Une sociologie critique et un marxisme culturel
Marcel Rioux a développé une approche sociologique critique. Il s'inspirait du marxisme mais l'adaptait de manière à mettre de l'avant les questions culturelles. Pour lui, les changements les plus significatifs dans les sociétés industrielles avancées ne se produisaient pas dans l'économie mais dans la culture. Son approche ("marxisme culturel") mettait l'accent sur le rôle des acteurs dans la création de l'histoire et l'importance de la culture dans l'analyse sociologique.
L'identité québécoise et l'émancipation collective
Tout au long de sa carrière, Rioux a fait la promotion de l'identité québécoise et s'est engagé envers l'émancipation de sa société, le Québec. Il était indépendantiste et enjoignait les Québécois à créer une société égalitaire et autogérée. Pour lui, la Révolution tranquille des années 1960 représentait une opportunité unique pour le Québec de dépasser les autres provinces canadiennes et de créer une société à la fois juste et fraternelle.
Une critique sévère de l'américanisation et une défense assumée de la culture
Rioux était inquiet de l'influence de plus en plus grande de la culture américaine sur la société québécoise. Il craignait que cette influence détruise la capacité du Québec à inventer son propre avenir et ne conduise à une "mort culturelle". Il mettait ses contemporains en garde contre les dangers d'une économie "désencastrée" de la culture.
Pratiques émancipatoires et engagement social
La sociologie de Rioux se caractérisait notamment par l'emploi qu'il faisait de la notion de "pratiques émancipatoires". Il a toujours prôné l'association de l'action et de la théorie. Pour lui, jouer son rôle de citoyen voulait dire s'engager pleinement dans la transformation sociale.
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