À l'instar du sociologue français Patrick Pharo, je suis de ceux qui croient en une causalité de la pensée, qui souscrivent à la fécondité de l'analyse sémantique du social, qui souhaitent le plein développement d'une sociologie non inductive (la sociologie étant une science des faits de signification). Je suis de ceux qui pensent qu'à la théorie culturelle du social (qui implique le relativisme culturel), il faut opposer l'idée qu'il existe des structures d'action ou de pensée qui transcendent les particularités culturelles. Je pense également qu'en tant que théorie explicative, le naturalisme cognitif - les faits sociaux et culturels s'expliquent en dernière instance par nos déterminismes naturels - pose problème car il oublie que l'être humain est producteur d'une mémoire non biologique laquelle se retrouve dans son langage et dans ses réalisations. En d'autres termes, entre le relativisme culturel et le déterminisme naturel, il y a place pour une théorie du social et du culturel qui repose sur l'idée que tous les êtres humains partagent une sémantique commune; une théorie qui cherche à mettre en évidence que la pensée est une cause normative de nos actes sociaux.
RÉFÉRENCE :
Patrick Pharo (1997). Sociologie de l'esprit. Conceptualisation et vie sociale. Paris : PUF.
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