaire.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
07 mars 2011
Une formation universitaire en crise ?
Selon Côté et Allahar (2010), la qualité de la formation universitaire est en péril au Canada et ailleurs en raison notamment de pratiques systématiques de surnotation (attribution de notes élevées à un très grand nombre d'étudiants), du manque de préparation des étudiants qui arrivent des écoles secondaires (ou du niveau collégial au Québec, du peu d'investissement dans leurs études de ces mêmes étudiants et de l'abaissement des standards surtout dans les cours de 1er cycle. Ces phénomènes s'expliqueraient par la conjonction de divers facteurs : gestion des universités comme des entreprises privées les amenant à voir les étudiants comme des clients; baisse des standards au primaire et au secondaire (faiblesse des acquis des étudiants à leur entrée à l'université), valeurs sociales qui privilégient la jouissance immédiate plutôt que l'effort à long terme; pragmatisme et utilitarisme envers les savoirs conduisant à une dévalorisation des savoirs critiques et spéculatifs.
Référence :
Côté, J.E., Allahar, A.L. (2010). La tour de papier, L'université, mais à quel prix? Montréal : Logiques. Paru originellement en anglais en 2007.
Référence :
Côté, J.E., Allahar, A.L. (2010). La tour de papier, L'université, mais à quel prix? Montréal : Logiques. Paru originellement en anglais en 2007.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
05 mars 2011
Solidarité
Afin de lutter efficacement contre l'oligarchie, il nous faudrait être solidaires. Or, la diminution dramatique de la solidarité au Québec est précisément une conséquence de l'acceptation par la société des valeurs centrales de l'oligarchie; valeurs diffusées à large échelle par des médias soumis et complaisants (puisqu'ils appartiennent pour une très large part à des oligarques).
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
01 mars 2011
À ceux qui croient encore le discours des fanatiques du marché
À ceux qui pensent encore que les fanatiques du marché (l'idéologie néolibérale) ont raison et que les marchés doivent être laissés totalement libres, que nous devons leur faire confiance aveuglément, je recommande la lecture de quelques-uns des ouvrages de Joseph E. Stiglitz, prix Nobel d'économie :
Stiglitz, J. (2010). Le triomphe de la cupidité. Paris : LLL.
Stiglitz, J. (2006). Un autre monde. Contre le fanatisme du marché. Paris : Le livre de Poche.
Stiglitz, J. (2003). Quand le capitalisme perd la tête. Paris : Le livre de poche.
Stiglitz, J. (2002). La grande désillusion. Paris : Le livre de poche.
Stiglitz, J. (2010). Le triomphe de la cupidité. Paris : LLL.
Stiglitz, J. (2006). Un autre monde. Contre le fanatisme du marché. Paris : Le livre de Poche.
Stiglitz, J. (2003). Quand le capitalisme perd la tête. Paris : Le livre de poche.
Stiglitz, J. (2002). La grande désillusion. Paris : Le livre de poche.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
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