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27 octobre 2010
Entreprise de savoir
La rationalité varie d'un champ de connaissances à l'autre. Elle est loin d'être une et unique. Cela pose problème quand on veut définir ce qui peut distinguer une entreprise de savoir rationnelle de celle qui ne l'est pas. L'enjeu ici est de savoir si le savoir est mis à l'épreuve et à qu'elle mise à l'épreuve il est soumis. Comme les pratiques et les critères de mise à l'épreuve varient d'un champ de connaissances à l'autre, il semble donc assez difficile de déterminer des pratiques et des critères universaux. Est-ce à dire qu'il faut renoncer à distinguer entreprise de savoir rationnelle et entreprise de savoir non rationnelle ? Non ! Je pense que l'on peut se guider à partir d'une balise minimale : la possibilité de mettre en jeu des objections. Une entreprise de savoir sera rationnelle dans la mesure où elle permet d'interroger de manière critique ses énoncés, ses croyances, ses pratiques, bref, dans la mesure où elle permet la remise en question de ce qui la fonde et de ce qu'elle propose.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Qu'est-ce qu'une pratique rationnelle ?
Une pratique peut être dite rationnelle dans la mesure où elle permet et favorise une interrogation constante sur les rapports qu'elle établit entre les divers éléments qu'elle mobilise. Dit autrement, les mises en rapports sont mises à l'épreuve. La notion d'épreuve doit toutefois être saisie ici de manière plus large que la seule épreuve expérimentale.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Faiblesse d'une thèse de Karl Popper
Si Karl Popper est à l'évidence un grand penseur de l'épistémologie, sa thèse sur la réfutabilité de la recherche n'est pas sans prêter flan à la critique. En effet, cette notion de réfutabilité présuppose que les conditions des énoncés demeurent invariables. Or, pour la plupart des sciences, cela est impossible. Et, surtout pour les sciences humaines et sociales. Seules les recherches pouvant créer des situations expérimentales peuvent se prémunir des variations des conditions des énoncés. En sommes, Popper, d'une certaine façon, a simplement théorisé l'idéologie traditionnelle de la science faisant des sciences de la nature et des sciences médicales (celles qui peuvent mettre en place des conditions vraiment expérimentales), les seules vraies sciences. Sa théorie propose donc un vision très restrictive de la science.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
La réfutabilité en sciences
Karl Popper a popularisé la notion de réfutabilité. Chez lui cette notion n'a pas que le seul sens logique, elle revêt aussi un sens éthique. En effet, Popper invite les chercheurs à agir de telle sorte que leurs démarches de recherche (théoriques, méthodologiques) puissent être réfutées (agir avec le plus de transparence possible). Plus encore, il les invite à accepter la critique et à renoncer à toute stratégie d'immunisation contre la réfutation (modifier ses observations par exemple).
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
Révolution en sciences
Depuis Thomas Kuhn l'idée que la science avance en bonne partie par révolution est passablement acquise. Toutefois, cette idée de révolution en sciences n'est pas neutre. Cette notion retraduit en quelque sorte la hiérarchie des sciences. En effet seules les sciences au haut de l'échelle (physique, chimie, biologie....) sont perçues comme pouvant être le théâtre de révolutions.
Professeur titulaire au département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières
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