02 janvier 2012
Penser l'universel autrement
L'universalisme pense l'universel comme un être (ou un état). Cette manière de concevoir l'universel est imprégnée d'occidentalocentrisme et nuit à l'ouverture au dialogue. Nous ne sommes toutefois pas condamnés à penser l'universel de la sorte. Il est en effet possible de penser l'universel non plus en tant qu'être (ayant un contenu bien défini, contenu emprunté à l'Occident) mais en tant qu'éthique. Alors, l'universel n'est plus un contenu que l'on affirme mais une éthique que l'on met de l'avant; une éthique du dialogue à la recherche de ce qui nous unit dans notre commune condition humaine. En ce cas, l'universel peut être «produit» par toute culture et l'Occident n'en a plus le monopole. Cette posture n'exige toutefois pas que l'Occident renie ce qui en lui s'inscrit dans l'universel. Surtout, penser ainsi c'est se refuser toute forme d'essentialisme, c'est inscrire l'universel dans une quête permanente, certes difficile mais stimulante et inclusive.
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